Deux jours avant le nouvel an et le passage, en autre, au millésime 2009, voilà les nouvelles toutes fraiches made in Australia. Sydney se prépare aux festivités, je me prépare à travailler, et on se prépare tous à fêter le « New Year Eve » au boulot, normal quoi ! Petit condensé des news de ces dernières 48 heures qui auront été marquées par beaucoup de remue ménage autant sur le plan de vue du travail que sur la colocation en elle-même. En tout les cas, quoi qu’on en dise, la colocation ce ne sera jamais une chose facile. Et surtout pas pour des gens comme moi…
Dimanche 28 décembre. Après un réveil encore matinal, dû au bruit de la route qui passe proche de notre appartement (je pense que je ne vais pas tarder à acheter des boules Quies d’ailleurs), j’ai été tapé quelques bonnes longueurs dans notre grande piscine, une fois le petit déjeuner avalé. Des douleurs au dos m’ont rappelé que j’avais des problèmes récurant depuis quelques temps dans cette partie du corps et j’ai donc dû écourter la séance. Puis les choses se gâtent. Dans l’appartement, seul Sabine et Laetitia sont là, Gourcuff et Julie étant au Lemonbar. Sabine, d’habitude si jovial envers moi, se montre très distante, et par curiosité je lui demande ce que j’ai encore bien pu faire. Et bim, nous y voilà! En résumé, j’ai « volé » le travail que Julie avait trouvé, je n’ai aucune reconnaissance envers elles, je suis un gros égoïste qui ne pense qu’à sa gueule, et comble du comble, si Julie rentre en France plus tôt que prévu, grosso modo, ce sera de ma faute car elle n’aura pas de travail pour payer son loyer. Si cela ne s’appelle pas « mettre la pression », je ne m’y connais pas en bière (jeu de mot subtile…) ! Bref, je rétorque tout ce que j’ai à dire, soit le fait que si on me choisit au Lemonbar, c’est peut-être que tout simplement je travaille bien, que ne refuserais pas ce job, que 95% du temps je pense aux autres avant de penser à moi, et que si Julie avait un minimum de considération envers moi, je ferais un effort. Voilà pour ma position. L’ambiance est tendue depuis quasiment une semaine, c’est invivable, tout le monde tire la gueule 24/7 comme ils disent ici (comprenez, pour les incultes qui ne comprennent pas du premier coup la subtilité, l’extrême subtilité d’ailleurs, des australiens, 24 heures sur 24, 7 jours sur ? 7, bien joué, balaise !). Au point que je décide alors de prendre mon téléphone, d’appeler Elias, l’italien, et de lui dire que je viendrais une demie heure plus tôt car j’aimerai m’entretenir avec eux.
A 14H30 je suis au pied du citron, et on se retire avec les deux patrons pour parler calmement. Je leur explique que malgré le fait que je sois satisfait de bosser 40 et quelques heures dans le citron, et que ce taf me plait, je dois faire moins d’heures. Au bout de vingt petites minutes, on en vient à la conclusion suivante : chacun travaillera 30 heures par semaine jusqu’au moment où le kiosque (je vous expliquerez plus tard) sera ouvert. Ca me va, je bosse moins, certes, mais tout le monde il est content. Elias me dit aussi qu’il a obtenu confirmation que nous pourrons être payés 27$ de l’heure au black pour le nouvel an, je suis satisfait. D’ailleurs à ce propos, les personnes (notamment papa et maman) qui me « reprochent » le fait de trop leur parler, je leur rétorque que ce sont des gens très ouvert à la discussion, et tout ce que je demande, ou propose, et fait avec finesse, je suis pas suicidaire non plus ! L’après midi au taf avec Sabine se passe bien. On vend bien, on fait du chiffre, c’est cool. A un moment, je me suis moqué de l’italien mais je ne savais pas qu’il était juste derrière moi. En fait je lâche à Sabine « Ma yé vé chercher les pailles dans la voitoure » avec un accent italien prononcé et des gestes dans tous les sens, comme il fait tout le temps. Je ne sais pas s’il m’a entendu, mais il avait un petit sourire en coin qui en disait long. En soirée, des potes français sont venus boire l’apéro à la maison. Avant cela, j’explique à Julie qu’elle a eu « gain de cause » et qu’on fera tous trente heures. Je précise aussi qu’on sera payé 27$ de l’heure pour le nouvel an. Elle me rétorque un « Et t’es fier de toi ? Tu as attendu deux semaines pour te bouger le cul ? ». Je lui demande, vulgairement, de se taire, et la situation s’envenime entre nous. Cette fois c’est sur, entre elle et moi, le dialogue ne renaitra jamais. Tant pis, après tout, je ne suis pas là pour elle, mais pour moi, alors je vais un peu penser à ce qui est bon pour moi avant de faire quoi que ce soit d’autres. Le reste de la soirée est cool avec les frenchies, on parle de tout et de rien, puis au lit.
Lundi 29 décembre. Aujourd’hui, réveil matinal for everybody, sauf Laeti. On avait une réunion tous les quatre avec Elias et Zi Ad pour le boulot, mettre les choses à plat, et qu’ils nous expliquent exactement ce qu’ils veulent faire avec le Lemonbar. On arrive tous à l’heure, encore heureux tu me diras, et ils nous invitent à prendre le petit déjeuner dans un café suisse situé en face du Lemonbar. Sont vraiment cool ces patrons quoi, je les kiffe ! Bref, ils nous expliquent des choses plus ou moins intéressantes et plus ou moins importante. Ils expliquent aussi pourquoi ils voulaient prendre Sabine et moi en full time, et nous disent que, comme voulu, on fera tous une trentaine d’heures à partir de la semaine suivante. Je ne suis pas spécialement ravi, sauf pour Gourcuff car elle galère vraiment et ça me fait plaisir qu’elle puisse bosser davantage. D’ailleurs on a passé une heure à sa banque ensuite. Elle devait changer, pour la septième fois, un mot de passe pour accéder à ses comptes sur le net. Mais comme elle parle très très mal anglais, je l’accompagne à chaque fois. On est resté une heure, et ils n’ont pas réussi à faire marcher le truc, encore une fois. J’ai dit à la bonne femme, dans un anglais aussi rapide que parfait « Ok, pas de soucis. Ca fait sept fois qu’on vient, et vous êtes incapable de fournir un mot de passe pour un service qu’elle paye chaque mois. Donc on n’a pas que ça à faire de passer des heures dans votre banque, on a un boulot, et accessoirement, des occupations différentes que celle-ci. Donc on reviendra une dernière fois, et si ca ne marche pas, on ira dans une autre banque ». Ca, c’est fait ! Puis, au boulot.
L’après midi est plutôt cool, pas énormément de monde, trois ou quatre rush maximum, et on s’entend bien avec Sabine, à force de bosser ensemble on sait comment on doit s’organiser pour servir les clients plus rapidement tout en gardant notre sourire et nos petites danses improvisées. Elle finit à 19H et je termine mon shift seul. A 21 heures, heure à laquelle je dois quitter le Lemon, Elias me dit, dans cinq minutes tu commences le nettoyage. Ok, sauf que en cinq minutes, une foule de gens est apparu, genre David Coperfield nous fait une blague quoi. Pendant trois quarts d’heure je me fais déchirer, un truc sévère. Mais bon, ca fait du chiffre pour les boss, et moi tant que je bosse je suis payé donc au pire, no worries ! Au final, le temps de nettoyer et tout, je termine à 22H30, une heure et demie de rab c’est toujours bon à prendre hein, ca me paiera des Tim-Tam :cool : Il pleut et Zi Ad me propose de me ramener en voiture. On discute de tout et de rien, c’est ça qui est cool avec eux, je ne sais pas si j’ai personnellement une relation privilégiée avec mes patrons, mais on peut parler de tous les sujets quoi, je trouve ca « huge ». Donc voilà, on a parlé des jeux olympiques de Sydney en 2000, il me raconte qu’il a vu plein d’épreuves et tout, je suis forcément jaloux. Mais comme il aime les voitures, je lui cite quelques belles mécaniques que j’ai conduit cet été au Beauvallon, un partout, la balle au centre. En rentrant à l’appart, tout le monde dort ! Genre il est 23heures, and everybody is sleeping ! Donc j’écris mon blog tranquille, puis un film, et au dodo. Demain, j’attaque à 15H, mais dans deux jours, je bosse entre douze et quatorze heures non stop !
PS : Oh les loulous, ce n’est pas parce que c’est la fin de l’année qu’on doit lésiner sur les messages d’encouragement ! Merci Papa et Maman et Marianne pour votre soutien!