Friday, December 12, 2008

Quand la météo s'en mèle...

Les jours se suivent, et malheureusement, ils commencent à se ressembler pour moi. Seconde nuit où je ne sais pas vraiment où je vais dormir, seconde nuit où je ne vais pas être tranquille pour un sous, et seconde nuit où une longue période de réflexion va venir perturber un sommeil dont j'ai bien besoin! La situation devient urgente, et pourtant, une certaine fierté et une certaine crainte me poussent à ne pas chercher une aide extérieure. Je me suis mis tout seul dans la merde en me trompant sur cette fameuse maison, je sortirais tout seul du pétrin dans lequel je me suis mis.

C'est comme un mauvais pressentiment. En sortant du lit de mon backpacker ce matin, j'ai vu le ciel gris, comme un signe avant coureur que cette journée ne serait pas celle de la rédemption. La pluie faisait son apparition, et je quittais rapidemment mon auberge de jeunesse pour prendre un café en ville puis rejoindre un cyber. Je parle longtemps sur msn avec papa, lui expliquant l'urgence de la situation, et mon état de fatigue morale et physique. Hier, entre 7H30 du matin, heure à laquelle je me suis levé, et 23H, heure du diner, j'ai mangé seulement un tout petit gâteau au chocolat. Moi et mon féroce appétit en prenne un coup, moi et ma farouche envie éternelle de mincir en sont ravies! Mais voilà, avec les kilomètres de marche à pied avalés chaque jour, les repas deviennent d'une important rare. Et pourtant, rebelotte aujourd'hui! Rien de la matinée, et rien jusqu'à 16H et un p'tit repas pris avec les filles. Mais tellement de choses sont à faire durant ces jours-ci que manger passe en second plan. Quand j'aurai un toit, un loyer à payer, et un boulot, là je mangerai à ma faim, pas avant!

Aujourd'hui, nous devions donc tous nous remettre à la recherche de maison à partager. Et tampis pour moi si je devais rester toute la journée sur le net à traquer la moindre piste plausible, à écumer les moindres recoins des sites de location de maison ou d'appartement. Des lignes à lire, des coups de fils à passer, du stress à évacuer, de la tension à sentir monter, tout se mélange, et les heures passent! On cale au final un, deux, même trois rendez vous pour la journée de demain! Mais j'ai un mauvais pressentiment. Pour moi, rien ne correspondra à notre besoin, à savoir une maison pour six personnes, au budget correct, dans une situation géographique intéressante. Et puis merde, la situation ne nous permet pas de jouer la fine bouche, je suis en colère contre moi même, et j'ai l'impression que tout est de ma faute pour la maison "ratée". Alors on verra demain ce que les résultats des rendez vous auront donné. D'ici là je dois passer une nuit, je ne sais où, je ne sais avec qui, je ne sais à quel tarif. Il est 23H30 à l'heure où j'écris ces lignes, et je vais bientôt partir avec mon sac à dos, dans la ville, je ne sais où... Je ne veux pas jouer non plus le martyr, la merde dans laquelle je suis, je m'y suis mis presque tout seul, et au final je n'ai pas envi d'accuser le propriétaire de cette fameuse maison de rêve à Bondi en tant que responsable de ma situation actuelle. Je suis un grand garçon, je me suis trompé, je suis tombé de haut, j'assume, point!

En tout cas, deux décisions sont prises et seront définitives. Premièrement, si demain soir on a pas de maison, c'est triste à dire mais j'abandonnerai cette idée en laquelle je ne crois plus du tout. Je me mettrai alors en quête d'une location où les gens ne cherchent qu'une personne, beaucoup plus simple à trouver. Mais comme on forme un groupe, je ne laisserai jamais les filles dans la merde, et je les aiderai aussi à trouver des trucs pour elles, comme elles seraient prètes à le faire pour moi, j'en suis totalement persuadé. La seconde chose et que si d'ici mercredi prochain je n'ai rien, à savoir ni boulot ni maison, je partirai de la ville, avec beaucoup de regrets, avec un sentiment d'échec qui sera immense, mais avec l'espoir que l'herbe est toujours plus verte ailleurs. Melbourne, Canberra, Perth, Cairns... Les villes ne manquent pas, les gens et les maisons non plus. Quand on sait que l'Australie est quinze fois plus grande que la France, on ne doute pas de savoir que des toits pouvant accueillir des gens faciles à vivre comme moi ne manqueront pas! Alors je me laisse un jour pour la maison, et cinq pour un toit en général. Pour l'instant je garde confiance, mais pour combien de temps encore. Les filles, Sabine et Julie, sont dans la même situation que moi, car à partir de demain soir elles ne savent pas où elles vont pouvoir dormir, leurs remplaçants venant emménager dans la journée. Les autres filles, Laetitia et Sophie, ont une semaine pour assurer leurs arrières et trouver une chambre pour elles, plus facile à trouver que les autres.

La journée a sinon été pauvre en petite chose à raconter. La pluie nous a obligé à rester une bonne partie de la journée bloqué dans l'appartement, sur le pc, mais dans l'après midi nous sommes néanmoins partis au consulat de France. Une bonne demie heure de marche à pied sous la pluie battante nous ont permis de bien nous reveiller, puis une demie heure de queue au consulat nous a permis de nous sécher un peu. Au final, on devait faire tamponner notre passeport pour prouver qu'on avait un Working Holiday Visa, mais une fois arrivés au guichet, le monsieur rigole et nous dit que ça ne sert à rien de le faire, que c'est dans les ordinateurs, et grosso-modo qu'on a fait la queue pour rien, sinon pour se mettre à l'abri. Sabine et Julie restent néanmoins au ministère de l'immigration car cette dernière a malheureusement perdu son passeport. Pendant ce temps, j'accompagne Sophie à la banque pour régler un changement d'adresse. Pendant notre attente, Brice, un des français qu'on avait "recruté" pour la maison à Bondi m'appelle. Il me dit que la maison est quasiment finie, qu'il manque une ou deux bricole, que Internet sera installé dans une semaine. Il me dit "Arnaud sérieux revenait, on voulait faire une coloc avec vous". Je ne bougerai plus de ma position, Dave nous a "détruit" et je n'irais plus faire un petit tour du côté de chez... lui (Faut connaitre ses classiques!). La soirée est finalement consacrée à la recherche encore et toujours de maisons, d'appartements, de toit! La seule bonne nouvelle de la journée est que Sabine a trouvé un taf, que Julie aussi, et que lundi j'ai un entretien pour un emploi dans une nouvelle enseigne qui vient d'ouvrir à Sydney.

Les bonnes nouvelles c'est que, en France, tout le monde semble avoir la pêche, ça me suffit à me "battre", à croire que la chance va finir par tourner, et que d'ici quelques jours je pourrais souffler. Dix jours que je suis là, que j'adore cette ville et que je me sens bien. Dix jours aussi que je cherche des appartements, que je galère à trouver, que je me trompe, et que je tombe de haut. Dix jours que je me marre énormément avec les filles, que je passe des bons moments, que je ne regrette rien. Dix jours que mes parents me soutiennent quotidiennement, qu'ils m'aident, me conseillent, m'écoutent. Dix jours déjà, et la valise n'est toujours pas défaite...

5 comments:

  1. allé tkt pas nono tu vas le trouver ton ptit coin de paradis :) y'a pas de raisons ;) et je suis sur que tous les gens qui regardent et lisent ton blog, on le même sentiment que moi, que tu vas réussir dans ta quête :)

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  2. Mon petit Nono, j'espère que tu es bien au chaud dans un lit et que demain soir tu auras un yoit, une coloc avec les filles, ce serait le rêve; je te connais bien, je sais que tu te stresses vite, mais tu es un garçon courageux et tu vas trouver; je suis contente pour le job, tout va s'enchainer j'en suis sûre... Ne faites pas trop les difficiles au début, quitte à redéménager plus tard si besoin, mais tu as besoin de te poser, de sentir la clé d'une porte dans ta poche..parfois les roses ont des épines, mais "il faut avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue" disait je ne sais plus qui...Toute la maisonnée vit au rythme de tes aventures, et on espère...je voudrais te voir heureux , souriant et un peu plus ENVELOPPE ? Mais qu'est-ce qu'il va rester de toi...je t'embrasse de tout mon coeur, sache que notre affection pour toi traverse tous les océans du monde et que celà doit t'aider et te soutenir moralement.. a bientôt, peut-être ce soir sur MSN... on est devenu incollables avec Papa; de vrais djeuns... bisous mon petit coeur, ta maman

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  3. Ouais moi je suis d'accord avec ta Môman. Déjà tu as un entretien, ce qui est un bon début. Et puis bon, quitte à patienter un peu avant d'avoir un meilleur chez-toi, il faut "parrer au plus pressé" et se trouver un toit sans pour autant accepter les trucs un peu chelou comme tu as dû en voir apparement lol
    Et puis y'a aucune raison que tu ne trouves pas, tu as l'air bien débrouillard et plein de bon sens alors je suis confiant ;-)

    PS : On ne se connait pas mais j'ai trouvé ton lien sur Facebook et ton récit permet de me faire découvrir un pays que j'aimerais aller visiter un jour. Et puis je trouves ça passionnant de partir comme ça dans l'inconnu avec des potes donc je suis ton histoire ^^
    Good luck ami virtuel

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  4. tkt pas mon coeur ca va allez, on est tous derriere toi, on pense tous bien fort à toi et on t'envoie tout le courage dont tu as besoin. On est peut etre loin de toi dans les kilometres, mais notre coeur est avec toi. Comme dis ta maman tout va s'enchainer tu verras. c'est un peu comme le bizutage du pays, mais une fois que tu auras ce fameux toit et ce fameux boulot tkt pas que tu vas en profiter. Courage coeur, jtaime fort et faut que tu sois fort !!
    je te fais pleins de gros bisoux

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  5. OOh bon courage mon Nono pour ton entretien :)
    Tu vas tout déchirer ,, comme d'hab.
    Je m'inquiètes pour ton toit, et en même temps je me dis que comme tu dis, le pays est immense, et toi qui est débrouillard, tu vas forcément trouver quelque chose.
    Gros bisous !

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