What else n°14: Et ils sont où, et ils sont où, et ils sont où les australiens!

L’Australie est, manifestement, une terre d’accueil, une vraie nation aux bras grands ouverts. Au début, cela surprend, mais on s’y fait. Quand je rencontre un australien, c’est limite si je lui demande pas de me signer un autographe. Plus sérieusement, les nationalités, les modes de vie, les langues, se mélangent à Sydney. Car je ne peux que parler de Sydney. Mais cette ville reste sûrement la plus cosmopolite du pays, à défaut d’être l’une des plus importante au monde. Un petit coup d’œil sur ce point qui m’a marqué depuis mon arrivée.

Toi tu t’appelles John avec tes yeux bridés et ta face de citron ?

L’Asie n’est apparemment pas assez grande pour accueillir les 4 milliards d’habitants qui la composent. Les asiatiques sont ainsi très nombreux du côté de Sydney. En tout et pour tout, 5% de la population australienne est d’origine asiatique. Si la France est une terre d’accueille pour les gens venant du Maghreb, cela engendre de gros problèmes de racisme. Ce n’est pas le cas ici. Les asiatiques se sont bien intégrés au style de vie australien. Le souci majeur de leur présence est qu’ils sont en train de tuer le marché du travail. Vous allez au Mcdonald, au Gloria’s Jean Coffee ou faire vos courses, tous les salariés ont les yeux plus bridés que moi. C’est un peu le hic. Je ne me souviens plus à qui je disais un jour pour rigoler « T’imagine que si on mettait tous les chinois dans un bâteau direction Pekin, on aurait du boulot à l’aise, limite on nous supplierait de travailler ». Les asiatiques sont très appréciés des employeurs car ils ne demandent pas une paye de ministre et travaillent énormément. Les restaurants asiatiques sont aussi en plein essors, et Chinatown a bien trouvé sa place au milieu de la ville. A côté de ça, ils « squattent » aussi tous les appartements. On dirait que je mentionne des notions de racisme dans mes propos, il n’y en a pas. Cela surprend au début, on s’y fait par la suite. Les « flats » sont donc envahis. Les asiatiques prêtent, il faut croire, peu d’attention à leur confort. Ils sont « entassés » dans les appartements, de manière à payer moins cher. Il est tellement courant d’en voir 8 par chambre, deux dans le salon, et un sur la terrasse. La principale chose que je n’aime pas demeure dans leur indifférence. Les asiatiques, en premier lieu, ne se mélangent pas. Ils restent entre eux, et cela fait peur. La puissance qu’ils ont peut nous laisser croire qu’ils seront encore plus nombreux dans les années à venir, l’immigration ne limitant pas le nombre de visas. Et ils marquent leur territoire à une vitesse tellement incroyable que dans dix ans, je n’ose imaginer la tête de Sydney. Ce sont également les plus impolis de tous. S’ils vous bousculent, ils se s’excuseront pas, contrairement aux locaux. C’est un détail, mais c’est pénible. En me relisant, j’ai vraiment l’impression de passer pour un refoulé du Front National français. Je n’ai, encore une fois, aucun problème avec les asiatiques vivants à Sydney. Je tenais juste à tirer le constat que je viens de vous proposer. Les gens vivant en Australie, où les gens qui y viendront prochainement, comprendront, je suppose. Pour en finir sur le sujet, le titre est bien entendu un clin d’œil au sketch « Bioman » des Inconnus. Mais c’est aussi parce que beaucoup d’asiatiques, une fois installés ici, changent leur prénom pour en adopter un plus local.

Baguette, béret, vive la France …

Venons-en à notre belle nation. La France doit figurer parmi les premiers pays européen en nombre de Working Holiday Visa tentant l’aventure australienne. D’ailleurs, mes compatriotes sont de plus en plus nombreux. J’avais été surpris par le nombre de ressortissants français quand je suis arrivé à Sydney, début décembre. Mais je dois avouer que depuis mars, une constante croissance est remarquée. J’ai quatre petites anecdotes marrantes concernant les bleus blancs rouges. La première se passe à Market City. Une mère est avec son fils dans un des rayons du marché. Le petit chouine un peu, sa mère lui dit « Ce n’est pas toi qui décide ». Je me baisse alors à côté du petit et lui dit « Tu écoutes maman maintenant, compris ? ». Ca a eu le mérite de faire rire Madame. Quelques jours plus tard, dans le train. Nous revenions de Bondi, avec les filles si j’ai bonne mémoire. Dernière nous, une dame chante « Les jolies colonies de vacances… » . Tout heureux, je me lève et poursuit, en tapant dans mes mains « Merci papa merci maman ! ». Eclat de rire général. Ils pensent toujours être seuls nos amis français, c’est toujours marrant. Une autre fois, nous étions à l’aquarium avec Gourcuff. On descend vers la salle des requins. En passant, on entend « Ah quand je vois tes yeux, je suis amoureux, quand… » . On se regarde, mort de rire. Le plus drôle est le « Allo ? » du gars. Donc pour faire court, il écoute du Dani Brillant, qui plus est en Australie, et cerise sur le gâteau, c’est sa sonnerie de téléphone ! Des petites histoires marrantes, j’en aurais plein. Une fois, au Lemon Bar, deux adolescentes commandent un verre. Une fois qu’elles avaient choisi, je dis « Roule ma poule », et me tourne pour préparer leur verre. Manque de bol, elles étaient françaises, et forcément mortes de rire. Y’en aurait des centaines je crois. Les français sont partout à Sydney. Il se dit, ici, qu’ils vont tous partir vers le nord, pour chercher les chaleurs de Cairns et Darwin. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’est jamais dépaysé quand on vient de France. Les australiens aiment beaucoup les français. On a, selon eux, un « lovely accent ». Il arrive très souvent que après deux trois mots échangés avec une personne local, on me dise « You’re from France, don’t you ? ». Cela surprend au début, on essaye alors de modifier sa façon de parler. Et puis finalement, cela a un charme particulier, alors autant en profiter. Il m’est même arrivé une fois en boite de nuit, une fille vienne me voir, et avant même que je n’ai le temps de dire un traitre mot elle me dise dans un accent bien anglais « Bonjour, je m’appelle Chantal ». French style, peut-être. Pour finir sur notre beau pays, nos sommes assez catalogués ici. On nous appelle souvent les grenouilles, ce qui n’est pas surprenant. Mais c’est aussi l’image du paysan, avec son béret sur la tête et sa baguette sous le bras qui fait fureur. La dernière fois qu’un australien a mis les pieds en France, on n’avait même pas l’électricité faut croire !

1/3 des australiens est d’origine étrangère

Il y a tellement d’autres nationalités présentes ici. Une étude faite par le gouvernement en 2006 démontre qu’un australien sur trois n’est pas né sur l’ile continent. De cette étude, ressort que les trois pays dont le nombre d’immigrés a le plus augmenté en dix ans sont la Chine, la Nouvelle-Zélande et l’Inde. Du côté de l’Europe, nous ne sommes pas en reste. La seule différence est que la plupart des gens venant du vieux continent sont dans une optique de voyage sur une année. J’ai remarqué que les français n’étaient pas esseulé niveau Europe. Beaucoup d’italiens, d’allemands, et d’anglais sont ici. Les polonais sont également très nombreux. Une nation qui est, selon moi, très peu représentée est l’Espagne. Je ne rencontre quasiment jamais aucun espagnol. Je ne crois pas en avoir déjà vu pour être complet. Si l’Australie est aussi prisée, cela confer certainement à son style et mode de vie. L’ile continent a clairement la côte en ce moment. C’est une destination à la mode, alors soyons à l’heure du monde, soyons à l’heure australienne !