Monday, March 30, 2009

Un Grand Prix, et ça repart!

Bienvenue au Grand Prix de Formule 1 de Melbourne!

La semaine n’a pas été marquée par une actualité énorme, mais ce dimanche 29 mars suffira à en faire un article sur mon blog. La semaine qui débute, en cette veille d’automne australien, sera davantage agitée pour diverses raisons que je vous exposerai … lundi prochain ! Pour l’instant, installez-vous confortablement dans votre canapé, ou votre chaise de bureau, ou votre lit, ou par terre, ou au Mc Donald ou… bref, t’as qu’à t’asseoir et lire ce que je t’écris, depuis mon bel appartement…

Sur une année civile et ses 365 jours, on en retient toujours quelques-uns qui nous marquent plus que les autres. Ca marche également pour mon année australienne. Quand je suis arrivé ici, j’ai coché plusieurs cases du calendrier comme étant des « dates charnières » de mon périple. Ainsi, le dimanche 29 mars avait sa place, côtoyant un 24 mai ou un 30 juillet, sur une short list établie par mes soins. Mais alors, qu’est ce qui a bien pu se passer hier. Bon, je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, d’autant plus que vous le savez, tous autant que vous êtes, j’étais au Grand Prix de Formule 1 à Melbourne. C’était, qui plus est, le « kick off » de la saison comme disent nos amis anglophones, comprenez, le coup d’envoi d’une année 2009 qui s’annonce riche du côté des paddocks !

Une préparation mouvementée

Pour me rendre à Melbourne, j’avais tout organisé depuis début janvier. En me baladant sur tickenet, le site de vente des places pour diverses manifestations en Australie, mon œil s’était posé sur le Grand Prix de Formule 1. Ni une ni deux, je réserve ma place, et dans la foulée, mes billets d’avion pour me rendre à Melbourne. J’avais pris la compagnie aérienne la moins chère, Jet Star, et tout m’allait bien. Sauf qu’un jour, en en parlant à Ziad, il me dit que si j’ai choisi de voyager avec cette compagnie low coast, je vais atterrir à Avalon-Melbourne, c'est-à-dire à une heure de route du lieu où je dois me rendre. Néanmoins, je garde ce vol, car je ne peux plus le changer, et j’ai trouvé des bus économiques pour me rendre sur place une fois arrivé à cet aéroport. Tout allait pour le mieux, tout été prêt, mais vous le savez, ici j’adopte l’attitude du « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué », ou alors vous pouvez appeler ca la scoumoune, c’est selon. Trois jours avant de partir, j’apprends que le Grand Prix n’aura pas lieu à 14H, comme prévu initialement, mais à 17H, pour favoriser le business avec une course semi nocturne. Le souci, c’est que la course dure deux heures, donc finit à 19H, et qu’à 19 H je dois être à l’aéroport qui se trouve lui-même à une heure de transport. Vous imaginez l’angoisse ! Ni une ni deux, je prends ma décision, je dois réserver un autre vol, dans l’aéroport plus proche, avec un prix moins intéressant. Mais c’était ou ça, ou je ne pouvais pas aller à Melbourne voir le Grand Prix, ce qui était hors de question. Je regarde donc les sites des autres compagnies aériennes, et je trouve un autre vol, un peu plus tard, et au principal aéroport de la ville, situé à une vingtaine de minutes de bus. Je réserve ce vol avec ma carte française, mais le paiement est refusé. Maman me prête donc la sienne (c’est une image hein, elle n’est pas avec moi en train d’écrire ce blog, pour les plus lents compréhensifs d’entres vous :) !), et je lui dis que je le réserverai dans la soirée. Et hop, nouveau rebondissement ! Alors que je mangeais tranquillement un sandwich Subway en compagnie d’Estelle, une copine française, Juliette (mais si, la fille de Limoges, souvenez-vous), bref, elle m’appelle et me dit qu’elle part à Melbourne ce soir (vendredi soir) pour quatre jours, et qu’elle va voir le Grand Prix. Comme je lui avais raconté mes péripéties pour rentrer à Sydney après la course, elle me propose de revenir avec elle et ses amis en voiture, dans la nuit de lundi à mardi, me disant que je n’aurai que le prix de l’essence à partager, le logement étant prévu chez une amie à eux. Après quelques minutes de réflexion, je dis oui, et je ne réserve donc pas d’avion. Ah, ca va mieux ! Samedi soir, je lisais tranquillement un livre sur Raymond Domenech, quand Juliette m’envoi un texto « Arnaud désolé, mais finalement on ne pourra pas te loger, essaye de voir si tu peux rentrer en avion ». Bon, comment te dire. J’ai mon vol « aller » dans une douzaine d’heures, et je ne sais toujours pas comment rentrer. Donc nouveau rebondissement. Ni une ni deux, je saute dans mes baskets, et je dis « Allez viens, chante, danse et me tes baskets, chouette, c’est sym… » oh ca va je rigole, en fait j’enfile des claquettes et je dis « Allez viens, chante, danse et met tes … claquettes » whaou, vous gérez en impro ! Je pars en ville téléphoner à la maison, pour redemander de m’avancer le billet d’avion. Papa m’aide donc à payer (merci beaucoup papa et maman), et je trouve in-extremis un vol. Par contre, ca risque d’être la course (t’as vu le jeu de mot par rapport à l’événement :cool : ) pour l’avoir, mais peu importe ! Cette fois, c’est tout bon. Je me lève dans cinq heures, mais tout est enfin prêt.

Un périple, puis une ferveur…

Dimanche matin, 5H ! « Bibibibibibibi phoooooooooque, sur la banquise, t’es l’roi des phoques ». Put*** de réveil, déjà 5H ! Pas le temps de cogiter, je prends une douche et saute dans un taxi. Pas réveillé, je dis au chauffeur le nom de l’aéroport d’Avalon (celui où je dois atterrir) plutôt que celui de Sydney. En ayant vu sa mine déconfite, et en lisant sur son visage indou « S’il te plait, non, pas Avalon, c’est loin et c’est la campagne, moi j’ai ma vie ici, ma famille, mes enfants, s’il te plaaaaaait » je comprends mon erreur et corrige. Après une heure et des bananes plus tard, j’arrive à l’aéroport. L’espace de quelques secondes je me suis dit « Oh merde, j’ai fait une bêtise, on est à l’aéroport de Bellegarde à Limoges ! » Et puis, la raison revient au galop (oui, elle était sur un cheval). En fait, il est dix fois plus petit que notre cher aéroport « International ! » de Limoges (Oui, c’est tellement étrange, qu’il mette un « ! » après International à notre aéroport Haut Viennois). Et puis, seul à la sortie de celui-ci, un bus à deux étages, que je prends pour rejoindre la ville. Je n’ai pas trop vu la route, je me suis endormi de suite, même si un gamin n’arrêtait pas de crier derrière moi, et qu’une ou deux fois un « Ta gueu** » m’a échappé, mais ils ne comprennent pas la langue de Molière aux antipodes. Enfin, nous voilà arrivés ! Le temps d’avaler un café, et de faire un tour à la boutique officiel de Formule 1 de la ville, et hop, dans le Tram. D’ailleurs, à la boutique, les prix sont exorbitants. Je voulais ramener un polo à papa, mais les Ferrari (en fait à la base, Polo, c’est Wolkswagen, mais ici c’est Ferrari, oui je fais un article « humour » aujourd’hui) coûtait au minimum 200$, et encore, en taille enfant. J’en ai recraché mon muffin au chocolat, et je suis donc parti direction « Albert Park Circuit ». En arrivant, une dizaine de minutes plus tard, je comprends très rapidement la ferveur qui existe autour de ce sport. Et plus particulièrement, pour la Scuderia Ferrari ! Mais c’est super beau. Bien sûr, ca ne vaudra jamais ce que j’ai pu vivre dans certains stades de foot, mais c’était énorme ! Ce qui est beau, c’est que supporteurs de toutes les écuries se mélangent sans problèmes, chose rare de nos jours dans le sport de haut niveau (Ah, en fait, on me signale dans l’oreillette que y’a que le football qui engendre une haine viscérale entre supporteurs de différents clubs !). 11H du matin, me voilà dans « l’arène ». A l’entrée, un gars me propose des boules Quiès pour 4AU$, je lui ri au nez et trace ma route. Le temps de faire le tour à une boutique de souvenirs aux prix plus abordables, et me voilà au bord du circuit. A 6 heures de la course, la foule est déjà là, le rouge est partout (couleur de Ferrari), et les animations ne manquent pas. Beaucoup de courses se succèdent, dont une spéciale Austin Mini. Des hélicoptères, suivis de l’armée de l’air australienne, font des shows magnifiques dans le ciel bleu de cette ville de l’état du Victoria. Des expositions de voitures ont lieu partout, il y a même une boite de nuit qui est ouverte au milieu du circuit. Pour vous faire une idée, le Grand Prix d’Australie se court autour d’un lac, au cœur même de la ville. C’est immense, il règne une superbe ambiance, avec des gens de tous les pays, tous les continents, venus montrer fièrement leurs couleurs. Vers 14H, Juliette arrive, m’appelle, et on se retrouve. On fait le tour, puis l’heure arrive enfin. Une heure avant le départ, tous les pilotes défilent un à un autour du circuit, à commencer par le champion du monde en titre, Hamilton. Ce qui est marrant, c’est qu’ils passent devant les gens sur un… camion pompier énorme ! Donc 20 camions. Je dis à Juliette, si y’a le feu à Melbourne aujourd’hui, les gens attendrons jusqu’à demain pour que les pompiers l’éteignent. Après mûre réflexion, je me suis que c’est peut-être, tout simplement, un clin d’œil, ou plutôt un hommage, à toutes les personnes disparues dans les dramatiques incendies du Bushfire autour de Melbourne ayant causés la mort de prêt de 200 âmes…

La fameuse "Driver's Parade" sur les camions de pompiers.
Ici, Fernando Alonso, mon préféré...


J'me suis acheté une voiture, pour déconner!


Le Mythe Scuderia Ferrari!


Normal, petite photo devant une Ferrari :-)


J'aime cette photo. Michelin power :cool:


« Allo Papa, qui a gagné ? »

A une demi-heure du début de la course, je suis au bord du circuit, le plus bas possible, pour voir passer les bolides que j’ai vu pendant des années à la télé ! Je suis bien situé, puisque juste après la première chicane du départ, et je vais donc pouvoir passer les voitures pas trop vite, enfin je pense. Trente minutes avant que le feu vert sonne le coup d’envoi de la saison de Formule 1, les voitures sortent des stands pour aller se placer sur la grille de départ. Pour cela, elles doivent faire un tour de circuit. Et « vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum, vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum ». Whaou, heureusement qu’elles ne sont pas à fond !!! Ensuite, on a le droit à l’hymne australien, a cappella (je ne sais jamais comment ca s’écrit) s’il vous plait, et c’est parti pour le tour de chauffe. Deux minutes plus tard, le vrai départ est donné, et les voitures passent en fait super vite ! T’as à peine le temps de regarder la première de gauche à droite, que y’en a dix qui sont passées durant ta seconde d’inattention ! C’est un truc de ouf ! Ca donne une adrénaline d’enfer, j’en ai des frissons, et je ressens de l’émotion aussi. Bon, au bout de trois tours, je comprends enfin pourquoi tout le monde porte les fameuses boules Quiès, mais peu importe, moi je kiffe. Durant la majorité du temps du Grand Prix, je me balade autour pour prendre de belles photos, mais en fait c’est mission impossible. Tout va trop vite, même le Safety Car, qui sort quand y’a des accidents. Mais j’adore, je prends énormément de plaisir, c’est une sensation unique, que j’aimerai connaître à nouveau. Je n’en oublie pas pour autant que je vais devoir courir à la fin pour avoir mon avion, et à une dizaine de minutes de la fin, je dis au revoir à Juliette pour voir les derniers tours plus proches de la sortie. Papa m’appelle ensuite et me dit « voilà, c’est finit, alors c’était comment ». Comment ça c’est finit ? Je lui ai tout demandé ! Qui a gagné, qui a pas finit la course, machin patin couffin ! Je pense que, avec le vélo, ca doit être le sport où quand c’est finit, tu es incapable de dire qui a gagné. J’imagine le mari qui rentre à la maison, et sa femme lui dit « Alors, c’était bien, qui a gagné ? » « Euh je ne sais pas, faut que je regarde les infos » « Quoi, t’étais pas à la course, salaud, tu m’as encore menti hein ! » scène de ménage et tout ! Messieurs, n’allaient jamais à une course de Formule 1 sans Madame, le sport peut avoir des conséquences dramatiques, et on n’y pense pas assez ! Quand tu rentres du foot au moins, tu peux dire « C’était cool, Paris a gagné 4-0 ». Bon, ta femme peut pas gober des conneries pareilles mais bon, refermons la parenthèse maritale. Mais peu importe le résultat, aujourd’hui j’ai réalisé un doux rêve. Depuis que je regarde ce sport, c'est-à-dire depuis Alési et ses séjours dans les bacs à graviers, je m’étais toujours juré d’aller voir une course un jour. Il a fallu que j’aille en Australie pour ça, mais quel bonheur ! Je suis reparti la tête pleine de souvenirs, pleine de bruit aussi, mais pleine de joie. Mon appareil photo est lui reparti plein à craquer. J’ai du faire le tri en arrivant à la maison, sinon j’avais des affiches publicitaires 15 fois en photos sans aucune voiture dessus ! J’espère pouvoir revivre cette expérience, en Europe cette-fois ci, avec papa si il le veut. Car c’est vraiment une sensation unique, un truc dont on se souvient à vie. Cette adrénaline, cette ferveur, c’est beau. Oui, vraiment, hier je me suis régalé. Pour la petite histoire, j’ai eu mon avion à l’aise, alors merci à tous les gens qui m’ont aidé à aller à cet événement sportif, qui, encore une fois, restera à jamais gravé dans ma mémoire !

PS : Rien de spécial sinon cette semaine !


Une Ferrari, celle de Massa, pour le plaisir des yeux


Fernando Alonso, mon chouchou espagnol



Vidéo du départ, juste après la chicane.
Sur celle-ci, on ne se rend pas compte du bruit malheureusement...


Thursday, March 26, 2009

What esle n°8: Alphabet australien, troisième partie

Troisième des quatre volets de mon alphabet australien. Les lettres N à S incluses vous baladerons entre expression locale, architecture contemporaine, faune, flore et même un petit tour dans le ciel. Il restera un dernier volet, avec, je vous l’avoue, les lettres les plus difficiles, et pour lesquelles je n’ai pas encore trouvé de mots. Mais je ne perds pas espoir, il me rester une semaine pour remplir cet alphabet, qui, je l’espère, vous aura ravi. Parler d’autre chose que de ce que je fais tous les jours est toujours intéressant, ça donne un autre regard sur mon voyage ! Enjoy !

N for no worries. C’est l’expression locale par excellence. Adoptez la “no worries attitude” et vous serez un vrai australien. Cela signifie « pas de problème », même si pour le dire on peut également utiliser « no problem ». Mais celle-ci va plus loin, elle veut dire ne soit pas désolé, ne soit pas triste car tu ne peux pas faire ceci ou cela. C’est une institution ici. C’est être cool, relax, détendu, même dans les moments où tu ne vas pas bien, tu dois rester « no worries ». Alors on essaye de faire couleurs locales et d’être le plus cool possible. Cela a du bon… et du moins bon ! Les australiens ne se prennent jamais la tête pour quoi que ce soit. C’est agréable, y’a jamais de soucis, la vie est toujours belle pour eux, ils sont toujours contents et tout. Par contre, ils prennent quasiment tout à la légère, et même si des choses graves arrivent, c’est « no worries ». Un exemple. Je dis à Ziad que je galère beaucoup pour trouver du boulot, donc je voulais savoir si il connaissait la date d’une réouverture d’un Lemon Bar, il me dit « No worries about the job and the money ! ». Oui boss, mais ce n’est pas toi qui paye mon loyer ! Donc voilà, du bien et du moins bien dans cette expression de tous les jours, mais l’adopter et la dire fait partie de la vie australienne. Alors, no worries !

O pour opéra. Le « Sydney Opera House » est l’image forte de l’Australie par excellence. Celle qu’on voit partout sur les cartes postales, celle où des millions de touristes prennent des photos, celle qu’on voit à la télé sur les images tournées en hélicoptère. L’Opéra, on a beau y passer souvent, chaque fois qu’on se balade à proximité, on est obligé d’y jeter un œil. Pourtant, pour être honnête, c’est beaucoup moins beau qu’en photo. Je ne veux pas jouer le blasé, genre « Oué ton opéra c’est bon il est moche on le connait », mais faut avouer que l’architecture de ce lieu culturel est étrange. Néanmoins, j’aimerai assister à une représentation à l’intérieur de celui-ci, que ce soit du théâtre ou un concert de musique classique. Je dois me renseigner sur les prix, car je ne pense pas que ce soit vraiment donné. En attendant, je continue de passer devant, et j’aime me poser et y passer quelques minutes pour réfléchir. Il mélange agitation touristique et calme souverain d’une main de maitre. Il offre également, depuis ses marches, une vue superbe sur son cousin, le Harbour Bridge. Et encore une fois, quand on parle de l’Australie, on évoque toujours deux choses : les kangourous et l’Opéra. Alors profitons-en, de cet opéra quelque peu étrange !




P pour parcs. Sydney possède cette force superbe. Elle offre deux visages complètement opposés. La ville, son agitation, ses hommes d’affaire, son vacarme, se mélange parfaitement aux parcs, calmes, vastes, beaux. Je ne saurai vous dire combien la ville en compte, mais chaque suburb en a. Dans le centre, Hide Park est le principal. Etalé sur deux parties, coupées par … la route, il est l’un des endroits préférés des gens qui veulent bronzer sur l’herbe, jouer un peu au foot, danser en groupe, ou lire tranquillement un livre sous les chênes centenaires. On peut aussi y admirer une magnifique fontaine, ainsi qu’un échiquier géant. Un peu plus loin, le Royal Botanic Garden n’a pas à rougir de la renommé de son voisin. Fermé durant la nuit, c’est le plus grand parc de Sydney. Mais c’est différent aussi. C’est un espace immense, qui offre la possibilité de visiter toute la flore locale. On peut y admirer des centaines de sortes de fleurs, des arbres, des plantes spéciales, quelques animaux, et il s’étend jusqu’à Circular Quay, ce qui offre aux amateurs de photos un final fantastique ! Bien d’autres parcs existent. A une cinquantaine de mètres de la maison, j’en ai un, très grand également. Je n’y vais pas souvent pour être honnête, mais j’y ai été tapé la balle il y a de cela quelques jours. Au passage, quel bonheur de retoucher le ballon !




Q for Quantas. T’es marrant toi, va trouver un moment commençant par « Q », autre que mon nom de famille ! Alors j’ai choisi Quantas, la compagnie aérienne locale. Ca me permet aussi de faire une parenthèse sur le voyage de maman, tonton, et tata, car ils partent avec cette compagnie, et nos vols intérieurs seront assurés par cette enseigne dont le symbole est un kangourou. Cela me permet aussi de parler un peu des vols intérieurs, qui ici ne sont vraiment pas chers. C’est l’un des avantages de ce pays, même si voyager en train, en voiture, ou en van revient bien entendu plus abordable. Mais l’avion, ca reste l’avion. Quantas, j’ai fait deux vols avec eux, quand je suis allé à Melbourne pour l’Open d’Australie de tennis. C’est une compagnie de bonne qualité, le service est plutôt cool, même si l’avion avait une heure de retard !!!! Son principal concurrent ici est Virgin Blue, qui propose des tarifs parfois plus avantageux, mais avec un service moins intéressant. C’était la parenthèse avion de mon blog, attachez votre ceinture, nous allons bientôt atterrir !


R pour requin. Si on m’avait dit que se baigner ici pouvait être aussi dangereux, j’y aurai peut-être réfléchi à deux fois. Depuis que je suis à Sydney, j’ai vu pas mal de fois aux infos des alertes aux requins. Quelques personnes sont mortes dans la ville et ses alentours, mais la plupart du temps, les victimes ne perdent qu’un bras, une jambe, ou ne s’en sortent qu’avec quelques morsures, alors … ça va ! Bondi, la plus réputé des plages locales, est la plus touchée par le « phénomène ». Les requins viennent proche de la plage, ce qui est le plus inquiétant, même si tous les jours des patrouilles se baladent au large pour prévenir des dangers qui courent. Les surfeurs sont les plus assujettis à tous ces problèmes, mais ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes ! Pour l’instant, j’ai encore mes deux bras, mes deux jambes, alors ça va. Trêve de plaisanterie, ça fait parfois flipper ce qu’on voit à la télévision, mais l’été disparaissant petit à petit, on va, heureusement, moins en entendre parler désormais.


S for Sydney. Ah, Sydney! Cette ville est, et restera, celle où j’aurai passé le plus de temps durant mon séjour australien. Mais je l’ai dit, redit, et re-redit, cette ville je l’aime malgré tout. Moi qui ai toujours aimé vivre loin de l’agitation d’une métropole, ou même d’une mégalopole (genre Limoges !), je me plais et je me sens comme un poisson dans cette ville qui compte… 4 millions d’âmes. Je ne sais pas pourquoi, je ne l’explique pas, mais ça me plait, et c’est bien là l’essentiel, enfin je crois. Il y a une telle diversité dans les activités, il y a toujours quelques choses à faire ou à voir, et ça me plait. Je pense y rester encore jusqu’à juin, ou juillet je ne sais pas trop. Cela représente une grande partie de mon voyage, mais si je veux voir autre chose, j’ai besoin d’argent, et j’espère le trouver ici. Ah, j’oubliais, ce n’est pas parce que je me plais dans l’une des plus grandes villes au monde que je vais abandonner mon idée de vivre à la campagne plus tard. C’est une parenthèse Sydney, mais jamais je ne vivrai à Paris, par exemple.




PS : Nathalie, si tu as ton visa, et que tu planifies de partir prochainement, je te laisse adresse msn et Facebook si tu souhaites me poser quelconques questions. wizz_out_me@hotmail.fr pour les e-mails et/ou msn, et Arnaud Quillet pour Facebook.

Monday, March 23, 2009

Le jaune, couleur de l'espoir?


Du jaune, du travail, de la recherche, des mauvaises nouvelles, cette semaine, bien que calme, a été relativement riche en rebondissements et en histoires farfelues. La vie ne s’améliore pas forcément, mais au moins ça fait des choses à raconter pour mes lecteurs préférés. Alors j’espère que vous allez apprécier ce petit récit, ce petit résumé hebdomadaire, avec lequel je prends toujours autant de plaisir lorsque je l’écrit. Et j’espère que vous aimez le jaune !!!!

Si le soleil continue de briller à Sydney, paradoxalement il ne brille plus depuis quelques semaines dans les nouvelles de mon mini périple. Pourtant, la météo du moral se porte bien, comme toujours, et pour fêter tout ça, nous avions décidé avec Faye, ma coloc anglaise, d’organiser un grand barbecue lundi dernier à la maison. Après avoir invité quelques amis et amies, Faye me dit que le thème de la journée sera la couleur jaune. Tout le monde est un peu surpris, mais, à ma grande surprise, tout le monde se prend au jeu. En tant que coorganisateur, je dois assurer niveau couleur, donc je mets toutes les chances de mon côté pour cartonner auprès de mes convives. Ainsi, je me présente à cette partie avec… tongs jaunes, short jaune, t-shirt jaune, bracelet jaune, lunettes de soleil jaune, cheveux teints en jaune, et pour la première fois de ma vie… du vernis sur les orteils et sur les doigts, jaune, cela va de soit. Vers 13H, tout le monde arrive, Laeti en tête, avec une belle robe jaune. J’avais convié 6 personnes, 6… français, dans l’ensemble plutôt en jaune, donc j’étais content. De son côté, Faye et John, mes colocs, avaient invité quatre ou cinq amis, et l’après midi s’est bien déroulé. On a d’abord tous pu déguster de bonnes saucisses, parfois grillées, mais bon ça allait. L’ambiance était bon enfant, mais j’aurai préféré que français et anglophones se mélangent davantage. Après un repas digne d’un restaurant 3 macarons Michelin, nous sommes allés ploufer dans la piscine, et, pour les moins téméraires, dans le jacuzzi. Autour de chansons, de blagues, et de … jaune, nous avons pu nous détendre et rigoler tous ensemble. A part que Faye a fait la petite boulette ! Elle a voulu passer du jacuzzi à la piscine sans passer par la case escalier, résultat des courses, le visage complètement râpé, du sang partout, et tout le monde qui remonte à l’appart. Côté appart, la soirée démarrait tranquillement. Tous sur le balcon, sauf Thomas, Alex et moi, qui avions improvisé un bar dans le salon, le coin des alcoolos qui pleurent sur leur sort ! N’empêche, c’était limite jouissif de voir autant de bazar à la maison, et autant de monde. Trois mois que je suis ici, et avant (…) on ne pouvait pas faire ce genre de truc car certaines ne voulaient pas… Donc là, j’en ai profité, et Laeti a aussi apprécié je pense, car elle sait de quoi je parle ! Vers 10 heures, tout le monde, exceptés les français, étaient partis. La french team est donc partie acheté des ice cream dans le 7 eleven du coin (7 eleven est une chaine de magasins ouvert 24H/24). On devait entrer tous ensemble et chanter, finalement ces cons m’ont laissé passer devant, et m’ont regardé. Mais je ne me suis pas dégonflé, et j’ai entonné « We all live in a yellow submarine, yellow submarine, yellow submarine », chanson associée au thème coloral de la soirée (je sais, coloral n’existe pas). De retour à la maison, nous avons pu regarder un DVD du spectacle de Gad Elmaleh, avant que tout le monde ne rentre chez soit. Sur les coups de 3 heures du matin, j’ai pu entamer le ménage. J’avais un bon coup dans le nez pour être honnête, car pour passer l’aspirateur partout dans la maison à une heure si tardive, ou si matinal, c’est selon, il ne faut pas être très net. Jamais l’appart n’avait autant brillé, j’y ai mis une bonne heure, j’ai même descendu les poubelles, enfin le gars en grande forme quoi ! Ensuite, et enfin, j’ai pu aller me coucher, tranquillement. Le lendemain matin, Faye me demande si c’est moi qui ai fait le ménage, je lui affirme et m’excuse pour le bruit. Elle me dit, j’ai rien entendu et me remercie. Tu sais, c’est le truc des mecs ça. Si on fait le ménage, ou la vaisselle, on a besoin de le dire, limite il nous faut une statut ou une annonce spécial, comme le dit Gad Elmaleh.


La french team. De gauche à droite, Juliette, Georgina, Laeti, moi, Audrey, Alex, Thomas

L’autre événement de la semaine, et que j’ai retravaillé pour le Lemon, une seule journée certes, mais ca fait du bien de retrouver ce plaisir. Il y avait, samedi, un festival à Pyrmont, tout proche de chez moi donc, et nous l’avons fait à deux, Ziad et moi. On a un peu tout fait à l’arrache, mais c’était bien marrant. Et surtout, je n’ai pas souvenir d’un jour aussi « busy » depuis que je bosse pour le Lemon Bar. On n’a pas eu le temps de souffler, heureusement que le stand voisin nous amené des pancakes par moment, sinon on mourrait de faim. 11H00-16H30, pas une seconde de répit, des drinks, des drinks, et encore des drinks. Les gens étaient ravis, et c’est frustrant de se dire qu’on a du fermer celui de Darling Harbour. Pour en revenir à l’événement, je me suis fait draguer par une mamie à la fin, qui est venu me voir en me demandant si j’avais une « girlfriend » car elle m’entendait parler de ça avec Ziad. Je lui dis que ici, en Australie, j’ai d’autres chats à fouetter que d’avoir une petite amie, et elle revient trente secondes plus tard et m’offre des boucles d’oreilles. Je refuse poliment, mais elle insiste en me disant que si je veux une fille, il suffit de lui offrir ça. C’est gentil, mais gênant. Ziad, dans son coin, est mort de rire et se fout de ma gueule. Franche rigolade, puis on plie bagages et on ramène le Lemon au garage. Une fois la voiture déchargée du fardeau Lemon Bar, Ziad me lance les clefs et me dit « Now, you’re the driver ». J’étais tout content, et stressé à la fois. J’ai donc conduit pour la première fois en Australie, avec tout ce que cela engendre. Volant à droite, conduite à gauche, quand tu veux mettre les clignotants, tu te retrouves avec les essuies glace à fond, et qui plus est c’était une boite automatique. Mais dans l’ensemble, je pense que je ne m’en suis pas si mal tiré, et je me suis conduit à la maison sans grandes difficultés.

Ma coloc du Pays de Galles, Faye

Tant qu’on est dans les histoires de boulot, plusieurs choses. Tout d’abord, sur les sept jours que compte une semaine, plus de la moitié ont encore été occupés à poser des CV, et par conséquent, à essuyer des refus. Ca devient frustrant, et faut vraiment se faire violence pour continuer à aller dire « Hello, I’m looking for a job, I just was wondering if you need some staff », avec un sourire commercial qu’il faut aller chercher très loin ! Pour l’instant je continue, pour combien de temps encore ? Je connais six personnes qui sont déjà rentrées chez elles, en Europe, faute de travail, et donc d’argent. Rester ici avec cette crise économique est difficile, mais on s’accroche. Côté Lemon Bar, Ziad aura une réponse aujourd’hui (lundi) ou demain concernant les dates d’ouvertures des futurs marchés organiques. Cela devrait avoir lieu d’ici deux semaines, mais j’ai clairement laissé comprendre à Ziad que s’il m’annonce qu’il n’y a pas de boulot avant 3 ou 4 semaines, je partirai très vite de Sydney. Alors mon avenir dans cette belle ville risque de se jouer dans les prochaines 48 heures. Il doit aussi venir à la maison mercredi pour qu’on créé un Facebook Lemon Bar Sydney, donc, pour les gens qui me lisent et qui ont Facebook, je vous enverrai une invitation pour rejoindre ce magnifique groupe ! Voilà pour les Lemon Bar’s news !

What else ? Rien de bien spécial. Alex, mon pote avec qui je bossais l’été dernier, va rentrer en France mercredi avec sa copine, ca m’embête vraiment pour lui car c’est quelqu’un de bien et qui méritait réellement de rester davantage. Il tente de voir ça avec philosophie, mais ce n’est pas facile. Anyway, ce soir du coup on fait un repas à la maison pour lui, un dernier, mais bon, j’espère qu’on pourra en profiter. Je dois donc mettre la main à la pâte cette après midi pour cuisiner un peu. C’est à peu prêt tout, du moins je crois. Les journées sont calmes, je n’ai pas grand-chose à faire, même si je me suis fait une belle journée balade dans les quartiers de Sydney vendredi. Il faut continuer à profiter, mais les heures sont longues quand on ne travaille pas, alors des fois je me dis que je devrais bouger tout le temps. C’est difficile à expliquer ce que je ressens, un mélange de frustration et d’envie de continuer. Vivement dans deux mois, vivement un certain 24 mai…

Et puis Marseille gagne tout le temps, le PSG n’arrête plus de perdre, alors j’te laisse deviner le moral footballistique proche du néant. Dimanche je vais aller me faire plaisir du côté de Melbourne pour voir le grand prix de Formule 1, ca va me changer les idées.

Une nouvelle semaine commence, comme toujours je l’entame plein d’espoir. J’espère que le vent va tourner, et que je ne la finirai pas en me disant « Putain, qu’est ce que j’étais bien en France »…

PS : T’as cru que j’allais rajouter un PS ? Bah non, j’ai finit ! Trêve de plaisanterie, prenez tous soin de vous, vous me manquez tous, mais c’est une expérience qui, quoi qu’il arrive, me grandira et dont je garderai un excellent souvenir !

Avec mon coloc anglais, John