Monday, March 30, 2009

Un Grand Prix, et ça repart!

Bienvenue au Grand Prix de Formule 1 de Melbourne!

La semaine n’a pas été marquée par une actualité énorme, mais ce dimanche 29 mars suffira à en faire un article sur mon blog. La semaine qui débute, en cette veille d’automne australien, sera davantage agitée pour diverses raisons que je vous exposerai … lundi prochain ! Pour l’instant, installez-vous confortablement dans votre canapé, ou votre chaise de bureau, ou votre lit, ou par terre, ou au Mc Donald ou… bref, t’as qu’à t’asseoir et lire ce que je t’écris, depuis mon bel appartement…

Sur une année civile et ses 365 jours, on en retient toujours quelques-uns qui nous marquent plus que les autres. Ca marche également pour mon année australienne. Quand je suis arrivé ici, j’ai coché plusieurs cases du calendrier comme étant des « dates charnières » de mon périple. Ainsi, le dimanche 29 mars avait sa place, côtoyant un 24 mai ou un 30 juillet, sur une short list établie par mes soins. Mais alors, qu’est ce qui a bien pu se passer hier. Bon, je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, d’autant plus que vous le savez, tous autant que vous êtes, j’étais au Grand Prix de Formule 1 à Melbourne. C’était, qui plus est, le « kick off » de la saison comme disent nos amis anglophones, comprenez, le coup d’envoi d’une année 2009 qui s’annonce riche du côté des paddocks !

Une préparation mouvementée

Pour me rendre à Melbourne, j’avais tout organisé depuis début janvier. En me baladant sur tickenet, le site de vente des places pour diverses manifestations en Australie, mon œil s’était posé sur le Grand Prix de Formule 1. Ni une ni deux, je réserve ma place, et dans la foulée, mes billets d’avion pour me rendre à Melbourne. J’avais pris la compagnie aérienne la moins chère, Jet Star, et tout m’allait bien. Sauf qu’un jour, en en parlant à Ziad, il me dit que si j’ai choisi de voyager avec cette compagnie low coast, je vais atterrir à Avalon-Melbourne, c'est-à-dire à une heure de route du lieu où je dois me rendre. Néanmoins, je garde ce vol, car je ne peux plus le changer, et j’ai trouvé des bus économiques pour me rendre sur place une fois arrivé à cet aéroport. Tout allait pour le mieux, tout été prêt, mais vous le savez, ici j’adopte l’attitude du « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué », ou alors vous pouvez appeler ca la scoumoune, c’est selon. Trois jours avant de partir, j’apprends que le Grand Prix n’aura pas lieu à 14H, comme prévu initialement, mais à 17H, pour favoriser le business avec une course semi nocturne. Le souci, c’est que la course dure deux heures, donc finit à 19H, et qu’à 19 H je dois être à l’aéroport qui se trouve lui-même à une heure de transport. Vous imaginez l’angoisse ! Ni une ni deux, je prends ma décision, je dois réserver un autre vol, dans l’aéroport plus proche, avec un prix moins intéressant. Mais c’était ou ça, ou je ne pouvais pas aller à Melbourne voir le Grand Prix, ce qui était hors de question. Je regarde donc les sites des autres compagnies aériennes, et je trouve un autre vol, un peu plus tard, et au principal aéroport de la ville, situé à une vingtaine de minutes de bus. Je réserve ce vol avec ma carte française, mais le paiement est refusé. Maman me prête donc la sienne (c’est une image hein, elle n’est pas avec moi en train d’écrire ce blog, pour les plus lents compréhensifs d’entres vous :) !), et je lui dis que je le réserverai dans la soirée. Et hop, nouveau rebondissement ! Alors que je mangeais tranquillement un sandwich Subway en compagnie d’Estelle, une copine française, Juliette (mais si, la fille de Limoges, souvenez-vous), bref, elle m’appelle et me dit qu’elle part à Melbourne ce soir (vendredi soir) pour quatre jours, et qu’elle va voir le Grand Prix. Comme je lui avais raconté mes péripéties pour rentrer à Sydney après la course, elle me propose de revenir avec elle et ses amis en voiture, dans la nuit de lundi à mardi, me disant que je n’aurai que le prix de l’essence à partager, le logement étant prévu chez une amie à eux. Après quelques minutes de réflexion, je dis oui, et je ne réserve donc pas d’avion. Ah, ca va mieux ! Samedi soir, je lisais tranquillement un livre sur Raymond Domenech, quand Juliette m’envoi un texto « Arnaud désolé, mais finalement on ne pourra pas te loger, essaye de voir si tu peux rentrer en avion ». Bon, comment te dire. J’ai mon vol « aller » dans une douzaine d’heures, et je ne sais toujours pas comment rentrer. Donc nouveau rebondissement. Ni une ni deux, je saute dans mes baskets, et je dis « Allez viens, chante, danse et me tes baskets, chouette, c’est sym… » oh ca va je rigole, en fait j’enfile des claquettes et je dis « Allez viens, chante, danse et met tes … claquettes » whaou, vous gérez en impro ! Je pars en ville téléphoner à la maison, pour redemander de m’avancer le billet d’avion. Papa m’aide donc à payer (merci beaucoup papa et maman), et je trouve in-extremis un vol. Par contre, ca risque d’être la course (t’as vu le jeu de mot par rapport à l’événement :cool : ) pour l’avoir, mais peu importe ! Cette fois, c’est tout bon. Je me lève dans cinq heures, mais tout est enfin prêt.

Un périple, puis une ferveur…

Dimanche matin, 5H ! « Bibibibibibibi phoooooooooque, sur la banquise, t’es l’roi des phoques ». Put*** de réveil, déjà 5H ! Pas le temps de cogiter, je prends une douche et saute dans un taxi. Pas réveillé, je dis au chauffeur le nom de l’aéroport d’Avalon (celui où je dois atterrir) plutôt que celui de Sydney. En ayant vu sa mine déconfite, et en lisant sur son visage indou « S’il te plait, non, pas Avalon, c’est loin et c’est la campagne, moi j’ai ma vie ici, ma famille, mes enfants, s’il te plaaaaaait » je comprends mon erreur et corrige. Après une heure et des bananes plus tard, j’arrive à l’aéroport. L’espace de quelques secondes je me suis dit « Oh merde, j’ai fait une bêtise, on est à l’aéroport de Bellegarde à Limoges ! » Et puis, la raison revient au galop (oui, elle était sur un cheval). En fait, il est dix fois plus petit que notre cher aéroport « International ! » de Limoges (Oui, c’est tellement étrange, qu’il mette un « ! » après International à notre aéroport Haut Viennois). Et puis, seul à la sortie de celui-ci, un bus à deux étages, que je prends pour rejoindre la ville. Je n’ai pas trop vu la route, je me suis endormi de suite, même si un gamin n’arrêtait pas de crier derrière moi, et qu’une ou deux fois un « Ta gueu** » m’a échappé, mais ils ne comprennent pas la langue de Molière aux antipodes. Enfin, nous voilà arrivés ! Le temps d’avaler un café, et de faire un tour à la boutique officiel de Formule 1 de la ville, et hop, dans le Tram. D’ailleurs, à la boutique, les prix sont exorbitants. Je voulais ramener un polo à papa, mais les Ferrari (en fait à la base, Polo, c’est Wolkswagen, mais ici c’est Ferrari, oui je fais un article « humour » aujourd’hui) coûtait au minimum 200$, et encore, en taille enfant. J’en ai recraché mon muffin au chocolat, et je suis donc parti direction « Albert Park Circuit ». En arrivant, une dizaine de minutes plus tard, je comprends très rapidement la ferveur qui existe autour de ce sport. Et plus particulièrement, pour la Scuderia Ferrari ! Mais c’est super beau. Bien sûr, ca ne vaudra jamais ce que j’ai pu vivre dans certains stades de foot, mais c’était énorme ! Ce qui est beau, c’est que supporteurs de toutes les écuries se mélangent sans problèmes, chose rare de nos jours dans le sport de haut niveau (Ah, en fait, on me signale dans l’oreillette que y’a que le football qui engendre une haine viscérale entre supporteurs de différents clubs !). 11H du matin, me voilà dans « l’arène ». A l’entrée, un gars me propose des boules Quiès pour 4AU$, je lui ri au nez et trace ma route. Le temps de faire le tour à une boutique de souvenirs aux prix plus abordables, et me voilà au bord du circuit. A 6 heures de la course, la foule est déjà là, le rouge est partout (couleur de Ferrari), et les animations ne manquent pas. Beaucoup de courses se succèdent, dont une spéciale Austin Mini. Des hélicoptères, suivis de l’armée de l’air australienne, font des shows magnifiques dans le ciel bleu de cette ville de l’état du Victoria. Des expositions de voitures ont lieu partout, il y a même une boite de nuit qui est ouverte au milieu du circuit. Pour vous faire une idée, le Grand Prix d’Australie se court autour d’un lac, au cœur même de la ville. C’est immense, il règne une superbe ambiance, avec des gens de tous les pays, tous les continents, venus montrer fièrement leurs couleurs. Vers 14H, Juliette arrive, m’appelle, et on se retrouve. On fait le tour, puis l’heure arrive enfin. Une heure avant le départ, tous les pilotes défilent un à un autour du circuit, à commencer par le champion du monde en titre, Hamilton. Ce qui est marrant, c’est qu’ils passent devant les gens sur un… camion pompier énorme ! Donc 20 camions. Je dis à Juliette, si y’a le feu à Melbourne aujourd’hui, les gens attendrons jusqu’à demain pour que les pompiers l’éteignent. Après mûre réflexion, je me suis que c’est peut-être, tout simplement, un clin d’œil, ou plutôt un hommage, à toutes les personnes disparues dans les dramatiques incendies du Bushfire autour de Melbourne ayant causés la mort de prêt de 200 âmes…

La fameuse "Driver's Parade" sur les camions de pompiers.
Ici, Fernando Alonso, mon préféré...


J'me suis acheté une voiture, pour déconner!


Le Mythe Scuderia Ferrari!


Normal, petite photo devant une Ferrari :-)


J'aime cette photo. Michelin power :cool:


« Allo Papa, qui a gagné ? »

A une demi-heure du début de la course, je suis au bord du circuit, le plus bas possible, pour voir passer les bolides que j’ai vu pendant des années à la télé ! Je suis bien situé, puisque juste après la première chicane du départ, et je vais donc pouvoir passer les voitures pas trop vite, enfin je pense. Trente minutes avant que le feu vert sonne le coup d’envoi de la saison de Formule 1, les voitures sortent des stands pour aller se placer sur la grille de départ. Pour cela, elles doivent faire un tour de circuit. Et « vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum, vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum ». Whaou, heureusement qu’elles ne sont pas à fond !!! Ensuite, on a le droit à l’hymne australien, a cappella (je ne sais jamais comment ca s’écrit) s’il vous plait, et c’est parti pour le tour de chauffe. Deux minutes plus tard, le vrai départ est donné, et les voitures passent en fait super vite ! T’as à peine le temps de regarder la première de gauche à droite, que y’en a dix qui sont passées durant ta seconde d’inattention ! C’est un truc de ouf ! Ca donne une adrénaline d’enfer, j’en ai des frissons, et je ressens de l’émotion aussi. Bon, au bout de trois tours, je comprends enfin pourquoi tout le monde porte les fameuses boules Quiès, mais peu importe, moi je kiffe. Durant la majorité du temps du Grand Prix, je me balade autour pour prendre de belles photos, mais en fait c’est mission impossible. Tout va trop vite, même le Safety Car, qui sort quand y’a des accidents. Mais j’adore, je prends énormément de plaisir, c’est une sensation unique, que j’aimerai connaître à nouveau. Je n’en oublie pas pour autant que je vais devoir courir à la fin pour avoir mon avion, et à une dizaine de minutes de la fin, je dis au revoir à Juliette pour voir les derniers tours plus proches de la sortie. Papa m’appelle ensuite et me dit « voilà, c’est finit, alors c’était comment ». Comment ça c’est finit ? Je lui ai tout demandé ! Qui a gagné, qui a pas finit la course, machin patin couffin ! Je pense que, avec le vélo, ca doit être le sport où quand c’est finit, tu es incapable de dire qui a gagné. J’imagine le mari qui rentre à la maison, et sa femme lui dit « Alors, c’était bien, qui a gagné ? » « Euh je ne sais pas, faut que je regarde les infos » « Quoi, t’étais pas à la course, salaud, tu m’as encore menti hein ! » scène de ménage et tout ! Messieurs, n’allaient jamais à une course de Formule 1 sans Madame, le sport peut avoir des conséquences dramatiques, et on n’y pense pas assez ! Quand tu rentres du foot au moins, tu peux dire « C’était cool, Paris a gagné 4-0 ». Bon, ta femme peut pas gober des conneries pareilles mais bon, refermons la parenthèse maritale. Mais peu importe le résultat, aujourd’hui j’ai réalisé un doux rêve. Depuis que je regarde ce sport, c'est-à-dire depuis Alési et ses séjours dans les bacs à graviers, je m’étais toujours juré d’aller voir une course un jour. Il a fallu que j’aille en Australie pour ça, mais quel bonheur ! Je suis reparti la tête pleine de souvenirs, pleine de bruit aussi, mais pleine de joie. Mon appareil photo est lui reparti plein à craquer. J’ai du faire le tri en arrivant à la maison, sinon j’avais des affiches publicitaires 15 fois en photos sans aucune voiture dessus ! J’espère pouvoir revivre cette expérience, en Europe cette-fois ci, avec papa si il le veut. Car c’est vraiment une sensation unique, un truc dont on se souvient à vie. Cette adrénaline, cette ferveur, c’est beau. Oui, vraiment, hier je me suis régalé. Pour la petite histoire, j’ai eu mon avion à l’aise, alors merci à tous les gens qui m’ont aidé à aller à cet événement sportif, qui, encore une fois, restera à jamais gravé dans ma mémoire !

PS : Rien de spécial sinon cette semaine !


Une Ferrari, celle de Massa, pour le plaisir des yeux


Fernando Alonso, mon chouchou espagnol



Vidéo du départ, juste après la chicane.
Sur celle-ci, on ne se rend pas compte du bruit malheureusement...


8 comments:

  1. Salut mon petit père,
    à mon avis tu as commis une erreur, c'est de ne pas avoir investi 2 € dans des boules Quies, malgré tout tu as bien senti au niveau sonore ce qu'était un Grand Prix de F1, ça fait un peu de bruit. Bien sûr, cela ne vaut pas un OM / PSG au Vélodrome, mais bon ... A + mon bonhomme.

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  2. Nono, pourquoi tes photos ne sont pas toutes en couleurs ? Salut petit père.

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  3. Bonjour mon coeur, moi tu sais j'ai jamais rien compris à la Formule 1, j'ai jamais compris l'intérêt que celà présentait de voir des mecs conduire des voitures, moi je conduis ma Fiesta tous les jours et personne ne me filme, ni ne me paye pour ça, pourtant des fois c'est folklo et rock'nroll comme cette rencontre impromptue avec 4 sangliers aux aurores dimanche!! pas la moindre camèra , mais je suis super heureuse pour toi que tu aies kiffé à mort ce moment là que j'ai du mal à appeler "sport".je t'embrasse mon ange, et promis, on essayera de t'envoyer voir le grand prix en France (il y en a bien un dans le midi, non?) avec Papa et deux paires de boules Quies;;;Je me souviens que tu étais déjà fan de F1 tout petit, avec Papa,Tonton Marc et David.. et Tonton Patrick aussi je crois; comme quoi...Bisous mon ange, à bientôt Maman

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  4. Elles ne sont pas toutes en couleurs car j'en fais certaines en noir et blanc, ca rend mieux, c'est le moment qui veut ça, j'aime bien :)

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  5. broummmmmmmmm
    broummmmmmmmmmmmmm
    brouuuuuuuuuummmmmmmmmmm
    broummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
    brrrrrrrrrrroooooooouuuuuuummmmmmm

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  6. poisson d'avril
    brouuuuuuuummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm

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  7. anonyme c'est moi
    broooooouuuuuummmmm

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  8. on a reconnu ton humour ...ravageur, mon bien cher frère mangeur de bounty!!!

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