Tuesday, December 30, 2008

Trop bon, trop con

Deux jours avant le nouvel an et le passage, en autre, au millésime 2009, voilà les nouvelles toutes fraiches made in Australia. Sydney se prépare aux festivités, je me prépare à travailler, et on se prépare tous à fêter le « New Year Eve » au boulot, normal quoi ! Petit condensé des news de ces dernières 48 heures qui auront été marquées par beaucoup de remue ménage autant sur le plan de vue du travail que sur la colocation en elle-même. En tout les cas, quoi qu’on en dise, la colocation ce ne sera jamais une chose facile. Et surtout pas pour des gens comme moi…


Dimanche 28 décembre. Après un réveil encore matinal, dû au bruit de la route qui passe proche de notre appartement (je pense que je ne vais pas tarder à acheter des boules Quies d’ailleurs), j’ai été tapé quelques bonnes longueurs dans notre grande piscine, une fois le petit déjeuner avalé. Des douleurs au dos m’ont rappelé que j’avais des problèmes récurant depuis quelques temps dans cette partie du corps et j’ai donc dû écourter la séance. Puis les choses se gâtent. Dans l’appartement, seul Sabine et Laetitia sont là, Gourcuff et Julie étant au Lemonbar. Sabine, d’habitude si jovial envers moi, se montre très distante, et par curiosité je lui demande ce que j’ai encore bien pu faire. Et bim, nous y voilà! En résumé, j’ai « volé » le travail que Julie avait trouvé, je n’ai aucune reconnaissance envers elles, je suis un gros égoïste qui ne pense qu’à sa gueule, et comble du comble, si Julie rentre en France plus tôt que prévu, grosso modo, ce sera de ma faute car elle n’aura pas de travail pour payer son loyer. Si cela ne s’appelle pas « mettre la pression », je ne m’y connais pas en bière (jeu de mot subtile…) ! Bref, je rétorque tout ce que j’ai à dire, soit le fait que si on me choisit au Lemonbar, c’est peut-être que tout simplement je travaille bien, que ne refuserais pas ce job, que 95% du temps je pense aux autres avant de penser à moi, et que si Julie avait un minimum de considération envers moi, je ferais un effort. Voilà pour ma position. L’ambiance est tendue depuis quasiment une semaine, c’est invivable, tout le monde tire la gueule 24/7 comme ils disent ici (comprenez, pour les incultes qui ne comprennent pas du premier coup la subtilité, l’extrême subtilité d’ailleurs, des australiens, 24 heures sur 24, 7 jours sur ? 7, bien joué, balaise !). Au point que je décide alors de prendre mon téléphone, d’appeler Elias, l’italien, et de lui dire que je viendrais une demie heure plus tôt car j’aimerai m’entretenir avec eux.


A 14H30 je suis au pied du citron, et on se retire avec les deux patrons pour parler calmement. Je leur explique que malgré le fait que je sois satisfait de bosser 40 et quelques heures dans le citron, et que ce taf me plait, je dois faire moins d’heures. Au bout de vingt petites minutes, on en vient à la conclusion suivante : chacun travaillera 30 heures par semaine jusqu’au moment où le kiosque (je vous expliquerez plus tard) sera ouvert. Ca me va, je bosse moins, certes, mais tout le monde il est content. Elias me dit aussi qu’il a obtenu confirmation que nous pourrons être payés 27$ de l’heure au black pour le nouvel an, je suis satisfait. D’ailleurs à ce propos, les personnes (notamment papa et maman) qui me « reprochent » le fait de trop leur parler, je leur rétorque que ce sont des gens très ouvert à la discussion, et tout ce que je demande, ou propose, et fait avec finesse, je suis pas suicidaire non plus ! L’après midi au taf avec Sabine se passe bien. On vend bien, on fait du chiffre, c’est cool. A un moment, je me suis moqué de l’italien mais je ne savais pas qu’il était juste derrière moi. En fait je lâche à Sabine « Ma yé vé chercher les pailles dans la voitoure » avec un accent italien prononcé et des gestes dans tous les sens, comme il fait tout le temps. Je ne sais pas s’il m’a entendu, mais il avait un petit sourire en coin qui en disait long. En soirée, des potes français sont venus boire l’apéro à la maison. Avant cela, j’explique à Julie qu’elle a eu « gain de cause » et qu’on fera tous trente heures. Je précise aussi qu’on sera payé 27$ de l’heure pour le nouvel an. Elle me rétorque un « Et t’es fier de toi ? Tu as attendu deux semaines pour te bouger le cul ? ». Je lui demande, vulgairement, de se taire, et la situation s’envenime entre nous. Cette fois c’est sur, entre elle et moi, le dialogue ne renaitra jamais. Tant pis, après tout, je ne suis pas là pour elle, mais pour moi, alors je vais un peu penser à ce qui est bon pour moi avant de faire quoi que ce soit d’autres. Le reste de la soirée est cool avec les frenchies, on parle de tout et de rien, puis au lit.


Lundi 29 décembre. Aujourd’hui, réveil matinal for everybody, sauf Laeti. On avait une réunion tous les quatre avec Elias et Zi Ad pour le boulot, mettre les choses à plat, et qu’ils nous expliquent exactement ce qu’ils veulent faire avec le Lemonbar. On arrive tous à l’heure, encore heureux tu me diras, et ils nous invitent à prendre le petit déjeuner dans un café suisse situé en face du Lemonbar. Sont vraiment cool ces patrons quoi, je les kiffe ! Bref, ils nous expliquent des choses plus ou moins intéressantes et plus ou moins importante. Ils expliquent aussi pourquoi ils voulaient prendre Sabine et moi en full time, et nous disent que, comme voulu, on fera tous une trentaine d’heures à partir de la semaine suivante. Je ne suis pas spécialement ravi, sauf pour Gourcuff car elle galère vraiment et ça me fait plaisir qu’elle puisse bosser davantage. D’ailleurs on a passé une heure à sa banque ensuite. Elle devait changer, pour la septième fois, un mot de passe pour accéder à ses comptes sur le net. Mais comme elle parle très très mal anglais, je l’accompagne à chaque fois. On est resté une heure, et ils n’ont pas réussi à faire marcher le truc, encore une fois. J’ai dit à la bonne femme, dans un anglais aussi rapide que parfait « Ok, pas de soucis. Ca fait sept fois qu’on vient, et vous êtes incapable de fournir un mot de passe pour un service qu’elle paye chaque mois. Donc on n’a pas que ça à faire de passer des heures dans votre banque, on a un boulot, et accessoirement, des occupations différentes que celle-ci. Donc on reviendra une dernière fois, et si ca ne marche pas, on ira dans une autre banque ». Ca, c’est fait ! Puis, au boulot.


L’après midi est plutôt cool, pas énormément de monde, trois ou quatre rush maximum, et on s’entend bien avec Sabine, à force de bosser ensemble on sait comment on doit s’organiser pour servir les clients plus rapidement tout en gardant notre sourire et nos petites danses improvisées. Elle finit à 19H et je termine mon shift seul. A 21 heures, heure à laquelle je dois quitter le Lemon, Elias me dit, dans cinq minutes tu commences le nettoyage. Ok, sauf que en cinq minutes, une foule de gens est apparu, genre David Coperfield nous fait une blague quoi. Pendant trois quarts d’heure je me fais déchirer, un truc sévère. Mais bon, ca fait du chiffre pour les boss, et moi tant que je bosse je suis payé donc au pire, no worries ! Au final, le temps de nettoyer et tout, je termine à 22H30, une heure et demie de rab c’est toujours bon à prendre hein, ca me paiera des Tim-Tam :cool : Il pleut et Zi Ad me propose de me ramener en voiture. On discute de tout et de rien, c’est ça qui est cool avec eux, je ne sais pas si j’ai personnellement une relation privilégiée avec mes patrons, mais on peut parler de tous les sujets quoi, je trouve ca « huge ». Donc voilà, on a parlé des jeux olympiques de Sydney en 2000, il me raconte qu’il a vu plein d’épreuves et tout, je suis forcément jaloux. Mais comme il aime les voitures, je lui cite quelques belles mécaniques que j’ai conduit cet été au Beauvallon, un partout, la balle au centre. En rentrant à l’appart, tout le monde dort ! Genre il est 23heures, and everybody is sleeping ! Donc j’écris mon blog tranquille, puis un film, et au dodo. Demain, j’attaque à 15H, mais dans deux jours, je bosse entre douze et quatorze heures non stop !


PS : Oh les loulous, ce n’est pas parce que c’est la fin de l’année qu’on doit lésiner sur les messages d’encouragement ! Merci Papa et Maman et Marianne pour votre soutien!


Saturday, December 27, 2008

La vie est un long fleuve... pas toujours tranquille!

Comme souvent en ce moment, je ne donne des nouvelles que tous les deux jours ? Pourquoi ? Et bien, bande de petits curieux que vous êtes, tout simplement car je n’ai pas grand-chose à raconter du fait que les journées sont guidées par le boulot, les disputes, le dodo, et le sport. Voici un condensé d’infos utiles, instructives, géniales, énormes, croustillantes… Bon ok j’arrête, je n’ai rien d’exceptionnel à raconter et je n’ai pas de scoop à vous offrir. Seulement quelques mots, quelques phrases, sur la suite de mon séjour à Sydney, à une poignée de jours de la célébration du « New year Eve ».


Vendredi 26 décembre. Hier la journée a été calme, puis agitée, puis calme puis très très agitée. Le matin, rien de spécial. Je ne travaille qu’à 15 heures alors cela me laisse le temps de profiter d’une matinée posée où je n’ai quasiment rien à faire. La veille, la fin de mon noël a été, encore, un mauvais souvenir. L’après midi passée seul avait apaisé mes tensions, et je m’étais décidé à parler avec Julie à son retour de la plage avec les filles pour que l’on oublie tout et que l’on mette les choses à plat. Au bout de deux minutes, un mot, un seul, échappé de sa bouche, fait vaciller mon envie de poursuivre la discussion. Comme à mon habitude je pars au quart de tour et je quitte l’appartement pour aller me poser en ville, seul, et réfléchir. J’ai totalement mal interprété ce qu’elle m’a dit, mais je suis au pied du mur. Si je reviens dans la foulée, je passerai pour un guignol, alors, comme dirait Goldman, je marche seul, je descends voir l’Opéra, encore. Il est quasiment 23H en ce jour de Noël, et ma journée cauchemardesque se poursuit. Au bout d’une heure, et après un petit coup de fil à papa pour avoir son opinion sur la question, je rentre. Julie et moi sommes définitivement fâchés, ça risque d’être tendu un bon moment et tout cela à cause d’un boulot. Les filles partent boire un verre chez un pote, je n’ai pas la tête à cela et je reste dans mon lit pour la fin de soirée, en regardant un film, puis je m’endors enfin. Oui, définitivement, et de A à Z, ce Noël australien aura été raté. Je ne sais pas si je m’en mordrais les doigts plus tard, mais bon, des regrets j’en ai eu, j’en aurai aussi d’autres, donc rien de bien grave. Et puis quitte à me répéter, de mon côté, Noël c’est avec ma famille, donc durant toute cette journée du 25 décembre, je n’ai jamais eu vraiment l’impression que c’était aujourd’hui, Noël.


Revenons en donc à ce lendemain de petite déprime. Rien de spécial le matin, jusqu’à ce que je touche deux mots à Sabine par rapport aux problèmes qui lient Julie et moi. Elle m’explique qu’elle est braquée, autant que moi, et que la situation semble compliquée. Elle me demande simplement de réessayer de lui parler, quitte à encaisser des trucs dans la gueule, mais Julie est comme moi, elle a un très fort caractère, et une forte personnalité qui fait que dès que l’on touche à sa personne, elle peut devenir non pas méchante, mais difficile à contredire. Le dialogue sera donc compliqué. Nous partons ensuite au travail, et j’ai décidais de représenter un peu la France en cette après midi au Lemon Bar. Je vais donc travailler avec ma casquette du PSG vissée sur la tête. Quitte à me prendre la tête gentiment avec des supporters de nos ennemis préférés en vacances dans le coin. A 15H on attaque, et pendant deux heures on n’arrête pas une seule seconde. On se fait enchainer, un truc sévère. Des gens de partout, des français aussi nombreux que les chinois à Chinatown, et quelques petites remarques sur ma casquette, c’est jouissif car c’est exactement ce que je recherche en jouant un minimum la provocation, même si le but de départ et bel et bien de représenter les couleurs qui me sont chères. On enchaine en tout cas les commandes, les cocktails, les encaissements, les sourires, les chansons. Ah oui, on apporte notre musique qu’on met à fond, et on écoute de la musique française parfois, alors on chante à tue-tête, on danse, et personne ne comprend les paroles. On est lancé, mais c’est pénible quand y’a trop de monde, que les gens vous demande cinq « Lemon Classic large » alors que vous avez plus de citrons coupés. Bref je vous expliquerai tout cela, avec vidéo à l’appui, dans un article prochainement, vous verrez. Au bout de deux grosses heures de travail intense, on souffle enfin. Sabine part fumer une cigarette, je me fais de mon côté mon petit cocktail spécial que j’ai inventé et que je vends aux clients qui me sont sympathiques uniquement !


Y’a quoi dans mon cocktail ? Prenez un verre taille régular (moyen quoi). Mettez des fraises, de l’ananas, de l’orange, de la glace, de la sangria en sirop, de l’orange pressée, et mixez le tout. C’est trop trop bon ! Bref. Les patrons tournent toute l’après midi autour du Lemon, car il y a énormément de monde, alors la pub marche bien, et à l’approche du nouvel an, faut qu’on envoie. Le nouvel an, nous y voilà. A un moment plus creux de l’après midi, le rital nous prend à part et nous explique ses plans pour le « new year eve ». Deux citrons, celui où nous sommes, et un à l’extérieur où de l’alcool pourra être vendu. Je travaillerai dans celui situé à l’intérieur avec Gourcuff et une autre fille. Sabine, Julie, et un autre gars seront dehors. On travaillera entre 12 et 14 heures dans la journée, c'est-à-dire à partir de 14H le 31 décembre, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin le 1er janvier. Nous serons payés quasiment 30$ de l’heure, et la soirée peut donc tourner rapidement à 400$. Je suis content, ca va faire de l’argent tout ça. Le feu d’artifice de Sydney réputé l’un des plus beau au monde pour le nouvel an ? Tant pis, j’ai jamais été fan, et j’ai pris l’habitude, depuis 4 ou 5 ans de passer la nouvelle année en travaillant donc bon, pas grave pour leur « fire works ». Sabine semble satisfaite aussi, mais elle me dit que Julie ne veut pas bosser, elle veut voir le feu d’artifice. Je me retiens vraiment de faire des réflexions, car Julie crie à tort et à travers qu’elle a besoin d’argent et elle refuse une grosse somme. Bref, passons. Nous fermons à 21H30 et rentrons à la maison. Sabine doit s’expliquer avec Julie pour le premier de l’an, car cette dernière veut absolument voir les festivités avec sa petite amie, ce qui peut se comprendre, je le conçois, mais pas dans la situation financière dans laquelle elles se trouvent. Bref, cela ne me regarde pas. Sauf que ca pète vraiment fort entre elles, mais genre à foutre la trouille vu comment ca gueule. Bref, au bout d’une heure tout rentre dans l’ordre, les filles sont calmées, et ça a eu un effet positif car Julie me reparle un peu. Je vais me coucher tranquillement, l’esprit un peu plus reposé, et demain est un autre jour.


Samedi 27 décembre. La nuit a été dure. Je me suis réveillé une petite dizaine de fois, levé plusieurs fois, et j’ai finalement posé le pied par terre vers 9H30 pour aller déjeuner. Sabine, pour s’excuser des petits bruits de la veille et de cette fameuse engueulade avec Julie, nous a préparé le petit déjeuner, ca me touche, je trouve ca génial. On déjeune tous les cinq, en famille, dans une ambiance calme et reposée. Julie et moi n’échangeons pas énormément de mots, mais ça va mieux, petit à petit. Je laisse alors faire les choses et on verra si les petites tensions qui restent s’estompent avec le temps. Une fois le café avalé, je pars avec Sabine faire du sport. 50 minutes, 8 kilomètres et 700 calories brulées plus tard (youh ouh trop bien^^) je remonte prendre ma douche. Puis un plat de pâtes, et au boulot, « citron, ouvre toi ! ». L’après midi au Lemon Bar a été calme. Moins de client que la veille, dieu merci, mais mon amie et collègue Sabine n’était pas vraiment dans son assiette. Ainsi, en plein rush, elle fait tomber un verre plein de fraises pressées, et de citron. On en rigole un bon moment, mais nos jambes sont devenues rouges sang. Bref, voilà pour les péripéties. Ensuite, nous avons quelques discussions avec les boss. Concernant le réveillon du premier de l’an, je demande à être payé au black, pour éviter les taxes, et avoir tout dans ma poche. D’autant plus qu’ici en Australie, les taxes ca douille ! 29% ! Faut qu’on fasse une petite modification pour en payer moins. Pour en revenir au 31, ils refusent car ils sont obligés de déclarer une partie. Je leur dis donc que je refuse de travailler pour une misère pareille, et ils me rétorquent qu’ils comprennent et qu’ils vont prendre tranquillement le temps de la réflexion pour qu’on puisse trouver un terrain d’entente. Sont cool ces patrons mine de rien ! A 22h00, et après une heure de fermeture, de nettoyage, et de comptage de caisse, nous quittons le boulot avec Sabine, les pieds collés aux claquettes, résultat du fameux éclaboussage de fraise citronnée. La soirée est posée, tout le monde est soucieux de ce qu’il va advenir du travail, et j’ai peur que certains quittent le navire plus tôt que d’autres. Mais continuons de nous battre, tous ensemble, pour poursuivre l’Australian dream aussi loin que possible !


PS : Oui je sais, pas de photos, mais ca va venir, et j’ai pas vraiment le temps d’en faire ces temps-ci…

Thursday, December 25, 2008

Le Père Noël est une ordure…

Depuis que je suis arrivé à Sydney, j’ai connu des hauts, des bas, des moyens, même si « des moyens » ca ne veut strictement rien dire. Et depuis une semaine et l’approche des festivités de Noel, j’appréhendais, seul, le jour J, ce 25 décembre où j’ai pris l’habitude depuis ma tendre enfance de partager ces deux jours avec toute ma famille, autour de foie gras et de champagne. Seulement voilà, au jour J, aujourd’hui, cette appréhension s’est transformée en réalité, et j’ai, à titre personnel, passé peut-être le plus mauvais Noël de ma courte existence.

Mercredi pourtant, tout allait bien. Le 24 décembre est consacré au réveillon, en famille souvent, sauf qu’ici à Sydney, rien de spécial n’est fait pour cette célébration. Alors tant pis, c’est une journée comme une autre, basta. Au programme, pas grand-chose. J’ai beaucoup glandouillé comme on dit dans le gardon des fainéants, puis je me suis tout de même motivé à bouger en ville quelques minutes plus tard. Je devais aller sur internet mais également passer à Woolworth, Leader Price local, pour y faire quelques achats, histoire de ne pas mourir de faim la veille de la naissance du petit Jesus (t’as vu maman comme je suis calé en date chrétienne :cool : ). En chemin, je m’arrête boire un verre au Lemon Bar, c’est Sabine qui travaille. Elle m’apprend que les deux boss ne souhaitent garder que deux personnes parmi nous quatre en full time, une en part time et une qui « dégage », faut de place. Ils choisissent Sabine et moi en tant qu’employés à temps plein, ce qui, sur le coup me fait plaisir, mais qui va finalement me causer davantage d’ennuis qu’autre chose. Car cela signifie que soit Gourcuff, soit Julie n’ont plus de taf, et que l’une d’entre elle ne bossera qu’une vingtaine d’heures par semaine. Julie se sent alors lésée. En effet, c’est Sabine et elle qui ont trouvé ce travail, et elles nous ont proposé, Gourcuff et moi, de venir travailler avec elle. Donc je me retrouve comme le méchant garçon coupable d’avoir piqué la place de quelqu’un, alors qu’au final je n’y suis pas pour grand chose. Julie ne le montre pas, mais elle m’en veut, je le ressens et je le sais, au plus profond de moi. Qui plus est, elle souhaite bosser avec Sabine, ce que je peux comprendre, mais encore une fois, en quoi cela fait de moi un « coupable idéal » ? Bref, ne nous prenons pas la tête, c’est bientôt Noël, alors gardons le sourire ! Il est bientôt 7H30 du matin en France quand je pars dans un cyber téléphoner à papa depuis Skype. Enfin, ça fonctionne ! On passe une demie heure à parler du boulot, de l’appart, de la vie à Sydney, mais aussi de foot, bien entendu, et de l’actualité en général en France, puisque je ne peux rien suivre sans télévision. Ces trente minutes me font un bien fou.


Après quoi je reprends le chemin, Converse aux pieds, la météo n’étant pas des plus clémentes depuis mon arrivée, et les flips flops australiennes ne sont donc pas les chaussures adaptées aux conditions climatiques néanmoins meilleures que dans ma « Douce Franceeeeeeeuuuuuuhhhhh, cher pays de mon… » Bref je m’emporte. Je passe donc à mon Hardiscount faire quelques emplettes, et comme Noël est une tradition chez moi, j’achète quelques bricoles en guise de cadeaux à mes chères et tendres colocatrices. Le soir, autour d’un verre de vin rouge australien, dégueulasse pour changer, j’arrive de ma chambre avec ma hôte du Père Noel. J’offre alors à chacune un paquet de gâteau « Tim-Tam » répondant aux goûts des filles (classique pour Gourcuff, double pour Julie, chocolat noir pour Sabine, et caramel pour Laeti, qui a au passage était élue « gouvernante des tim-tam » car c’est elle qui en mange le plus, cinq à l’heure en moyenne ! Je rigole Laeti ca va…). J’accompagne ces cadeaux chocolatés par une petite peluche, koala ou kangourou, histoire de ne pas faire trop les mains vides. Les filles sont contentes, et pour moi, cela suffit à mon bonheur. Laetitia part se coucher de bonne heure (…) puis de notre côté on continue la soirée entre nous, avec un « action ou vérité » qui a valu son pesant d’or, surtout les actions. Elles consistaient la plupart du temps à effectuer des acrobaties en mangeant un Tim-Tam. J’ai ainsi dû faire le poirier avec ce bon biscuit au chocolat entre les dents, pas évident à le manger dans cette position là. A minuit pile, nous nous sommes dirigés vers la chambre de Laetitia pour la réveiller et lui chanter « Joyeux Noël », dans la langue de Shakespeare, s’il vous plait ! A une heure du matin, tout le monde dormait, fatigué par trop de bêtises et de vin rouge.


Ce matin, réveil matinal pour ma part. Un mal de crâne et deux dolipranes plus tard, me voila sur Internet pour tenter de téléphoner à la famille, en vain. Puis maman me rappelle, on reste quelques minutes au téléphone, histoire de passer le bonjour et les politesses d’usages qui l’accompagne, puis je raccroche. Premier mini coup de blues de la journée, tout le monde est chez moi, sauf moi. Bref, ce n’est pas grave, c’est Noël ! Alors je prépare le petit déjeuner des filles, je mets tout en place, puis je les réveille sur les coups de neuf heures car on doit prendre ensuite le train pour aller à la plage. Elles sont toutes fatiguées, on dirait qu’elles ont organisées un marathon nocturne durant la nuit (bah forcément Arnaud, nocturne c’est durant la nuit…) mais bon, elles ont intérêt à être en forme. Une heure plus tard, on décolle, façon de parler hein, vous enflammez pas, j’ai pas pris l’avion. En chemin, Sabine, Gourcuff et moi nous arrêtons dans une église deux minutes puis regarder un peu la cérémonie de Noël. C’était une parenthèse pour dire à maman que j’ai été à la messe J Puis nous prenons le train, direction Bondi. On arrive sur la plage, et c’est le début de la fin pour moi. Au début c’est cool, on voit le père Noël passer en scooter des mers devant les gens sur la plage en faisant coucou, c’est sympa. Puis au bout d’une heure, tout le monde à faim. En allant chercher à manger pour les filles, Gourcuff me parle de choses et d’autres. Je l’aime bien Gourcuff, le courant est de suite passé avec elle et elle me donne toujours le sourire. Elle me dit que ça va mal, qu’elles sont fâchées avec Laeti, censée être sa meilleure amie, et que elle ne sait pas si du coup elle va rester. Ca me met un coup au moral car j’ai besoin de gens comme elle pour m’accrocher dans les moments où je vais moins bien. J’apprends également que Julie m’en veut par rapport au boulot, et que je ferais bien de refuser le Lemon Bar pour laisser ma place à Julie histoire qu’elle se calme et tout. Là-dessus je suis catégorique. Si les boss m’on choisit, c’est qu’il m’aime bien, que je bosse bien et que voilà, y’a pas vraiment de secret, et j’ai besoin de sous moi aussi, alors je veux bien être gentil, toujours faire des efforts pour chacune d’entre-elles, y’a un moment où j’ai aussi le droit de choisir des choses en ma faveur, et en l’occurrence ce boulot je désire vraiment le garder.


Voilà, ces deux choses m’ont sapé le moral. Au passage ça m’a aussi coupé l’appétit et je décide de ne rien manger ce midi, quitte à avoir faim. En revenant à la plage, l’ambiance est tendue, personne ne parle, tout le monde tire une gueule de quinze mètres de longs, et il n’y a guère que Sabine pour tenter de donner le sourire à tout le monde. Ca ne m’étonne pas. Sabine je l’adore également, c’est la personne la moins prise de tête de nous tous. Toujours souriante, déconneuse à souhait, et toujours là si tu as besoin. Mais voilà, j’ai l’impression que je plombe l’ambiance. Sabine Julie et Gourcuff partent se baigner. Laeti me demande alors ce qui ne va pas, je lui raconte, lui demande de parler avec Gourcuff pour mettre les choses au plat et que tout rentre dans l’ordre, mais elle refuse. Elle m’apprend aussi que Julie m’en veut car je suis trop souvent avec Sabine (Sabine et Julie sont ensembles). Je ne comprends pas vraiment ce que l’on me reproche là dedans dans la mesure où Sabine est en couple et ne s’intéresse pas aux garçons. On a une relation proche car on s’entend très bien et on partage beaucoup de points de vue, mais c’est tout. Trop c’est trop, en apprenant ça, je prends mes clics, mes clacs, et mes flips flops et je rentre, laissant les filles à la plage. Entre toutes ces mauvaises nouvelles et le coup de blues de passer Noël sans ma famille pour la première fois, je supporte mal tout cela. Le retour est calme, j’ai besoin d’être seul, de réfléchir, ca fait du bien un peu de solitude. La colocation c’est compliqué, vraiment, et quand il y a autant d’affaires que chez nous, cela devient limite invivable. En rentrant je mange un p’tit sandwich puis je pars une heure à la salle de sport pour souffler, oublier, déconnecter. Le sport m’a toujours aidé à prendre mes distances sur les choses négatives, et je crois que là encore, m’épuiser physiquement m’a calmé moralement. Il est bientôt 18 heures et les filles ne sont pas rentrées. Seul dans notre grand appartement, dans ce salon où le soleil se montre comme à son plus beau jour, je me dis que j’ai raté Noël. Je ne sais pas de quoi la soirée sera faite, il se murmure qu’un barbecue serait organisé chez un pote aux filles, mais dans tout les cas, Noël à Sydney ne vaudra pas celui de la maison.


Moralité ? On a beau habiter dans l’une des plus belles villes au monde, rien ne remplace la famille…


Joyeux Noel...

Je vais faire court, mais peu importe, je n'ai qu'un mot à dire pour l'article d'aujourd'hui: Joyeux Noel a tous! Avec davantage d'attention pour ma famille, bien entendu :)

Gros bisous et à très vite, j'ai des choses à vous raconter...

Ps: Oui j'avais envi d'une photo de ma soeur pour Noel... Mais Papa et maman et Pierre je vous aime quand même, boudez pas :)

Tuesday, December 23, 2008

Ah, le vin australien...

Deux jours avant Noel, voici les news de Nono au pays des merveilles mais ca dépend des jours. Depuis dimanche soir, prise de tête, mini déprime et coup de mou physique sont venus me rappeler que je n’étais qu’un homme, et non ce dieu adulé de tous que l’on pense. Je plaisante ca va, mais oui ces dernières heures n’ont pas été les meilleures que j’ai pu passer à Sydney, rien de grave certes, mais attention, à deux jours d’une fête que j’ai l’habitude de passer en famille il serait bon de pouvoir être d’attaque pour éviter un coup de blues qui pourrait s’introduire rapidement…

Dimanche soir. Dimanche soir, rien de spécial n’était prévu, j’ai juste appris que j’étais en repos le lundi, donc on a un peu veillé tous ensemble, en parlant de choses et d’autres autour d’un vin australien, une piquette horrible qui monte vite à la tête. Pour vous dire, ce vin est servi en cubit de 4 litres, et quand on verse le breuvage, de la mousse fait son apparition! Mais peu importe, y’a que ça à boire vu le prix des autres bouteilles d’alcool. Une nuit agitée m’attendait car le Psg jouait à trois heures du matin, heures local, et je me suis réveillé comme par magie sur les coups de 5 heures. Le temps de connecté mon Iphone a Internet, d’aller sur lequipe.fr et de voir qu’on avait fait un piteux match nul, qui m’a empêché de me rendormir rapidement. Seule bonne nouvelle de la nuit, la lourde défaite du meilleur ennemi marseillais (désolé papa !). Lundi sonnait donc comme une journée creuse, sans travail et sans beaucoup de choses à faire. Levé de bonne heure à cause du soleil qui te tape dans la gueule et qui continuera de le faire tant que les propriétaires n’auront pas installé une petite baguette pour me permettre de fermer les stores, j’ai commencé cette journée par un long footing d’une petite heure dans la salle de sport. Exténué, j’ai ensuite erré dans l’appartement jusqu’à ce que Gourcuff parte au boulot. On avait rien à faire avec Sabine donc on l’a accompagné, et là, mauvaise surprise. Julie, qui ouvrait le bar le matin, nous montre les plannings. Gourcuff ne bosse que 16 heures dans la semaine, moi 23, Julie 25 et Sabine 32. Ca va chier ! Ni une ni deux, on appelle les boss et on leur demande de venir nous rejoindre au Lemon Bar pour que l’on puisse parler de cela tous ensemble et de bien mettre les choses à plat. En France les gens râlent car ils travaillent trop selon eux, ici on n’est pas en adéquation avec les plannings car on voudrait faire davantage d’heures. Travailler plus pour gagner plus… Les deux libanais arrivent une petite demi heure plus tard et la discussion s’engage, musclée de notre côté, très calme du leur. Je leur propose alors un planning nous permettant de faire une quarantaine d’heures chacun par semaine et pouvant convenir à tout le monde, ils refusent.

Ils nous expliquent qu’ils sont en train de vendre un deuxième citron dans un autre centre commercial de la ville et qu’ils auront besoin de monde. Discrètement, Zi-ad, le patron des patrons (que j’ai appelé « Zizou » dans mon téléphone à cause de la ressemblance dans les noms), prend à partie Sabine et moi pour nous dire que si ils ouvrent un autre bar, ils voudrait qu’on en soit des « managers » et qu’on dirige une équipe. On est un peu surpris. Certes on a super bien bossé le samedi où on a fait un shift de douze heures ensemble, mais de là à vouloir directement nous faire monter… Ceci étant c’est agréable à attendre, même si rien n’est arrêté. Par la suite, on apprend que le Lemon Bar où l’on bosse verra bientôt se joindre à lui un snack et un endroit pour vendre de l’alcool. Ce qui engendrera, encore une fois, plus de besoin de personnel, et par conséquent plus d’heures. Le rital nous explique aussi que si on veut faire des heures en plus, il peut nous donner un temps plein à hauteur de 40 heures par semaine, mais seulement pour trois personnes. Or, nous sommes quatre et l’un de nous doit donc faire du temps partiel. Julie aimerait trouver un job à côté de celui-ci pour arrondir sa fin de mois. En rentrant je lui propose donc de trouver autre chose, comme ca elle pourra cumuler deux jobs et nous on aura un temps plein sur le Lemon. Or, elle veut garder le même nombre d’heures que nous dans le citron, et trouver autre chose à côté. L’échange devient rapidement dur et les mots fusent. On se sépare, chacun rentre à son rythme, l’ambiance est désormais hyper tendu. En rentrant je pond un planning pour nous quatre où nous faisons 34 heures par semaine chacun et Sabine le donne aux patrons, qui vont l’examiner. Je me pose un peu puis repars vers la ville où je dois me connecter à Internet pour, encore une fois, tenter d’appeler la famille par le biais du net. Sur le chemin, les textos avec Julie et les politesses se font légion et ça sent la soirée électrique entre nous deux. Au bout de deux bonnes heures la tension redescend et chacun enterre sa hache de guerre. C’est mieux pour tous, certainement, et tant pis pour mes opinions. Vous savez ce qu’on dit hein, trop bon, trop bon, trop con. Pendant ce temps, sur Internet, papa n’est pas connecté est, encore une fois, le micro ne marche pas, ce qui a le don de fortement m’énerver. Je vais bientôt commencer une grève à l’appartement où je me baladerai avec une pancarte « Internet at home, Internet at home… ».

En soirée, j’accompagne Laetitia faire des courses, je suis fatigué depuis mon footing où je n’ai rien mangé et mon état s’en ressent. Mon cerveau aussi d’ailleurs. J’ai bloqué sur un escalator pendant deux minutes en me demandant s’il montait deux étages d’un coup ou pas. Ca parait très très con, mais je n’ai pas compris pourquoi j’ai bugué dessus. Bref, en gros je suis fatigué. On rentre à la maison, la tension ave Julie n’existe plus, et on passe une soirée de ouf en rigolant à tout va, et toujours autour de ce vin dégueulasse. J’aime bien l’ambiance qui règne entre nous, même si vivre avec quatre filles à la longue ca va devenir compliqué je pense! Enfin, ce matin, mardi 23 décembre, j’ai été réveillé à 9heures par des chinois qui venaient voir quels travaux il y avait à faire à la maison. Putain relou quoi, je me suis couché quand même vers 3heures du mat’ donc bon, t’évites de venir chez moi sans rendez vous. Voilà, il est 16 heures, je travaille dans une heure puis repos mercredi et jeudi. Jeudi c’est Noel, mais j’essayerai d’écrire demain pour éviter d’oublier de le fêter à tous mes lecteurs. Je sais que mes articles deviennent moins passionnants car j’ai moins de choses à raconter, mais je vous prépare des petites surprises pour bientôt et vous allez m’en dire des nouvelles…

PS : En fait non, pas de « Ps » aujourd’hui !

Sunday, December 21, 2008

Le citron, c'est la sante!



Et toi à Sydney, what’s up ? Je vais bien merci ! Deux jours sans nouvelles, oui encore je sais et je m’en excuse mais bon vous allez vite comprendre pourquoi je ne me suis pas connecté hier soir. D’ailleurs comme vous pouvez le voir j’ai provisoirement le retour des accents, normal puisque j’écris sur mon pc. Bref, à quelques jours de Noel, il fallait bien vous dire que la vie est belle ici, et que pour la première fois de ma vie je vais passer « Christmas » ou « X-mas » comme ils disent ici, sous le soleil. Pourtant, tout ne sera pas rose ce jour là, un coup de blues est si vite arrivé…


Vendredi ! Depuis vendredi, rien n’est venu vous dire comment se passe la suite de mon séjour australien, même si vous le savez, je commence à me poser, entre appartement et boulot. Mais je ne veux surtout pas que mon blog tombe dans une triste routine où serait écrit tous les jours que je vais bien, que je travaille et que je dors !! Non non, hors de question, c’est pas la foire à la saucisse ici ! En parlant de saucisse, et donc de bouffe, la transition est toute trouvée pour revenir à vendredi soir. C’était l’anniversaire de Sophie, que je prénomme désormais « Gourcuff » de fait que son nom ressemble à celui de cet excellent footballeur de Bordeaux. Et pour fêter ses 25 printemps, nous avons organisé une petite soirée tous les cinq autour d’un bon repas, de vin et de champagne. Nous sommes passés à table à minuit, déménagement des filles oblige. Je m’étais, pour l’occasion, mué en cuisinier… Je sais que les gens qui me connaissent se demandent dans quel état physique se trouvent les gens ayant partagé ce repas avec moi après avoir gouté à mes innovations, mais je vous rassure, tout le monde va bien, car j’ai assuré comme un chef ! En entrée, j’avais fait une petite salade avec tomates, mozza, jambon, œufs durs, fromage, croutons, lardons fumés, le tout servi avec une petite vinaigrette au vinaigre balsamique et disposé directement dans les assiettes, de manière à ce que les filles n’aient plus qu’à manger. Ensuite, petit filet de poisson, mais je ne sais plus ce que c’était pour être honnête (merlan je crois…) avec son riz cuit avec sa concassée de tomates, et accompagné d’une sauce hollandaise. Enfin, un gâteau au chocolat bordé par sa glace vanille a fait frémir nos pupilles gustatives, tout comme le champagne rosé qui l’accompagné. Et oui, maman tu peux m’inscrire à « Un dîner presque parfait » car j’avais également était pas mal sur ce que je préfère faire, mettre une jolie table avec une présentation personnalisée. Par contre, faut pas pousser mémé dans les orties, alors pour ce qui est de la vaisselle, j’ai passé mon tour. Tendu de croire que j’allais tout faire quand même ! Bref, Gourcuff avait l’air contente de cette petite surprise que Julie, Sabine et Laeti ont préparé également, on est trop fort.
Couché vers 2h du matin, je devais quand même dormir un peu car hier, samedi, je bossais à 9H30 avec Sabine. Je finissais à 15H selon les plannings, ce qui me permettait d’avoir mon après midi libre. Sabine, tant qu’à elle, devait faire la journée entière car l’équipe n’est pas encore complètement complète! La matinée était calme, on avait mis de la musique à fond dans notre citron géant, on était en short, tongs, trop bien quoi. Pas de pause repas, impossible car on risque de se prendre un jus au moment du « Lunchtime » et on aura finalement avalé qu’un « cheeseburger » dans la journée. Car l’après midi était bien plus animée. Du monde, des cocktails dans tous les sens, des shakers, et beaucoup de complicité dans notre façon de travailler avec Sabine. Je vous explique comment ça fonctionne. Un client arrive, nous donne sa commande avec la taille de son verre. L’un de nous deux se met alors au travail. Il met le sucre dans le verre, presse les fruits demandés et si besoin fait du jus avec puis passe le verre à l’autre, qui pendant ce temps encaissait le client et prenait d’autres commandes. Il lui suffisait alors de mettre la glace pilée, l’eau et de shaker le tout. Servir très frais, toujours… Notre business commence à faire son trou, les gens viennent, curieux, et les plus jeunes se prennent en photo devant ce citron transgénique. Au final on a du être pris facilement 50 ou 70 fois dans la journée. A 15H je m’apprête à quitter Sabine mais j’attends que ma remplaçante, une italienne, arrive. Elle n’arrivera jamais ! Du coup on finit la journée ensemble et on enchaine les clients, tout en chantant, en dansant, on faisant le show, et pendant les périodes creusent je m’amuse à chanter « Donne moi ton 04 » aux jolies filles qui passent, car elles ne comprennent pas le français donc je m’en fiche ! Ca veut dire quoi donne moi ton 04 ? Et bien en France y’avait une chanson qui disait « Donne moi ton 06 », donne moi ton numéro de portable en gros. Sauf qu’ici, les numéros de mobile commencent par 04, alors j’ai mis la chanson au gout du jour. Sérieux j’ai passé une très très bonne journée, j’adore car y’a pas de prise de tête. Moi qui adore travailler dans le luxe, dans l’argent et tout ce qui va avec, j’ai trouvé là un bon moyen de gagner de l’argent pour subvenir à mes besoins tout en m’amusant et en prenant du plaisir.
A 20H30, les deux boss, libano-italiano-australiens, reviennent avec Sophie, alias Gourcuff, et Julie d’un événement qu’ils avaient à l’extérieur de la ville, avec leur citron transportable. Les filles rentrent chez elle, chez nous quoi, et Sabine et moi restons car on ferme à 21H. On commence à nettoyer, mais l’un des patrons, le rital, me dit d’attendre 5 minutes car c’est la fermeture du centre commercial et que les gens vont donc surement s’arrêter une dernière fois, quitte à ce qu’on reste dix minutes de plus. Personnellement je m’en fou, plus je travaille plus je suis payé. Mais alors de 21 à 22H, on s’est pris un jus monumental. 200$ de chiffres pour des cocktails qui coûtent 5$, le tout en une heure, faite le calcul. On finit lessivé, après 12H30 de travail! On reste cinq minutes après avoir tout nettoyé, on parle au boss, on déconne bien ils sont cool, je vous parlerai d’eux plus longuement plus tard sur un autre article. Le rital me dit qu’il adore la vodka, je dis que j’aime bien aussi, et il m’apprend une tactique pour ne jamais être bourré, qu’il a apprise en Russie. Les enfants, n’essayaient tout de même pas cela chez vous… Tu prends un shooter de Vodka, et à côté, sur un cure-dent, tu mets un bout de citron que tu trempes dans du sucre et dans du café chaud. Tu prends ta respiration, tu retiens ton souffle, tu bois la vodka et tu souffles. Dans la foulée tu saisis le cure-dent avec ton citron imbibé de sucre et de café et tu manges ça. Et hop, à l’aise! Je ne sais pas si je testerai cette tactique un jour, mais c’est toujours bon à savoir pour les soirs où on ne sait pas trop quoi faire. Après toutes ces discutions, on rentre chez nous, on mange un bout, et on passe deux petites heures tous ensemble à discuter, à rigoler, à jouer à des jeux à la con. Je termine la soirée par une série de blagues qui remporte un succès mitigé, à ma plus grande déception. Allez hop, au lit, demain je suis off mais bon, faut profiter de ses journées

Dimanche matin, 8H30, déjà debout ! Le soleil tape, j’ai la flemme de me lever, mais je me dis que si je me prépare vite je vais pouvoir partir dans un cyber et allez appeler la famille avec skype. A 10H je suis connecté sur le net dans un centre commercial et j’appelle à la maison où il est environ minuit. Maman répond, dis 10 fois « Allo » et je comprends rapidement que mon micro ne fonctionne pas, ce qui a le dont de bien bien m’énerver. Donc maman, le gogol qui t’as appelé tard, désolé mais c’était moi, je réessayerai plus tard dans un autre endroit. J’en ai profité pour dire quelques bonjours sur msn puis je suis retourné à la maison. Tout le monde était debout, et on a trainé une bonne petite partie de la journée pour être honnête. J’ai emmené Laeti à Market City pour qu’elle fasse quelques petites emplettes en guise de souvenirs, puis retour à la maison. Et là, attention, tous au sport ! Dans un élan immense de motivation digne du Mont Blanc, nous sommes tous les
cinq descendus à la petite salle de muscu jouxtant la piscine et le jacuzzi. Je me suis muet rapidement en prof de sport pour expliquer aux filles comment fonctionnaient les principaux appareils, et on a bien bossé, dans la joie et la bonne humeur, pendant une grosse heure. Ce soir , pas grand-chose de prévu au programme, je pense que le retour au lit va être plus rapide qu’hier soir et c’est pas plus mal. Je travaille du matin demain alors bon, faut pas exagérer ! Mais le Psg joue à 3H du matin, alors je risque d’avoir un sommeil agité…

PS : Vous avez vu les photos un peu, la classe avec Sabine dans notre citron hein !

Friday, December 19, 2008

Lemon Bar...

Deux jours apres les dernieres nouvelles donnees, voila donc les news australiennes! Tout d'abord, vous pouvez remarquer que je fais toujours la greve des accents, et sachant qu'on aura pas internet a l'appartement avant au moins vendredi prochain, ca risque d'etre une greve digne de la SCNF... Bref, en fait desormais je vais les ecrire sur mon pc et les mettrais sur le net par une cle usb. Passionant tout ca Arnaud, t'as rien d'autre a raconter? Non mais parce que si c'est pour parler cle usb et tout, autant ne rien dire quoi! Bon bon d'accord, les news que vous attendez tous, les voila!

Commencons par hier. Leve de bonne heure a cause de la lumiere du jour qui vous agresse comme pas possible, j'ai commence par une petite heure de muscu pendant que Sabine et Julie etaient a leur essai pour le travail. Je suis ensuite parti en ville, mais j'ai fait un detour par la poste, et la, grosse surprise... Je voulais en effet acheter des timbres et des enveloppes pour envoyer des lettres a mes grands parents qui ne peuvent pas suivre mes aventures sur le net. La poste ici, c'est comme un magasin, donc je prend mes enveloppes, 1.45$ les dix, ca va, puis j'arrive au guichet pour demander des timbres, une dizaine pour etre tranquille. Je sors un petit billet de 5$ pour payer, et la, miss asie 1954 (et encore...) me dit: "22.50$ please". Oh my god! 2.5$ un timbre!!! A ce prix la je peux te dire que mon enveloppe y'a interet qu'elle voyage en premiere classe d'un A380 et avec champagne a volonte! Bref, enerve je rentre donc a la maison pour poster mes lettres, mais nouvelle surprise, les enveloppes sont trop petites! Donc je ne les posterai que demain, pardonnez moi aupres de Teyssoniere et de Soursac pour cela. Seconde mission de la journee, le coiffeur! Et encore une surprise, meme deux... La premiere c'est le prix, pour 12$ ici on vous coupe les cheveux, soit 6 euros, ca fait plaisir, limite j'irai tous les jours quoi! Bon j'explique ce que je veux, le gars me coupe et au bout de dix minutes me dit que c'est fini. Je lui retorque que je veux plus court sur le dessus car ca cree une difference de taille et que n'ayant pas ete embauche par des moines, je ne vois pas l'interet de ce degrade horrible. Et lui, tranquillement n'en demort pas et me dit que c'est joli patati patata. Je pars du coiffeur super vexe!

J'ai par la suite fait un tour a Market City, un Rungis local mais avec des souvenirs et des fringues, et a des prix incroyablement bas, donc je peux decorer ma chambre avec ces petites amplettes. En rentrant, Sabine me dit que le coiffeur m'a rate, je te remercie mais j'avais cru remarque :) Bref, pas grave, je leur demande comment s'est passe leur entretien, elles me disent que c'est cool et pas prise de tete. Moi j'avais mon essai ce matin, et nous y voila. Avant tout, la premiere chose que j'ai faite en me levant ce matin c'etait de regarde le score du PSG. Et bien, encore une fois, nous avons gagne, 4-0 et nous sommes qualifie pour la suite de la competition. J'etais trop content, mais genre vraiment trop trop content car c'etait un scenario de ouf, et ca m'a mis de bonne humeur pour la suite de la journee, meme si ca me saoule car je manque des trucs. Je pense de plus en plus qu'on a le potentiel pour faire quelque chose de bien cette saison et c'est pourquoi ca me saoule car je vais tout rater. Bon bien entendu je suis a Sydney la vie est belle patati patata mais bon, le PSG quoi! En parlant de ca j'ai decouvert qu'il y avait un "sports cafe" ici en plein coeur de la ville, et tout content je me suis dit que je pourrais aller voir des matchs. Seulement voila, le foot europeen ici c'est a 5 ou 6h du matin avec le decalage horaire donc a moins que je sois tres matinal je ne vais pas voir grand chose. Si jamais on est en finale de coupe cette annee, je prends un billet A/R pour Paris juste pour un soir. Non non je rigole, commencais pas a regarder sur vos calendriers a quelles dates tombent les finales du foot...

Bref, c'etait pas le sujet de depart, et vous etes d'accord avec moi, on s'eloigne de ce dont on parlait les loulous la! Revenons en a nos moutons ... et a nos citrons! J'arrive donc ce matin sur les lieux du travail pour un try d'une demie journee. Le concept, c'est quoi? Et bien c'est un bar installe dans un grand citron ouvert pouvant accueillir deux personnes, et servant des jus de fruits frais, naturels et totalement faits a la main, le tout sans une goutte d'alcool. La base c'est une cuillere de sucre puis soit du citron, soit du citron vert, soit de l'orange. Ensuite c'est selon le client, y'en a avec de la fraise, du kiwi, de l'ananas, de la noix de coco... Y'a meme un Mojito, sans alcool toujours, mais super bon. L'un des createurs du concept du "Lemon Bar" est un italien de 36 ans et possedant deja cet etablissement dans beaucoup de pays en Europe. Il m'accueille, me donne le t-shirt du bar (jaune petant) et m'explique ce qu'il veut. Il me fait faire 2-3 cocktails pour me familiariser avec la chose puis me laisse travailler avec Julie, qui etait arrivee une demie heure avant moi. La journee se passe bien, je fais 10H30-15H00, y'a pas enormement de monde mais dans l'ensemble ca va, on s'occupe pas mal. C'est seulement le deuxieme jour d'existance de ce concept ici a Sydney alors il faut le temps que ca se mette doucement en place. Le boss, le rital, reste toujours ici pour ces premiers jours, et on parle beaucoup. Il m'explique que je serais d'abord en part time puis bientot en full time si tout se passe bien (comprenez temps complet). Il m'explique aussi qu'il a un autre citron geant mais fait specialement pour les "events" et qu'il transporte avec une caravane la ou on lui demande d'aller. Par exemple, demain il a un truc avec des teenagers dans un chateau et Julie et Sophie y vont pour bosser tandis que je reste sur place, au shopping center pour assurer la vente de boissons sur la base. Ah oui, je vous ai pas dit. Sur les cinq personnes, moi inclus, vivant dans l'appart, on est 4 a bosser la bas, c'est terrible!

Voila pour le travail. Il m'a aussi explique que niveau tenue c'etait pas prise de tete. Je veux venir en tongs? Je viens en tongs! Je veux venir en short ou en bermuda? No worries! Si je suis pas rase, je suis pas rase! La seule chose importante est de porter le T-Shirt. D'ailleurs bientot on en aura des neufs avec notre prenom dans le dos et des dessins et tout, faaaaaaaaaashiom! Et meme une casquette Lemon Bar very soon, pour le style! Vous l'aurez compris, l'essai s'est avere concluant, et je suis donc embauche. Je veux faire des heures et travailler toute maniere, donc je vais pas me montrer difficile. Et puis, papa, je ne serais pas citronnier, je me considere davantage comme Barman specialise dans les cocktails de jus de fruits frais, c'est cool je trouve. Voilou pour les nouvelles fraiches! Ce soir, il est a peine 18h00 ici, je vais aider Laetitia a emmenage dans le nouvel appart, enfin. Puis nous allons faire un repas tous les 5 pour feter les 25 ans de Sophie, je pense que ca va etre sympa, y'a de quoi s'amuser!

Je vous embrasse tous, et vous dit a tres vite!

PS: Je sais que je ne mets plus trop de photos en ce moment, mais je vais remedier a ca, trust me!

Wednesday, December 17, 2008

Recherches d'appartements a Sydney...

Au sein d'une journee plutot calme, et ne voulant pas laisser vous autres lecteurs sans nouvelles et, par consequent vous evitant de paniquer, j'ai decide de faire un petit article sur les recherches d'appartements a Sydney. Rassurez vous, j'ai trouve chaussures a mon pied, mais avant que ce ne soit le cas, j'ai pas mal galere. Petit apercu rapide de ce que j'ai pu voir ici...

Avant de debuter, je vais quand meme rapidemment parler de ma journee. Et avant de parler de ma journee, je vous previens que je ne fais pas la greve des accents mais comme on a pas encore internet a l'appart, on se connecte depuis des cybers, sur des claviers "qwerty' au lieu de nos bons vieux "azerty" et que non seulement les lettres sont melangees et c'est le bordel mais en plus y'a ni accent, ni "c cedille". 'Sont cons ces autraliens! Bref, la parenthese coup de gueule des claviers d'ordinateurs du coin passee, parlons donc de ce que j'ai fait aujourd'hui. Pas grand chose pour etre honnete! Leve vers 9h30, je me suis leve, j'ai enfile un short, j'ai marche jusqu'a la cuisine, j'ai ouvert le frigo, j'ai... C'est bon je rigole! Apres avoir traine dans le salon et avoir finit la biographie de Rothen (whaou, un livre lu de A a Z!!) je suis parti dans la city pour faire deux trois choses. Je devais faire des doubles pour les clefs de l'appart mais aussi passer chez le coiffeur, chose qui ne serait pas du luxe vu ma touffe de cheveux actuelle et surtout vu que j'ai un essai dans deux jours pour le taf. Je n'ai fait que les clefs! J'ai en effet d'abord traine dans un cyber, puis Sophie m'a appele et on s'est rejoint pour faire des bricoles en ville. Au bout de deux bonnes heures de marche, on en avait marre, alors chacun est rentre chez soit, Sophie et Laetitia n'emmenageant que vendredi dans notre petit chez nous, mais ca vous le savez si vous figurez parmis mes fideles lecteurs. Et en rentrant, je me suis donc arrete dans un cyber d'ou je vous parle actuellement. La soiree sera calme je pense, je suis fatigue et je vais peut-etre allez me poser un peu dans le jaccuzi pour me detendre je vais voir (je sais que vous vous dites tous que je me la pete avec mes installations, mais effectivement je n'y avait acces ni a Ambazac et ... encore moins au Buisson!!!)

Maintenant que le Daily Nono Telegraph est termine, revenons en a nos moutons. Avant de trouver ce petit lieu que j'adore et ou je me sens vraiment bien, j'ai du visiter entre 15 et 20 affaires dans Sydney et ses "closed" alentours. Bizarre, je commce a perdre certains mots francais, je deviens anglosaxon!!! Youh ouhhhhh!!! Bref, ce n'est pas le sujet de conversation de base. Revenons en, encore a nos moutons. Durant ces deux semaines de recherches, des peripeties en tout genre sont venues pertuber mon besoin d'un toit avec un lit en dessous, et il y avait effectivement toujours un petit quelque chose pour venir que je ne prenne pas ce toit. Tout d'abord, la chambre seule. J'ai toujours desire avoir une chambre seul, et ce n'est pas forcement evident ici en desirant un prix correct. Alors j'ai souvent visite des lieux ou les chinois etaient entasses les uns avec les autres, ou on devait partager la chambre a 4, 3, ou 2 au mieux. Je sais bien que si nous avions eu cette maison du cote de Bondi qui nous a glisse entre les mains pour les raisons que l'on sait, j'aurai eu un coloc dans ma chambre, mais j'aurai pu le choisir moi meme, et organiser un casting geant s'appelant "Qui veut vivre avec Nono pour 250$ par semaine" et qui aurait ete presente par le Benjamin Castaldi local. Je sais aussi que cet ete on etait deux dans la chambre au Beauvallon. mais c'etait Benji et surtout on ne payait rien, ou quasiment rien. Alors oui, j'etais exigeant a ce niveau, mais je ne pense pas que vous trouverez anormal de vouloir sa liberte de son intimite quand on vit a 16584,58km de ses racines.

Une fois que j'avais des chambres seules a visiter, d'autres problemes se reveillaient. La salete arrive surement en tete de liste. Les chinois detiennent 70/100 (y'a meme pas le signe pourcentage sur leur clavier, j'hallucine vraiment la!) des proprietes ou je me suis rendu, et on sait tous que les chinois et la proprete, c'est comme papa et le Psg, ca fait deux. Donc en resume, rien n'est propre, a commencer par les douches, ca pu aussi le renferme, la vaisselle s'entasse dans la cuisine tandis que les fringues en font de meme dans les autres pieces de la maison. Et quand ce ne sont pas les chinois, ce sont les anglais. Trois studios a Bondi ont ete visite en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les plusieurs cafards morts par terre a l'entree suffisant a nous faire une idee sur l'ensemble de la piece a voir. Bref, trouver quelque chose de propre a Sydney c'est pas donne. Pareil chez ce fameux David, qui malgre son humeur et son attitude fort sympathique n'a pas reussi a me vendre sa chambre a l'autre bout du monde car la proprete laissee vraiment a desirer. On aurait dit qu'il faisait pousser des plantes faisant rire les gens dans son humble demeure, mais aussi et surtout que ces canapes sortait tout droit des decombres du Titanic. En bref, la proprete etait un critere de selection important pour moi, et parfois ca ne suffisait toujours pas.

Em bref, pour le reste, j'ai vu des maisons ou il fallait traverser un jardin et une cour interieure pour rejoindre la cuisine et les toilettes! Dans cette maison d'ailleurs, j'avais une chambre seule, que j'ai vu tant bien que mal. La proprietaire voulait en effet ne faire visiter et frapper a la porte de celle-ci en disant des "Simone? Simone?" Au bout de quatre ou cinq tentatives elle entre et surprend Simone devant un film... le pauvre etant tout gene. Quoi d'autres? Et bien comment oublier cette superbe annonce disant qu'on vout propose une grande chambre pour une seule personne, dans un building tout neuf, avec sauna, piscine hammam et tout... Ca donne envie c'est sur, mais quand on le visite la mauvaise surprise et de voir qu'il s'agit seulement d'un matelas situe sur le balcon. J'en ai tellement vu que je ne pourrais pas me souvenir de tout. Mais j'en ai fait des kilometres a pieds, des trajets en bus, en train pour rien! Et puis j'ai trouve, faut perseverer c'est tout. Voila pour ce petit article, tres court certe mais j'avait envi de vous ecrire. Je vais bien, tout va bien, et vivement demain!!!

PS: Merci pour tous les commentaires, ca me fait toujours tres tres plaisir, et tonton Jean-Yves me fait toujours bien rire! Gros bisous a tous, et a tres vite!!

Tuesday, December 16, 2008

L'Australie me sourit...

Le soleil est là, enfin! Comme une succession de bonnes choses, avoir trouvé l'appartement s'est avéré être le début d'une semaine qui je l'espère sera la meilleure du mois de décembre. Finit les jours gris, pluvieux, ou ensoleillé seulement quelques minutes par jour. La nouvelle vie que j'espère mener ici peu enfin débuter, et il était temps car les jours devenaient longs. Il reste cependant des choses à régler, c'est bien normal, mais cela me donne déjà l'envie de poursuivre mon voyage au bout du monde et de me balader au grès du vent et de mes futures envies, néo-zélandaises par exemple...

C'est un reveil que j'ai aimé! Il est pourtant huit heures du matin, hier, quand la musique de racaille de mon téléphone me reveille pour me dire que j'ai des choses à faire ce lundi 15 décembre, anniversaire du frère. Mais peut importe l'heure. Ce matin là, je me lève de MON lit, dans MA chambre et je vais prendre ma douche dans MA salle de bain. Que c'est bon, ce bonheur tout simple! Le plaisir est réel, finit la petite salle de bain à partager à 25 dans un backpackers ou quoi que ce soit. Finit de squatter chez les filles pour dormir, au point de passer une nuit sur un canapé. Finit l'angoisse des longues soirées accompagnées de vin blanc, une piquette ignoble qui fait mal à la tête, où je quittais les filles pour vagabonder dans la nuit noire de Sydney sans trop savoir où dormir. Aujourd'hui j'ai un toit, un appartement superbe et des colocataires que j'adore. Seules Julie et Sabine sont là pour le moment, les filles ont eu la confirmation qu'elles nous rejoindraient que vendredi dans la journée. Ce matin là, si mon réveil s'est montré aussi matinal c'est aussi qu'il y avait une raison, un entretien d'embauche qui, contrairement à d'habitude, ne me créé aucune angoisse particulière, étonnant pour quelqu'un comme moi qui suit d'un naturel stressé. Sabine et Sophie ont également rendez vous, et après être passé dans la city pour récupérer cette dernière, qui avait au passage raté son wake up, nous nous sommes rendu du côté de Darling Harbour, quartier que je vénére au possible puisque c'est un coin super de la ville.

Quelques minutes d'attente plus tard, une demie heure en fait, nous rencontrons nos possibles futurs employeurs. Ils sont deux, un australien d'une quarantaine d'années, stressé au possible, et qui semble être le boss, et un rital, tout gentil, qui touche deux mots de la langue de Molière et qui ne se montre pas farouche pour un sous. On est également avec deux autres filles qui passent l'interview en notre compagnie. Ils nous expliquent le concept, qui existe déjà en Italie, et qui ouvre donc ici jeudi. C'est un bar où on ne sert que des choses fraiches et demandant une préparation au préalable. Et tout est à base de citron, d'où le nom du concept, "Lemon bar". Par exemple un mojito, avec du citron, une pina colada, avec un citron, ect... Et une autre petite chose sur le concept, tout est sans alcool. Bref, l'entretien se passe bien , c'est facile niveau anglais car ils nous demandent rien et c'est easy à comprendre. Ils parlent, semblent stressés car ça ouvre bientôt et nous demandent juste des "resume", les CV locaux. Puis, après une petite demie heure de speach et de questions, ils nous disent qu'ils nous appellent dans l'après midi ou le lendemain matin pour nous dire ce qu'il en est. En sortant on est confiant, le courant est bien passé, ils sont tellement dans l'urgence qu'ils ne vont pas se casser la tête à chercher des gens ad vitam eternam, et puis bon, c'est pa la mer à boire leur concept. Je veux dire par là que je trouve l'idée originale est sympa dans le sens où l'on est en plein dans une période où la diététique est sur toutes les lèvres, donc les jus de fruits frais, sans sucres ajoutés et sans colorants ni conservateurs (yeah yeah les pubs) ça fait forcément plaisir à Mr tout le monde.

L'après midi, on retrouve Georges, l'agent immobilier de l'appartement pour régler les dépots des cautions et des semaines d'avances de notre "chez nous"! On reste une bonne heure ensemble, on parle, on rigole, il est cool, et on lui montre les petites choses qu'on a remarqué et qui sont à faire pour qu'on puisse vivre dans une parfaite harmonie dans ce lieu qui nous plait déjà tellement. On doit également acheter des bricoles pour la maison, genre serviette, piles, ampoules, des conneries quoi. Georges nous propose de nous ammener mais il ne peut partir qu'avec deux personnes car son camion est petit. Les filles, Sabine et Julie, y vont, tandis que Sophie et moi nous repartons en ville pour changer nos adresses dans les banques. Bah oui, j'ai ouvert un compte à la Commonwealth y'a deux semaines, et toujours pas de carte bleue! Après avoir fait comprendre à la Maïté chinoise qui me reçoit que je ne suis pas content et que je ne peux plus attendre elle me dit, sourire aux lèvres, que je recevrais ma carte d'ici une semaine grand maximum. Woké le nem affamé, merci de ta compréhension! Je ne suis pas raciste envers nos amis yeux bridés, seulement ils sont tellement nombreux ici que ça fait bizarre au départ. Donc parfois ça devient pénible. Bref, nous repartons ensuite vers l'appartement, et en guise de séance détente, je propose la piscine! Et oui je vous ai pas dit, on a également piscine, jacuzzi, sauna et salle de sport dans la propriété où l'on vit. Ainsi qu'une "huge" terrasse en contrebas de notre appart où il y a des grandes tables et des barbecues, le rêve. La soirée est calme, courte, et après avoir acheté un peu de bouffe, je me rentre pour boire un verre avec les filles et rejoindre les bras de Morphée.

Ce matin, mardi, réveil matinal, et la première chose que les filles me disent c'est "Alors il t'a appelé?" Hein quoi? Le gars du lemon bar a appelé Sabine pour lui dire qu'elle avait un essai jeudi matin. Puis Sophie nous appelle pour nous dire que c'est pareil pour elle. Moi, rien, niet nada! Je m'énerve car je me dis qu'il me refuse car je suis un mec. Je vous ai pas dit mais sur les photos du concept y'avait que des jolies filles et tout, ça faisait très citron pressé je trouve. Bref, je descend à la salle de muscu pour travailler un peu, après deux semaines de disette. Une heure plus tard je remonte, toujours rien sur mon téléphone. Trop c'est trop, je vais prendre une douche puis je l'appelle. Pendant ma séance "lave toi car tu pues la transpiration", je réfléchi à ce que je vais lui dire. Je vais être méchant, je sais que je pars au quart de tour et que je m'emporte vite quand la situation ne me plait pas vraiment. J'imagine un truc du genre "Ok mon pote, écoute. Tu me prends pas? Donne moi une bonne raison, sachant que j'ai une bonne expérience du métier, que j'ai fait l'école hôtelière et que je parle un bon anglais. Je suis un garçon, c'est ça? Donc tu fais du racisme pur et simple pendant tes entretiens d'embauche!! Fallait me le dire avant, garde ton concept pour toi, bouffe autant de citron que tu veux et m'emmerde plus!" Au moins, ça aura le mérite d'être clair! Je prend alors mon téléphone, bouillonant de colère, il décroche, je lui demande en premier lieu ce qu'il en est, faut toujours être poli, et il me dit "Bah tu as un essai vendredi à 10H30, prends un pantalon noir, décontracté, et je te fournis le T-shirt". Oh putain, heureusement que j'ai pas commencé par mon speach.

Je suis content, détendu, enfin je vais pouvoir travailler, du moins faire un essai, mais j'ai confiance, ça va marcher. D'ici là, je vais pouvoir me détendre, souffler, car en deux jours j'ai peut-être trouvé un appartement et un travail. Le bonheur... La journée d'aujourd'hui n'a pas été riche en événements, nous avons un peu trainé à l'appart ce matin, en pensant à des choses, dressant une liste de course longue comme le bras, puis je suis allé en ville faire deux trois bricoles. Il est seulement 18H, je vais rentrer pour une soirée plutôt calme car j'ai besoin de repos, et ma valise n'est toujours pas complétement défaite! La chance commence en tout cas à tourner, je suis content! Et j'ai joué au loto samedi, le tirage est ce soir...

PS: Un très très très joyeux anniversaire à ma puce Aurore, mais aussi à Daniel aka Draguil, à Sylvain aka acal, et à Charles aka le Dac! Euh oui, c'est tout!

Sunday, December 14, 2008

Australian dream...

Deux jours sans nouvelles? Oui je sais vous avez du paniquer, appeler la police, le service de l'immigration australien, les pompiers ou même le samu social! Deux jours sans nouvelles c'est comme une semaine sans chocolat, c'est pas concevable. Oué, mais je vous vois derrière vos ordinateurs faire "Roh t'as vu un peu, il donne vraiment des nouvelles quand bon lui semble" mais en fait c'est que j'ai galéré hier soir, bande de petits malins donneur de leçons! Voici donc un récit rapide mais détaillé de ces deux dernières journées, riches en rebondissements, en tension, mais également très riche par une seule et bonne nouvelle...

Hier, samedi matin, je me suis réveille dans mon backpacker tout pourri, et après avoir pris une bonne douche à l'eau froide, je suis parti rejoindre les filles à leur appartement. Au programme de la journée, des visites de maisons, les dernières. En gros, si on ne trouvait rien aujourd'hui, on abandonnait cette idée et on faisait des recherches chacun de notre côté, la mort dans l'âme, mais on avait pas vraiment le choix! Alors c'est parti, trois trucs sont à voir, deux sur Bondi (vous vous souvenez j'espère, c'est le Saint Tropez français, là où on a eu une maison pendant quatre jours...) et une dans le cœur de la city. On part donc tous ensemble, Laeti ayant finalement un day off, vers central station. Sur le chemin on reçoit un coup de fil, qui nous demande si on cherche toujours une maison pour trois personnes. On répond que oui, et il nous dit qu'il a quelque chose à nous montrer, dans Chinatown, au 361 Sussex Street. On se regarde tous, on dit ok on arrive, on raccroche, et on hésite. En fait, les filles qui quittent leur appart (Laeti, Sophie, Sabine et Julie) ont cet appart situé au 361 Sussex Street, dans le même building en somme! On décide d'aller y jeter un oeil, et arrivé sur les lieux on monte au numéro 1802! Là on commence vraiment à trouver la coïncidence étrange car l'appart des filles et le ... 1803, son voisin en gros! Bref, on visite, c'est pas mal, on peut être tous les cinq dans le truc et tout, donc c'est cool mais ormis ça, c'est sale, dur à imaginer, et on est trois dans une chambre avec les filles. Donc on refuse, et on part vers la plage, avec une nouvelle déception engrangée.

Une fois arrivé à la plage, après un interminable trajet en bus où le chauffeur se prenait parfois pour Schumacher, parfois pour Alési, et parfois pour Takuma Sato (papa comprendra^^), nous sommes arrivés par un ciel magnifiquement bleu en bord de mer, et nous allons visiter un studio. Un mec anglais nous accueille, nous montre le premier truc. C'est DE-GUE-LA-SSE! Genre le truc pue la mort quand on rentre dedans, y'a des cafards morts sur la moquette et tout, c'est vraiment un truc de ouf! Bref on part, les filles vont voir deux autres affaires qu'avait le gars, j'ai préféré de mon côté ne pas m'y aventurer. On appelle donc l'autre rendez vous qu'on avait et il nous rejoint en voiture dans le centre de Bondi. Il arrive en 4x4 et Sabine et Julie sont obligés de monter dans le coffre pour qu'on puisse tous partir voir cette maison!! Le gars, un maghrébin, nous parle un peu, on lui dit qu'on venait de France et il nous lâche un "Oh yes, France, I love Nicolas Sarkozy, the best men of the world!!!!" qui nous "oblige" à tous nous regarder un peu, surpris par cette façon de présenter notre cher pays... Bref, il nous montre son affaire, c'est pas mal, mais bon, ça casse pas trois pattes à un canard, et en plus, pour reprendre une expression de maman, c'est pas derrière la maison! Et hop, on repart, par le train, vers la ville, pour aller visiter le dernier appartement disponible et pouvant répondre à nos attentes. On y arrive tant bien que mal, c'est pas trop mal situé, à côté de Darling Harboug, super quartier de Sydney. L'appartement est GE-NIAL! Trois chambres, deux salles de bain, idéal pour cinq personnes, awesome comme ils disent ici! On adore, on est enchanté, mais le gars nous dit qu'il préférerait que trois ou quatre personnes maximum habitent ici. Il nous dit que toutefois si jamais les autres visites se passent mal il nous appellera.

On repart complètement dépités! On avait trouvé un truc, LE truc parfait, niveau prix on peut s'y retrouver, niveau emplacement c'est niquel, et l'appart est propre et neuf! On baisse la tête, se disant que notre rêve est passé, et qu'on va vraiment devoir se séparer par l'urgence est le mot pouvant traduire la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je suis en colère, et je préfère ne rien dire plutôt que de lâcher des mots méchants. Je dis aux filles que j'ai besoin d'être seul, il est 19H et je décide d'aller me poser à Circular Quay, endroit où l'on trouve notamment le fameux Opéra et Harbour Bridge, le légendaire pont de la ville. Je reste assis sur les marches de l'Opéra pendant une heure et demie, seul. Je regarde les gens, le vent, fort, glisse sur ma peau comme l'eau qui glisse sur la planche des surfeurs. Je regarde les gens passer, des pères et des fils font la course pour monter les marches, des centaines de gens prennent des photos, je n'entend plus le brouhaha de la ville, c'est reposant, hallucinant. Sabine et Julie me rejoignent alors, et au bout de cette heure et demie je vais mieux, je me sens requinqué. C'est décidé, dans les moments où je dois me retirer pour souffler, je viendrais ici, j'adore cet endroit. On reprend donc la route avec les filles, on doit trouver où dormir ce soir d'autant plus que la nuit est tombé. On mange un bout au McDo, où une grande mère de 90 ans nous parle de sa vie, qu'elle a vécu la guerre et tout, ca nous touche mais on a pas vraiment le temps de gamberger. On prend donc notre sac à dos, et hop, trouvons des backpackers! On en fait un, deux, trois, quatre, cinq, six... complets! On perd espoir, on se pose une demie heure, et on se dit alors que ce soir, c'est sûr, on va dormir dehors. Je pense alors "Putain si je dors dehors, je perd tout espoir, et là le moral sera trop bas pour repartir" Au bout du compte on en trouve un, on peut dormir, enfin...

Le lendemain, ce matin en gros, on se lève tôt, car on doit absolument trouver un appartement, mais chacun de son côté... Les filles cherchent pour elles sur le net, et en même temps pour moi, et je fais la même chose, je prend des annonces intéressantes pour elles, mais aussi pour moi, cela va de soit! Une heure de connexion plus tard, et après avoir vu que le Psg avait encore gagné, avec un doublé de magic Sessegnon, on part donc faire des visites. On marche, longtemps, puis on se sépart. Je dois aller sur Cleveland street, loin du centre mais bon. Au bout d'un quart d'heure de marche, Sabine m'appelle "Oué Arnaud, si jamais tu trouves un truc bien, attend pour donner le déposit. J'ai appelé le gars de Pyrmont (maison super bien ratée hier car on était cinq...) et il me dit qu'il nous avait pas rappelé car Laetitia lui avait envoyé un texto lui disant que ça lui faisait trop cher!" Je dis à Sabine que je suis sûr que Laeti n'a jamais fait ça, et je l'appelle pour en avoir le cœur net. En effet, elle n'a jamais fait ça, et je demande à Sabine de le rappeler. Trois minutes après je reçois un autre coup de fil "Ok c'est bon, on a l'appart!!!!!" Je lache un gros "Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim" dans la rue où je me trouve pour crier ma joie et mon soulagement. Toutefois je reste méfiant tant que je n'ai pas tout signé et tout mais bon, ça devrait le faire! On rejoint Sophie et on part sur l'Opéra car elle ne l'avait pas encore vu. Au passage je m'achète des flips flaps (tongs locales) australiennes et une fois avoir fait le tour de Circular Quay, on remonte vers Pyrmont où on a rendez vous à cinq heures avec Georges, le fameux agent immobilier. Laeti finit plus tôt et nous rejoint. On arrive dans cette résidence super stylée, et on monte au 32, numéro de l'appartement.

On parle longtemps avec Georges de tout ce qu'on doit faire pour les procédures et tout, l'ambiance est détendue, on parle de tout, de rien, je parle foot avec un pote allemand à lui qui est là aussi, c'est cool, relaxant. On donne le déposit et on a rendez vous avec le manager des lieux le lendemain pour signer le contrat et payer la caution. On reste ensuite une bonne heure dans l'appart, on parle de tout, on est heureux. On est CHEZ NOUS et c'est là que je vais dormir ce soir. Ca y est, après 13 jours de Sydney, j'ai un toit, je suis super content, vraiment. On retourne ensuite dans la city, on récupère nos valises qu'on rapporte à l'appartement. Seules Sabine et Julie emménagent en plus de moi ce soir. Sophie et Laeti nous rejoindront au pire vendredi, jour de l'anniversaire de Sophie. On mange chinois tous ensemble le soir pour fêter tout ça, puis chacun part se coucher. Demain, Sabine Sophie et moi avons un rendez vous pour une "interview" comme ils disent aussi pour un job...

On dirait que la chance commence à tourner...


PS: On est deja le 15 decembre a Sydney, alors je souhaite un tres joyeux anniversaire a mon frere.
PS2: Merci a tous les gens qui mettent des commentaires, ca m'encourage toujours a continuer...

Friday, December 12, 2008

Quand la météo s'en mèle...

Les jours se suivent, et malheureusement, ils commencent à se ressembler pour moi. Seconde nuit où je ne sais pas vraiment où je vais dormir, seconde nuit où je ne vais pas être tranquille pour un sous, et seconde nuit où une longue période de réflexion va venir perturber un sommeil dont j'ai bien besoin! La situation devient urgente, et pourtant, une certaine fierté et une certaine crainte me poussent à ne pas chercher une aide extérieure. Je me suis mis tout seul dans la merde en me trompant sur cette fameuse maison, je sortirais tout seul du pétrin dans lequel je me suis mis.

C'est comme un mauvais pressentiment. En sortant du lit de mon backpacker ce matin, j'ai vu le ciel gris, comme un signe avant coureur que cette journée ne serait pas celle de la rédemption. La pluie faisait son apparition, et je quittais rapidemment mon auberge de jeunesse pour prendre un café en ville puis rejoindre un cyber. Je parle longtemps sur msn avec papa, lui expliquant l'urgence de la situation, et mon état de fatigue morale et physique. Hier, entre 7H30 du matin, heure à laquelle je me suis levé, et 23H, heure du diner, j'ai mangé seulement un tout petit gâteau au chocolat. Moi et mon féroce appétit en prenne un coup, moi et ma farouche envie éternelle de mincir en sont ravies! Mais voilà, avec les kilomètres de marche à pied avalés chaque jour, les repas deviennent d'une important rare. Et pourtant, rebelotte aujourd'hui! Rien de la matinée, et rien jusqu'à 16H et un p'tit repas pris avec les filles. Mais tellement de choses sont à faire durant ces jours-ci que manger passe en second plan. Quand j'aurai un toit, un loyer à payer, et un boulot, là je mangerai à ma faim, pas avant!

Aujourd'hui, nous devions donc tous nous remettre à la recherche de maison à partager. Et tampis pour moi si je devais rester toute la journée sur le net à traquer la moindre piste plausible, à écumer les moindres recoins des sites de location de maison ou d'appartement. Des lignes à lire, des coups de fils à passer, du stress à évacuer, de la tension à sentir monter, tout se mélange, et les heures passent! On cale au final un, deux, même trois rendez vous pour la journée de demain! Mais j'ai un mauvais pressentiment. Pour moi, rien ne correspondra à notre besoin, à savoir une maison pour six personnes, au budget correct, dans une situation géographique intéressante. Et puis merde, la situation ne nous permet pas de jouer la fine bouche, je suis en colère contre moi même, et j'ai l'impression que tout est de ma faute pour la maison "ratée". Alors on verra demain ce que les résultats des rendez vous auront donné. D'ici là je dois passer une nuit, je ne sais où, je ne sais avec qui, je ne sais à quel tarif. Il est 23H30 à l'heure où j'écris ces lignes, et je vais bientôt partir avec mon sac à dos, dans la ville, je ne sais où... Je ne veux pas jouer non plus le martyr, la merde dans laquelle je suis, je m'y suis mis presque tout seul, et au final je n'ai pas envi d'accuser le propriétaire de cette fameuse maison de rêve à Bondi en tant que responsable de ma situation actuelle. Je suis un grand garçon, je me suis trompé, je suis tombé de haut, j'assume, point!

En tout cas, deux décisions sont prises et seront définitives. Premièrement, si demain soir on a pas de maison, c'est triste à dire mais j'abandonnerai cette idée en laquelle je ne crois plus du tout. Je me mettrai alors en quête d'une location où les gens ne cherchent qu'une personne, beaucoup plus simple à trouver. Mais comme on forme un groupe, je ne laisserai jamais les filles dans la merde, et je les aiderai aussi à trouver des trucs pour elles, comme elles seraient prètes à le faire pour moi, j'en suis totalement persuadé. La seconde chose et que si d'ici mercredi prochain je n'ai rien, à savoir ni boulot ni maison, je partirai de la ville, avec beaucoup de regrets, avec un sentiment d'échec qui sera immense, mais avec l'espoir que l'herbe est toujours plus verte ailleurs. Melbourne, Canberra, Perth, Cairns... Les villes ne manquent pas, les gens et les maisons non plus. Quand on sait que l'Australie est quinze fois plus grande que la France, on ne doute pas de savoir que des toits pouvant accueillir des gens faciles à vivre comme moi ne manqueront pas! Alors je me laisse un jour pour la maison, et cinq pour un toit en général. Pour l'instant je garde confiance, mais pour combien de temps encore. Les filles, Sabine et Julie, sont dans la même situation que moi, car à partir de demain soir elles ne savent pas où elles vont pouvoir dormir, leurs remplaçants venant emménager dans la journée. Les autres filles, Laetitia et Sophie, ont une semaine pour assurer leurs arrières et trouver une chambre pour elles, plus facile à trouver que les autres.

La journée a sinon été pauvre en petite chose à raconter. La pluie nous a obligé à rester une bonne partie de la journée bloqué dans l'appartement, sur le pc, mais dans l'après midi nous sommes néanmoins partis au consulat de France. Une bonne demie heure de marche à pied sous la pluie battante nous ont permis de bien nous reveiller, puis une demie heure de queue au consulat nous a permis de nous sécher un peu. Au final, on devait faire tamponner notre passeport pour prouver qu'on avait un Working Holiday Visa, mais une fois arrivés au guichet, le monsieur rigole et nous dit que ça ne sert à rien de le faire, que c'est dans les ordinateurs, et grosso-modo qu'on a fait la queue pour rien, sinon pour se mettre à l'abri. Sabine et Julie restent néanmoins au ministère de l'immigration car cette dernière a malheureusement perdu son passeport. Pendant ce temps, j'accompagne Sophie à la banque pour régler un changement d'adresse. Pendant notre attente, Brice, un des français qu'on avait "recruté" pour la maison à Bondi m'appelle. Il me dit que la maison est quasiment finie, qu'il manque une ou deux bricole, que Internet sera installé dans une semaine. Il me dit "Arnaud sérieux revenait, on voulait faire une coloc avec vous". Je ne bougerai plus de ma position, Dave nous a "détruit" et je n'irais plus faire un petit tour du côté de chez... lui (Faut connaitre ses classiques!). La soirée est finalement consacrée à la recherche encore et toujours de maisons, d'appartements, de toit! La seule bonne nouvelle de la journée est que Sabine a trouvé un taf, que Julie aussi, et que lundi j'ai un entretien pour un emploi dans une nouvelle enseigne qui vient d'ouvrir à Sydney.

Les bonnes nouvelles c'est que, en France, tout le monde semble avoir la pêche, ça me suffit à me "battre", à croire que la chance va finir par tourner, et que d'ici quelques jours je pourrais souffler. Dix jours que je suis là, que j'adore cette ville et que je me sens bien. Dix jours aussi que je cherche des appartements, que je galère à trouver, que je me trompe, et que je tombe de haut. Dix jours que je me marre énormément avec les filles, que je passe des bons moments, que je ne regrette rien. Dix jours que mes parents me soutiennent quotidiennement, qu'ils m'aident, me conseillent, m'écoutent. Dix jours déjà, et la valise n'est toujours pas défaite...

Thursday, December 11, 2008

'Cause have a bad day!

J’ai aujourd’hui vécu ma pire journée depuis que je suis arrivé à Sydney. Des retournements de situation, des grands moments de solitude, de la tristesse partout en moi ! Rien de tout cela n’était prévu, et pourtant tout est arrivé. Récit d’une journée qui, je le répète, ne restera pas dans ma mémoire, du moins je l’espère. Et il faut se dire que des jours meilleurs sont à venir rapidement, alors ne désespérons pas…



Après avoir passé une nuit sur le canapé du salon des filles, et pour ne pas vous raconter ce sommeil agité où je me suis bien cassé la gueule, je me suis levé de bonne heure pour aller un peu sur msn voir ce qu’il se passait en France. Des nouvelles toutes fraiches m’arrivaient à droite à gauche, ca fait plaisir de bon matin, puis il fallait se bouger le derrière car la journée promettait d’être longue, très longue même ! Alors le p’tit déjeuner était expédié en quelques minutes illico presto, puis départ pour Bondi avec Sabine, pour faire visiter la maison, cette fameuse grande maison de Bondi qu’on adore tant ! Le bus, le train, et tout le tralala plus tard, première mauvaise nouvelle ! Les deux allemands qui devaient venir visiter, et pour qui nous nous sommes levés de bonne heure, nous disent que finalement ils viendront dans la soirée car cela ne servait à rien de se déplacer de si bonne heure ! Nous sommes néanmoins allés à la maison, qui devait être finie d’être fournie aujourd’hui, le bonheur en somme. Nous arrivons donc chez nous, et le responsable de la location, David, travaille dans le fond pour finir quelques trucs.


J’entre dans le studio où il se trouve, et où deux français et un suisse devrait vivre, et là, surprise, il n’y a quasiment rien de fait ! Il nous avait promis une moquette, on se retrouve avec un petit tapis au milieu de la pièce. Des grandes armoires avec pleins de places ? Deux meubles Ikéa tout petit où on ne pourrait pas ranger ma collection de chaussettes ringardes ! Un rideau coupé à l’arrache pour cacher la lumière du jour. Je m’assoie, calmement, et je demande à David d’en faire autant. Puis je l’enchaine du genre : « Ok David, je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout content ! Tu nous promets des trucs, mais ca va de plus en plus mal ! Alors y’a intérêt à ce que tout soit finit aujourd’hui, sinon on risque de réfléchir à notre position » Dans un calme olympien, il me refait visiter la maison, comme si je ne la connaissais pas, et tente de me rassurer, me disant que tout sera apporté ce soir. Ok, j’attend, va faire ce que tu as à faire, moi je descend à la plage avec Sabine jeter des CV à droite à gauche. Mais à peine arrivé en bas, voilà qu’il m’appelle, faut remonter de toute urgence pour faire visiter la maison. Il fait lui-même la visite, je commence à en avoir vraiment marre ! Puis on reste ici avec Sabine, on parle, on réfléchit, on perd confiance. David revient avec un frigo, et je dois l’aider à le porter ! JE dois l’aider, moi le louer ! Putain une galère en plus son frigo, et même si la taille de celui-ci est grand, la moitié est un congélateur, donc on a un petit frigo pour douze personnes, et je ne manque pas l’occasion de lui en faire la remarque. Le lave linge, quand à lui, ne rentre pas dans le placard prévu à cette effet !


S’en est décidemment trop. Laetitia arrive à la maison, suivie de Julie et Sophie, qui est arrivée hier à Sydney. Je leur explique la situation, et là on pète tous un cable. Laeti appelle David, qui dit que tout sera mis demain dans la maison, qu’il ne faut pas s’inquiéter et que si on n’est pas content, on dégage ! C’est la phrase de trop. On lui demande de venir immédiatement nous rejoindre pour qu’on parle de ça. Il arrive, avec son fils dans les bras, de un an, comme pour nous attendrir, mais cette attitude odieuse nous énerve encore plus. Laeti sort de ses gongs, Julie et Sabine enchaine, je reste muet, désabusé, et David me prend en porte-à-faux tout le temps. On lui dit qu’on ne veut pas rester ici, qu’il doit nous rembourser le deposit et qu’on le laisse se démerder avec sa maison et ses affaires pas clean du tout. On négocie, on parle quelques temps, il essaye, comme à son habitude, de nous embrouiller avec ses manières de faire, de parler avec de grands gestes… Ce mec est bizarre, mais il est vraiment très très fort dans l’art de la vente ! Alors cette fois on fait le forcing, on ne change plus d’avis, il nous rend notre argent et on file.


On aura donc eu cette maison « de rêve » pendant quelques jours seulement. Le temps pour nous de nous rendre compte de l’erreur commise, de l’entourloupe dans laquelle on s’est mise, et de la farine dans laquelle on s’est fait rouler par ce mec qui, selon moi, possède néanmoins un bon fond. Quelques jours durant laquelle on se faisait quelques films, se voyant déjà travailler dans la région et pouvoir rejoindre la plage quand bon nous semble. Finalement, et malheureusement, rien de cela ne se fera, et nous avons à poursuivre nos recherches pour trouver un logement. Pour ma part, je retourne en auberge de jeunesse, mais seulement pour une nuit. Cela suffit à me rendre mal, car je considère cela comme un échec…

Ce soir je ne me sens pas bien, car coupable d’une erreur qui n’avait pas lieu d’être. Alors on a parlé toute la soirée de cette aventure, avant que je rejoigne cet hostel de merde où je vais partager une nuit avec quatre gars que je n’ai jamais vu de ma vie et que je ne reverrais jamais. Mais finalement, ces histoires que je vous raconte font parties de mon histoire et de mon voyage. Je ne sais pas ce que je ferai de ma vie demain, je ne sais pas où je dormirai hier soir, mais je suis en Australie, et je dois vivre mon expérience au jour le jour !

Carpe diem…


Cher petit papa noël


A quelques mois de Noel, il est temps pour tout le monde d'écrire sa fameuse lettre au père Noel! Ne dérogeant pas à la règle, je décide, depuis ma lointaine ile continent, de lui envoyer mes souhaits, mes besoins, mes envies! Alors voici en exclusivité pour "Nono Magazine" la lettre que je vais envoyer au père Noel, qui doit être en forme depuis son Groenland natal, ou Norvège je sais pas, on nous embrouille toujours avec ça. D'ailleurs, si son traineau pouvait atteindre Sydney, ce ne serait pas si mal...

Cher Père Noel,

J'ai été, durant toute l'année 2008, quelqu'un de sage. Alors certes, j'ai fait des bétises, surtout cet été, mais rien de bien méchant. A part avoir renversé trois grands mères en voiture, voler 15000€ dans une banque, tuer trois personnes dans un supermarché car elle avait pris le dernier paquet de dragibus disponible, et avoir aussi frappé quelqu'un pendant une quinzaine d'heures car il avait dit que Zidane aurait du choisir la nationalité algérienne, et bien à part ces trois quatres conneries, je n'ai rien fait! Trust me! Alors s'il te plait, cher grand monsieur avec une barbe blanche plus grande que la Sky Tower de Sydney, si tu pouvais faire ce que je te demande, je te serai très reconnaissant. Tu m'as déjà, un peu en avance, offert une maison. Une grande maison, proche de la mer, du côté de Bondi, quartier très prisée à l'est du centre ville, et où on se sent très bien. Cette grande propriété où se mèleront bientôt les nationalités, les façons de faire, les cuisines, les langues. That's gona be awesome! Pour ça, merci! Il me faudra aussi des colocs pour partager cette maison, tu m'en as offert quatre! Deux français, les deux derniers, qui partageront leur chambre avec une Suisse allemand, et un indonésien, maitre dans l'art de cuisiner des bons petits plats, et qui n'est pas prise de tête. Tu l'as compris, il me manque donc, cher Père Noel, trois autres personnes, propres, sympa, "friendly" et un minimum fétard pour compléter cette auberge espagnole qui promet d'être à elle seule un souvenir inoubliable de mon long séjour australien.

Une fois que tout sera fini, j'aurais besoin d'une ou deux autres petites choses pour parfaire mon voyage. Alors toi qui me regarde depuis tout en haut, offre moi donc deux choses. Un job, peu importe avec qui, pour quoi faire, et avec quelles horaires, et accessoirement, une santé idéale pour toute ma famille et mes ami(e)s car le reste n'est finalement que pacotilles. Ces gens sont tellement important pour mon équilibre, que tu n'as qu'à leur donner ce que je demande, et je serais tranquille pour l'année 2009 qui arrive à grand pas! Et que serait une lettre au père noel sans des cadeaux, des jouets, des livr... euh non, pas des livres! Je voudrais donc deux trois bricoles. Des photos de mes proches, pour les voir tous les jours sur les murs de ma nouvelle maison et qui me rappelleront que je ne suis pas si seul que ça. Des tim-tam, tu sais ce fameux biscuits australiens qui te fait fondre de plaisir tellement c'est bon. Il me faudrait aussi un ballon de foot dans un pays où mon sport préféré est appelé "soccer" et où ils pratiquent un sport que même les gens possédant le plus petit cerveau au monde n'oseraient s'aventurer. Quoi d'autres? Pour ne pas faire le difficile, je vais te dire que c'est à peu prêt les seules choses dont j'ai besoin. Une console de jeu n'est pas nécessaire qu'on on habite à dix minutes de l'un des plus belles plages au monde. De l'argent n'est pas nécessaire non plus quand on pense que le bonheur de vivre dans un pays comme celui là ne se mesure pas aux dollars dépensés ou gagnés. Alors voilà, je ne me montre pas exigeant envers toi, cher petit papa noel.

Je voudrais par contre, si tu le peux, offrir à ma maman son billet aller retour pour venir passer quelques jours à Sydney l'été prochain, chose dont elle rêve secrétement. Quelques jours de repos autour des fêtes de Noel ne seraient pas non plus du luxe! J'aimerai aussi pour mon cher papa une victoire de son club de foot de coeur dans un trophée, pour une équipe qui n'a rien remporté depuis plus de 15 ans. Offre lui aussi un voyage, peu importe la destination, du moment que ce soit avec sa tendre épouse. Offre à ma soeur du bonheur. Ca ne coûte pas bien cher, mais c'est la seule chose que je veux lui offrir, sans que je dise pour autant qu'elle n'est pas heureuse. Ma soeur mérite tous les petits trucs qui nous rendent joyeux, alors offre lui, vraiment... Enfin, pour mon frère, malgré la distance de notre relation familiale, propose lui donc un appartement sur Paris pour qu'il continue sa formation tout en habitant à distance modérée de sa chère et tendre. Accessoirement, tu peux aussi lui glisser sous le sapin les saisons de certaines séries américaines qu'il aime tant, et donc il m'a donné l'envie de les regarder si souvent! Pour tous les autres, car je ne peux pas citer tout le monde, offre leur tout l'amour dont ils ont besoins et tout ce qu'ils veulent. Donne leur de mes nouvelles en passant par leur cheminée, et dis leur que je vais bien, qu'il ne me tarde que d'être à vendredi pour emménager et souffler enfin. Ils ne sont pas nombreux, ces vrais amis, mais les six concernés se reconnaitront sans problème (Puce, duo, frero, dechagne, coloc, chladass).

Voilà, je pense que je t'ai donc donné beaucoup de travail. Mais finalement, tu vas vite donc tu n'auras pas de soucis à foncer vers les différents objectifs que j'ai pu te fixer. On dit tellement de choses aux enfants quand on est petit que ça peut carrément nous traumatiser. Du genre, il entre pas les cheminées, il fait le tour du monde en un soir avec ces rènes supersonic, ils transportent sur son dos tous les cadeaux à distribuer, si tu n'es pas sage tu n'auras rien... Bref, le père Noel ca reste le père Noel, et à une quinzaine de jours de sa tournée annuelle, je me devais de lui écrire un courrier. Quelques cadeaux, quelques envies, quelques souhaits plus tard, me voilà fatigué après une longue journée. Alors avant de raconter davantage de choses sur ma vie dans les jours qui suivent, je souhaitais vaiment tenir ce courrrier à l'un des hommes les plus influants de la planète. Fait attention à toi, car quand tu descendras du ciel, avec tes jouets par milliers, n'oublie pas LEUR petit soulier. Dors bien toi grand bonhomme qui fait "Oh oh oh" et qui devrait parfois changer son discours sous peine de devenir ringard, et va faire des courses demain! Je suis quelqu'un d'exigeant, et surtout pour les gens que j'aime...


PS: Sinon vous inquiétez pas, tout va bien, on a un peu bu pour fêter notre maison ce soir, alors cette lettre au père Noel s'est improvisée. No worries, tout est cool, même si j'attend quelques jours et d'être installés pour crirer ma joie et vous la faire partager. See you everybody!