Saturday, May 30, 2009

Voyage familial: Jours 5 et 6, Ayers Rock

Après quatre jours à Sydney, nous nous sommes envolés en ce 28 mai pour Ayers Rock, ville située au centre du pays. Deux jours de prévus dans le désert, histoire, essentiellement, de découvrir le fameux Mont Uluru et ses alentours. Deux jours, c’est court, mais suffisant. La météo, peu clémente, ne nous a pas forcément aidé non plus, mais on ne peut pas toujours s’en prendre au temps. Ayers Rock restera comme un souvenir mitigé. Explications de ce sourire contrasté, tout de suite. Enjoy la suite de nos aventures, et de nos péripéties !

Jour 5 : Uluru, de pluie et de soleil

Ce jeudi matin sonnait comme une nouvelle étape, celle du départ de Sydney. Faisant, une fois n’est pas coutume, preuve d’un mince égoïsme, j’étais heureux car mes vacances pouvaient enfin débuter. Elles commençaient même de bonne heure. En pleine nuit, Isabelle venait ainsi taper à notre porte pour nous annoncer qu’il était 7H30 du matin, et que le taxi nous menant à l’aéroport arrivait à 8H00. Maman sautait de son lit, mais, sûr de moi, je regardais mon portable qui affichait 3H40. Fausse alerte, mais on en a profité pour bien la chambrer. Une heure plus tard, j’étais debout, pour regarder la finale de la Champion’s League. Le Barça l’emportait, la journée débutait idéalement. Après avoir quitté le Goldsbrough Appartment, notre avion a décollé sur les coups de 9H30, pour un vol de plus de trois heures. La demi-heure de décalage existant entre les deux villes ne bouleversait pas notre sommeil, loin de là. Dès la phase d’atterrissage, nous avions compris ce qui nous attendait : Uluru, et le reste du monde. L’aéroport était plus petit que celui de Limoges, même que celui de Avalon – Melbourne je suis sûr (les plus assidus de mon blog comprendront). Une petite piste, du sable partout autour, le désert à perte de vue, et une maisonnette en guise d’aérodrome. Le temps de récupérer notre voiture de location, une Toyota Aurion, et nous voilà en route vers l’hôtel. Au moins, se perdre relevait d’un exploit international. Une seule route, au milieu du néant. Un déjeuner rapidement avalé, puis une installation dans la chambre plus tard, nous arrivions à nos premières surprises. Ayers Rock n’est en fin de compte qu’une pseudo ville créée autour du Mont Uluru, pour augmenter le tourisme, et faciliter un accès qui n’existait pas vingt ans en arrière. Dans les années 80, il fallait en effet se rendre à Alice Springs, à 500 kilomètres d’ici, et prendre une voiture pour prendre des clichés de la spectaculaire montagne. Alors, dans cette mini ville, qui tourne autour d’un cercle d’une dizaine de kilomètres, tout est cher, forcément. Loin de moi l’idée d’être avare ou quoi que ce soit, mais le paquet de Tim Tam monte à 4.80AU$ quand on le paye autour de 2AU$ dans notre belle ville de Sydney. Après cela, il a fallu accueillir un second problème. Maman et moi ayant un grand lit pour nous deux, j’ai demandé à la réception de le transformer en deux petits lits. C’est alors que deux asiatiques nous ont apporté un lit supplémentaire, pliable, et sur lequel je dors. Ca me fait rire, mais ca va que ce n’est que pour deux nuits. Après tout, l’aventure, c’est l’aventure. Et l’aventure, c’est pas d’Internet, c’est mieux comme ça. Troisième surprise, on continue, la météo. Capricieuse dès notre arrivée, le froid et la pluie avaient obligé les organisateurs de la soirée qui était prévue à annuler ce fameux dîner au pied d’Uluru. Tout cela était remis au lendemain, si les conditions météos le permettaient. Alors, nous avons pris notre courage à deux mains, et sommes partis visiter les lieux en voiture. Le soleil refaisait son apparition, comme par enchantement, et quinze minutes de voiture nous amenaient à trois heures de grand plaisir. Après avoir payé l’entrée dans le parc, nous nous sommes approchés du géant rouge, célèbre image de l’Australie. On a tourné autour pendant quelques longues minutes, en voiture et à pieds, histoire de prendre de beaux clichés, de profiter du spectacle, et d’apprécier le moment présent. Uluru, c’est vraiment impressionnant. Culminant à 340 mètres de haut, et s’étalant sur 10 kilomètres de diamètre, on se sent vraiment tout petit à côté. Au bout de quelques temps, nous sommes repartis un peu plus loin, au Culturel Centre situé à côté. Ce centre regroupe plein d’informations sur les aborigènes, leur style de vie, leur histoire, leur présent aussi. D’ailleurs, il est dit partout qu’ils demandent à tous les touristes de ne pas gravir le mont, par respect pour leur culture, car c’est un lieu absolument sacré pour leur peuple. Pourtant, 35 personnes y ont déjà trouvé la mort en voulant l’escalader. La bêtise humaine n’a d’égale que les idiots qui le composent… Quelques petites minutes de voiture plus tard (Tonton a conduit tout le long, on tournera), nous sommes allés nous mettre au peu plus loin, en face de la montagne, à l’heure du coucher de soleil. C’est marrant de voir Uluru changer de couleur en si peu de temps. Des photos, encore des photos. Des souvenirs, encore des souvenirs. Du bonheur … encore du bonheur ! Le retour a l’appartement était agréable, j’avais la tête pleine d’images, et le lendemain promettait d’être une journée encore plus remplie…







Jour 6 : Entre colère et déception …

… Promettait seulement ! Les choses commençaient pourtant idéalement. Après une bonne nuit, et un réveil matinal, nous prenions la route pour rejoindre les Monts Olga, au parc Kata Tjuta, situé à une grosse demi-heure d’Uluru. Moins célèbres, mais sûrement plus belles, ces montagnes nous offrait un vague paysage, surprenant, et immensément impressionnant. Nous avons eu l’occasion de beaucoup marcher autour du site, malgré un froid polaire et un vent glacial, qui n’a, au final, pas vraiment calmé nos ardeurs de découvertes en tout genre. Au bout de quelques heures de photos et de surprises, nous avons pris la route retour. Sur le chemin, nous avons croisé des dromadaires … à défaut de trouver des kangourous, malgré des panneaux indiquant leur présence sur les lieux. En rentrant à l’appartement, la mauvaise nouvelle tombe. Le bureau d’informations nous informe que le diner prévu au pied d’Uluru, annulé la veille, et encore reporté, la faute à une météo capricieuse. Pourtant, exceptés deux trois nuages menaçants, le soleil se montrait bien moins timide que le jour précédant, et notre colère se mêlait à l’incompréhension. Maman, remontée comme jamais, voulait, je cite, « casser la tête à la bonne femme de l’agence ». Le déjeuner de midi avait calmé son côté Mike Tyson, et nous avons quand même été exprimer notre mécontentement aux gens concernés. Du coup, notre après midi ne ressemblait plus à grand-chose. Il y a tellement peu de choses à faire sur ce site que nous étions désabusés. Hormis prendre la voiture et faire 100 bornes pour trouver une ville, il n’y avait strictement rien à faire. Alors, pour tuer un peu le temps, nous sommes retournés au Culturel Centre de Uluru. Histoire de faire conduire tata Isabelle, puis maman au retour. Même pas peur ! Non j’déconne, on a flippé à l’arrière avec tonton, mais on est en vie, c’est bien l’essentiel ! De retour dans notre cher lieu perdu, nous avons été faire un p’tit resto, histoire d’atténuer notre tristesse vis-à-vis de cette annulation étrange. D’ailleurs, cette « cafétéria » s’est avérée être une idée farfelue, avec un service qui laissait vraiment à désirer, et, cerise sur le gâteau, ils nous ont fait manger dehors, par 7 ou 8 degrés. Comme dit tonton « Jusqu’au bout ! ». Je donne l’impression de ne pas avoir apprécié ce séjour à Ayers Rock, mais c’est surtout que mon sentiment est mitigé. C’est absolument à faire, car c’est un endroit génial, immense, et où l’on admire quelques secrets de la nature, mais c’est aussi une vraie machine à fric. Qui plus est ce n’est certainement pas la meilleure période de l’année pour s’y rendre, mais on est toujours tributaire de la météo, encore plus quand il s’agit d’activité d’urnes prévues à l’extérieur. Il faut garder le côté positif de ces deux jours, et retenir la découverte. C’est une nouvelle étape de notre voyage en Australie, et, personnellement, c’est une vraie façon de souffler. Après quasiment six mois ici, je découvre enfin une partie de ce gigantesque pays. L’Australie nous accorde d’ailleurs de très nombreuses autres surprises, et belles surprises, que l’on ne demande qu’à découvrir. Alors, pour assouvir nos envies, nous prenons l’avions en ce samedi matin pour Cairns. Quatre jours, trois nuits, une civilisation, un programme alléchant, et … une météo qui s’annonce très bonne. Gardons le sourire, il ne faut surtout pas dire que Ayers Rock était un échec. C’était une expérience mitigée. Le reste ne sera, j’en suis persuadé, que du bonheur. Arrivée à Cairns samedi, journée sur un voilier le jour suivant ! Alors comme dirait Michel Drucker, vivement dimanche…







Un autre œil sur mon blog…

Patrick : J’ai été surpris par le mont Uluru ainsi que par Kata Tjuta et ses monts Olga. La nature est surprenante, et nous permet de nous poser des questions sur le mystère de sa création. Autour, rien ! Le bush, la steppe. Au détour d’un virage, surprise, des dromadaires ! Mais, malheureusement, point de kangourou à l’horizon. Le soir, au coucher du soleil, le mont Uluru révèle toute sa beauté avec ses changements de couleurs. Ayers Rock, proche de ces deux sites, et une oasis, au milieu de nulle part, mais … les chinois sont quand même présents !

Isabelle : J’ai découvert le far-west australien. Seuls deux monts dominent cette zone pratiquement plate. La couleur rouge est dominante, ainsi que le vert. Le temps n’était pas avec nous pour découvrir le mont Uluru devant un ciel bleu. C’est une zone idéale pour les randonneurs et les marcheurs. A bientôt pour de nouvelles aventures ! PS : Nous avons conduit Odile et moi, à gauche ! Quelle aventure !!! PS2 : Les hommes n’en sont pas morts, malgré une peur « rouge » !

Maman : Deux sentiments dominent. Premièrement, l’émerveillement devant le mont Uluru, haut de 340 mètres, sachant qu’il y en a autant dans les terres, à l’image d’un iceberg. Montagne sacrée des aborigènes, peuple dont nous avons pu effleurer la culture ancestrale, admirer quelques toiles et respecter leur croyance, elle nous a dévoilé toutes ces magnifiques couleurs, au coucher d’un soleil timide. Nous avons également fait une belle balade aux monts Olga, au milieu du désert. Le second sentiment qui m’anime demeure dans le fait que l’implantation de cette zone commerciale, que l’on peut renommer « Attrape touristes », au vue des prix pratiqués, me choque au milieu de ce paysage. Tout y est très cher. Même pas un bottle shop à l’horizon, et nous avons du boire l’apéritif autour de l’américasition et du Coca. Mais, je suis néanmoins très heureuse d’être venue car c’est l’autre symbole de l’Australie, avec l’Opera House de Sydney.



Prochain article, mardi soir, ou mercredi matin :-)

3 comments:

  1. Champion d'EuropeMay 30, 2009 at 3:43 PM

    Salut à tous les quatre,
    il est vrai que l'Australie est connue pour ses troupeaux de dromadaires... je ne sais pas quel alcool frelaté vous consommez mais à mon avis ce doit être du lourd !
    Alors là, entre les marches, la pluie, la conduite à gauche et le fait de manger dehors par un froid quasi polaire, c'est un stage commando que vous effectuez ou quoi ?
    et en plus vous parler une langue avec des mots bizarres du style : américasition ou bottle shop.
    Au sujet des kangourous il est normal que vous n'en voyez pas car les pilotes de Formule 1 s'en font des gants et autres bottes avec la peau, alors ...
    Bien, ici tout va bien, le temps s'écoule très lentement. Je vous embrasse et à bientôt pour de nouvelles aventures.

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  2. Marion,
    je vois vos premières photos de vous en Australie, quel beau voyage, et c'est génial de pouvoir vous suivre,
    Gros bisous

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  3. le buissn et teyssoniereJune 2, 2009 at 12:25 AM

    on est contents que tous ce passe bien! on vous souheaite plein de beau temps, pas trop de fatigue, et beaucoup de plaisir pour cette fin de voyage! grose bisous a vous 4!marianne nous donne des nouvellles! elle a telephonée ce matin! elle travaille son bac( tous va bien, alors!) nous en france, tous va bien! il fais soleil! a bientot!

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