Saturday, December 27, 2008

La vie est un long fleuve... pas toujours tranquille!

Comme souvent en ce moment, je ne donne des nouvelles que tous les deux jours ? Pourquoi ? Et bien, bande de petits curieux que vous êtes, tout simplement car je n’ai pas grand-chose à raconter du fait que les journées sont guidées par le boulot, les disputes, le dodo, et le sport. Voici un condensé d’infos utiles, instructives, géniales, énormes, croustillantes… Bon ok j’arrête, je n’ai rien d’exceptionnel à raconter et je n’ai pas de scoop à vous offrir. Seulement quelques mots, quelques phrases, sur la suite de mon séjour à Sydney, à une poignée de jours de la célébration du « New year Eve ».


Vendredi 26 décembre. Hier la journée a été calme, puis agitée, puis calme puis très très agitée. Le matin, rien de spécial. Je ne travaille qu’à 15 heures alors cela me laisse le temps de profiter d’une matinée posée où je n’ai quasiment rien à faire. La veille, la fin de mon noël a été, encore, un mauvais souvenir. L’après midi passée seul avait apaisé mes tensions, et je m’étais décidé à parler avec Julie à son retour de la plage avec les filles pour que l’on oublie tout et que l’on mette les choses à plat. Au bout de deux minutes, un mot, un seul, échappé de sa bouche, fait vaciller mon envie de poursuivre la discussion. Comme à mon habitude je pars au quart de tour et je quitte l’appartement pour aller me poser en ville, seul, et réfléchir. J’ai totalement mal interprété ce qu’elle m’a dit, mais je suis au pied du mur. Si je reviens dans la foulée, je passerai pour un guignol, alors, comme dirait Goldman, je marche seul, je descends voir l’Opéra, encore. Il est quasiment 23H en ce jour de Noël, et ma journée cauchemardesque se poursuit. Au bout d’une heure, et après un petit coup de fil à papa pour avoir son opinion sur la question, je rentre. Julie et moi sommes définitivement fâchés, ça risque d’être tendu un bon moment et tout cela à cause d’un boulot. Les filles partent boire un verre chez un pote, je n’ai pas la tête à cela et je reste dans mon lit pour la fin de soirée, en regardant un film, puis je m’endors enfin. Oui, définitivement, et de A à Z, ce Noël australien aura été raté. Je ne sais pas si je m’en mordrais les doigts plus tard, mais bon, des regrets j’en ai eu, j’en aurai aussi d’autres, donc rien de bien grave. Et puis quitte à me répéter, de mon côté, Noël c’est avec ma famille, donc durant toute cette journée du 25 décembre, je n’ai jamais eu vraiment l’impression que c’était aujourd’hui, Noël.


Revenons en donc à ce lendemain de petite déprime. Rien de spécial le matin, jusqu’à ce que je touche deux mots à Sabine par rapport aux problèmes qui lient Julie et moi. Elle m’explique qu’elle est braquée, autant que moi, et que la situation semble compliquée. Elle me demande simplement de réessayer de lui parler, quitte à encaisser des trucs dans la gueule, mais Julie est comme moi, elle a un très fort caractère, et une forte personnalité qui fait que dès que l’on touche à sa personne, elle peut devenir non pas méchante, mais difficile à contredire. Le dialogue sera donc compliqué. Nous partons ensuite au travail, et j’ai décidais de représenter un peu la France en cette après midi au Lemon Bar. Je vais donc travailler avec ma casquette du PSG vissée sur la tête. Quitte à me prendre la tête gentiment avec des supporters de nos ennemis préférés en vacances dans le coin. A 15H on attaque, et pendant deux heures on n’arrête pas une seule seconde. On se fait enchainer, un truc sévère. Des gens de partout, des français aussi nombreux que les chinois à Chinatown, et quelques petites remarques sur ma casquette, c’est jouissif car c’est exactement ce que je recherche en jouant un minimum la provocation, même si le but de départ et bel et bien de représenter les couleurs qui me sont chères. On enchaine en tout cas les commandes, les cocktails, les encaissements, les sourires, les chansons. Ah oui, on apporte notre musique qu’on met à fond, et on écoute de la musique française parfois, alors on chante à tue-tête, on danse, et personne ne comprend les paroles. On est lancé, mais c’est pénible quand y’a trop de monde, que les gens vous demande cinq « Lemon Classic large » alors que vous avez plus de citrons coupés. Bref je vous expliquerai tout cela, avec vidéo à l’appui, dans un article prochainement, vous verrez. Au bout de deux grosses heures de travail intense, on souffle enfin. Sabine part fumer une cigarette, je me fais de mon côté mon petit cocktail spécial que j’ai inventé et que je vends aux clients qui me sont sympathiques uniquement !


Y’a quoi dans mon cocktail ? Prenez un verre taille régular (moyen quoi). Mettez des fraises, de l’ananas, de l’orange, de la glace, de la sangria en sirop, de l’orange pressée, et mixez le tout. C’est trop trop bon ! Bref. Les patrons tournent toute l’après midi autour du Lemon, car il y a énormément de monde, alors la pub marche bien, et à l’approche du nouvel an, faut qu’on envoie. Le nouvel an, nous y voilà. A un moment plus creux de l’après midi, le rital nous prend à part et nous explique ses plans pour le « new year eve ». Deux citrons, celui où nous sommes, et un à l’extérieur où de l’alcool pourra être vendu. Je travaillerai dans celui situé à l’intérieur avec Gourcuff et une autre fille. Sabine, Julie, et un autre gars seront dehors. On travaillera entre 12 et 14 heures dans la journée, c'est-à-dire à partir de 14H le 31 décembre, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin le 1er janvier. Nous serons payés quasiment 30$ de l’heure, et la soirée peut donc tourner rapidement à 400$. Je suis content, ca va faire de l’argent tout ça. Le feu d’artifice de Sydney réputé l’un des plus beau au monde pour le nouvel an ? Tant pis, j’ai jamais été fan, et j’ai pris l’habitude, depuis 4 ou 5 ans de passer la nouvelle année en travaillant donc bon, pas grave pour leur « fire works ». Sabine semble satisfaite aussi, mais elle me dit que Julie ne veut pas bosser, elle veut voir le feu d’artifice. Je me retiens vraiment de faire des réflexions, car Julie crie à tort et à travers qu’elle a besoin d’argent et elle refuse une grosse somme. Bref, passons. Nous fermons à 21H30 et rentrons à la maison. Sabine doit s’expliquer avec Julie pour le premier de l’an, car cette dernière veut absolument voir les festivités avec sa petite amie, ce qui peut se comprendre, je le conçois, mais pas dans la situation financière dans laquelle elles se trouvent. Bref, cela ne me regarde pas. Sauf que ca pète vraiment fort entre elles, mais genre à foutre la trouille vu comment ca gueule. Bref, au bout d’une heure tout rentre dans l’ordre, les filles sont calmées, et ça a eu un effet positif car Julie me reparle un peu. Je vais me coucher tranquillement, l’esprit un peu plus reposé, et demain est un autre jour.


Samedi 27 décembre. La nuit a été dure. Je me suis réveillé une petite dizaine de fois, levé plusieurs fois, et j’ai finalement posé le pied par terre vers 9H30 pour aller déjeuner. Sabine, pour s’excuser des petits bruits de la veille et de cette fameuse engueulade avec Julie, nous a préparé le petit déjeuner, ca me touche, je trouve ca génial. On déjeune tous les cinq, en famille, dans une ambiance calme et reposée. Julie et moi n’échangeons pas énormément de mots, mais ça va mieux, petit à petit. Je laisse alors faire les choses et on verra si les petites tensions qui restent s’estompent avec le temps. Une fois le café avalé, je pars avec Sabine faire du sport. 50 minutes, 8 kilomètres et 700 calories brulées plus tard (youh ouh trop bien^^) je remonte prendre ma douche. Puis un plat de pâtes, et au boulot, « citron, ouvre toi ! ». L’après midi au Lemon Bar a été calme. Moins de client que la veille, dieu merci, mais mon amie et collègue Sabine n’était pas vraiment dans son assiette. Ainsi, en plein rush, elle fait tomber un verre plein de fraises pressées, et de citron. On en rigole un bon moment, mais nos jambes sont devenues rouges sang. Bref, voilà pour les péripéties. Ensuite, nous avons quelques discussions avec les boss. Concernant le réveillon du premier de l’an, je demande à être payé au black, pour éviter les taxes, et avoir tout dans ma poche. D’autant plus qu’ici en Australie, les taxes ca douille ! 29% ! Faut qu’on fasse une petite modification pour en payer moins. Pour en revenir au 31, ils refusent car ils sont obligés de déclarer une partie. Je leur dis donc que je refuse de travailler pour une misère pareille, et ils me rétorquent qu’ils comprennent et qu’ils vont prendre tranquillement le temps de la réflexion pour qu’on puisse trouver un terrain d’entente. Sont cool ces patrons mine de rien ! A 22h00, et après une heure de fermeture, de nettoyage, et de comptage de caisse, nous quittons le boulot avec Sabine, les pieds collés aux claquettes, résultat du fameux éclaboussage de fraise citronnée. La soirée est posée, tout le monde est soucieux de ce qu’il va advenir du travail, et j’ai peur que certains quittent le navire plus tôt que d’autres. Mais continuons de nous battre, tous ensemble, pour poursuivre l’Australian dream aussi loin que possible !


PS : Oui je sais, pas de photos, mais ca va venir, et j’ai pas vraiment le temps d’en faire ces temps-ci…

2 comments:

  1. Mon Nono, ton père trouve que je suis trop sévère dans les conseils que je tente de te donner, mais tant pis, je trouve que cette histoire de bosser au black n'est pas une bonne idée; laisse faire tes patrons, tout ça n'est pas de ton fait, c'est à eux et pas aux employés de décider chose et autre! acquiers un peu d'experience, prends la vie comme elle vient, tu n'es pas la bas pour faire fortune mais pour voir autre chose et apprendre l'anglais, au fait, quid de ton apprentissage de la langue de Sheakespeare pour ne pas dire...Tina Arena comme ton oncle, le croqueur de Bounty!!Ici tout va bien, il fait un beau mais froid soleil, et nous commençons à envisager un voyage en Australie avec Tata Muriel peut-être...T'imagine les baroudeuses? Bon on n'en est pas là, la fin de l'année s'annonce calme, je travaille, Marianne va sortir en boite avec copains et copines;Je te fais plein de gros bisous et te conseille pour cette année la résolution que je vais essayer de suivre moi même: rester calme et laisser faire le temps, prendre le temps de la réflexion plutôt que s'emballer trop vite : pas facile à réaliser , un vrai challenge!
    Je t'embrasse mon petit coeur et dès que possible, je t'envoie un petit paquet et qques photos de la family.Bisous tout plein à toi et qques uns pour les filles! Maman

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  2. Salut petit père,
    Tu sais à force de trop tirer sur la corde elle risque de finir par céder. Ceci pour te dire que si tes exigences agacent trop tes employeurs ils seront tenter de se séparer de toi. Alors, s’ils ne veulent pas te payer au black, fais avec, il vaut mieux leurs montrer que tu fais du bon boulot et que le citron marche bien… alors peut-être pourras-tu « discuter » avec eux d’une façon constructive et non dans l’opposition. A part ça tout va bien, j’ai cuisiné comme un fou pendant 2 jours à faire des trucs encore bizarre, mais il paraît que mes clients étaient contents. Je t’embrasse bonhomme et à bientôt !

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