Sunday, February 15, 2009

Tu prends ton manteau on s'en va! On s'en va?

Les rebondissements de cette semaine font de mon avenir une réalité hitchcockienne. Tout débutait bien, le milieu de semaine était bon, et d’un coup, patatras, on repart de zéro. Mais si j’ai appris ici à ne jamais baisser les bras, je n’ai pas encore appris à dire non. Papa et maman m’ont offert toute leur générosité, je ne peux pas leur en vouloir, mais il ne manquerait plus que celle-ci se mette à me jouer des tours. Allez, je n’ai pas pris feu, c’est déjà ça, mais par contre j’ai le feu aux fesses (mes talents métaphoriens ferons des ravages un de ces jours !). Allez, let’s go…

L’histoire qui ne fait pas vraiment rire cette semaine est…

ce qu’on appelle un retournement de situation ! Mon ami Pierre Salviac, qui commentait le rugby comme Tina Arena commenterait le football, aurait dit « les mouches ont changé d’âne ». J’espère qu’il n’enchainera pas avec « la cabane est tombée sur le chien » ! Explications. Cette semaine, nous nous sommes mis à la recherche d’un couple pour remplacer Laetitia et Gourcuff. On savait le prix élevé, mais on y croyait. En fin de semaine, des visites se profilent. Des gens viennent, trois, quatre couples, voient l’appartement, et disent qu’ils doivent réfléchir, en laissant planer le doute quand aux prix. Jeudi, un couple de français m’appelle. Ils veulent voir l’appartement, et semblent intéressés. Ils le visitent, tombent sous le charme, et le soir me rappellent pour me dire qu’ils veulent le prendre. On en parle avec Laetitia et Gourcuff. Le problème c’est que Laeti doit trouver un autre appart sinon elle se retrouve à la rue. Hors de question que ce soit le cas, bien entendu, et nous décidons donc de dire aux français qu’il sera disponible la semaine d’après. Ils n’y voient pas d’inconvénients. Le lendemain, Laeti se jette dans les recherches, elle a sept jours, pas un de plus, pour trouver. C’est long, et très court à la fois. Je pars en ville, et comme convenu, j’appelle les français pour qu’on fixe un rendez vous de manière à ce qu’ils payent le deposit, comme ca on en parle plus. Sauf que voilà, ils m’annoncent qu’ils ont trouvé autre chose le matin même et qu’ils ne veulent plus l’appart. Cinq minutes plus tard, Laeti m’appelle et me dit qu’elle a trouvé quelque chose, qu’elle a posé le déposit, et qu’elle emménage samedi. Ca nous laisse une semaine pour trouver des remplaçants. Mais le dimanche, un seul coup de fil, une seule visite, encore des français, mais qui trouvent l’appartement trop cher. La décision est prise, il faut baisser les prix de la chambre des filles, ce qui fera augmenter celui de la mienne. Ce qui fait que je ne peux plus payer ce prix seul, et que je dois changer aussi. Georges, le propriétaire, refuse que six personnes vivent dans l’appartement. Je lui dis, pas de soucis, je reste jusqu’au 14 et je me barre, comme c’est la fin du contrat. Il me dit qu’il n’est pas question, car selon lui, le contrat dit que soit l’appartement est vide au 14, soit il est plein, mais ca, le contrat en réalité ne le dit pas. Le problème grandit donc ! On doit baisser la chambre des filles, mais cela augmenterait beaucoup le prix de la mienne, et trouver une personne pouvant payer 260$ par semaine semble compliqué. Donc il faut aussi augmenter le prix de la chambre des autres filles, mais il faut qu’elles soient d’accord ! On en est là, on doit parler de tout ca, ca risque d’être mignon… Je pars donc en ville, ce dimanche après midi, pour me calmer. Le temps de faire un tour à l’église, de faire un tour en ville, et retour à l’appart, où je suis en train d’écrire mon blog. Entre temps, j’ai envoyé un texto à Georges. Je lui ai dit qu’on a toujours été honnête, qu’on a toujours payé les loyers et tout, donc que sa soit-disante ligne sur les conditions de départ m’importait peu. Je lui ai dit que si je venais à partir le 14 et que des gens étaient dans l’appartement, cela ne me regardait pas. Il me rend mon argent, et on en reste là. Mais rien n’est décidé, rien n’est arrêté, la pression est pesante. C’est vraiment pénible à vivre toutes ces histoires d’appartement, de colocations et tout et tout. J’étais content, je pensais pouvoir rester dans cet appart, certes cher, mais que j’adore, et qu’avec les heures en plus prévues au Lemon d’ici deux ou trois semaines, j’allais m’en sortir facilement. Seulement ce dernier retournement de situation change la donne, je dois changer de pièce à vivre, et cela m’embête. Bref, ce n’est pas grave, si c’était trop simple ce ne serait pas drôle ! Alors gardons le sourire, la bonne humeur, ne nous énervons pas, et tout ira bien. J’ai déjà surmonté des difficultés, et comme je suis aussi là pour « grandir », je suis prêt à en affronter d’autres et d’autres. Vivement que je me retrouve à la rue, sans boulot, sans plus un sous car mon compte en banque aura été vidé par un pirate, sans plus rien à manger, sans amis, et avec une grosse grippe. Je plaisante, bien entendu, mais je tente de relativiser, encore et toujours. Bref, voilà pour l’histoire qui ne fait pas vraiment rire, elle n’est pas vraiment drôle, mais elle met du piquant dans ma p’tite routine de tous les jours !

La nationalité de la semaine est…

brésilienne ! Je savais que j’avais un tout petit peu de sang belge qui coulait dans mes veines par le biais de l’un de mes arrières grands père paternel, j’ignorais en revanche mes origines brésiliennes ! Je ne me souviens pas avoir grandi dans les favelas, je ne me souviens pas avoir surfé à Rio de Janeiro, et je me souviens encore moins avoir tapé la balle avec tonton Ronaldinho étant plus jeune. Pourtant, cette semaine, deux fois au Lemon on a cru que j’étais d’outre Atlantique. Ainsi, deux filles me parlaient et m’ont dit « Oh, but you’re Bresilian ! » J’ai dit que non, j’étais Australien (elles l’ont cru), et elles m’ont dit que mon accent venait pourtant du Brésil. Le lendemain, un mec s’approche du bar. Il a une petite bouille bien faite, et bricole trois quatre mots en anglais pour faire une phrase. Sûr de mon fait, je lui lâche en français « On va la faire en français hein mec, ce sera plus simple ! » Il me regarde, comme si je lui avais annoncé que les incendies touchant le Victoria s’étaient propagés dans le New South Wales. Je venais de comprendre qu’il ne venait pas de France. Il m’indique qu’il est brésilien, et me demande si je le suis aussi. Je lui demande alors si c’est la couleur de mon t-shirt (jaune) qui l’a induit en erreur, mais visiblement non, c’est ma tête. Bref, 90% des gens savent que je suis français de par mon accent, mais brésilien, c’est une grande première !

La sortie hebdomadaire est…

allemande ! Comme toutes les semaines, depuis un bon mois, je m’accorde une virée en boite. Vendredi soir, était planifiée depuis quelques jours une petite sortie avec Jimmy, mon pote allemand. Je l’ai connu lorsqu’on avait la maison à Bondi. Il était venu la visiter, et entre nous le courant était tout de suite passé. Pourtant, on ne s’était pas revu (donc environ 2 mois) mais on avait gardé contact par texto et msn. On s’est retrouvé dans la ville, on s’est acheté une petite bouteille et sommes allés dans son appartement. De fil en aiguille, nous voilà parti sur un sujet que j’aime…
A : Le football
B : Danser avec un crocodile
C : Regarder quatre minutes de Derrick sans fermer les yeux (paix à son âme)
D : Ecouter un CD de Carla Bruni sans jamais monter le son et entendre ce qu’elle dit
Public, à vos claviers, répondez seulement si vous avez la réponse… On verra les gens qui me connaissent VRAIMENT (y’a peut-être un piège…). Bref, en une phrase, il m’a convaincu que c’était quelqu’un de bien. Il a lâché ces mots « Pour moi, Zidane est le plus grand joueur de tout les temps, il était tellement beau à voir jouer ». Merci mon pote ! Après une bonne heure de discussion, let’s go to the party ! Il m’a emmené dans une boite sans toit, super sympa, sauf qu’il pleuvait. On était un peu gai, voire un peu attaqué, donc on s’en foutait. « We were daaaaaaancing in the rain… » On a fait connaissance avec un groupe de suissesses, c’était cool… Et puis sur les coups de cinq heures, au lit. C’était vraiment sympa, mais il va partir bientôt pour Melbourne et on s’est promis de remettre ca avant qu’il parte.

Le truc chiant de la semaine est…
la pluie ! Ce n’est pas compliqué, excepté lundi, et durant une petite heure dimanche, il a plu toute la semaine. Et souvent quand il pleut ici, c’est genre il pleut quoi ! On fait ca pour quatre mois, et on en parle plus. Le problème, c’est que le temps prévu pour cette semaine et du même acabit. Grisaille et « shower » comme ils disent ici à la météo. Bref, quand on voit ce qu’il se passe chez mes voisins du Victoria, je préfère ne pas me plaindre pour quelques gouttes de pluie. C’est vraiment horrible tous ces incendies, tous d’origines criminels, et qui ont causé la mort de plus de 85 personnes. Ils parlent aux infos d’une ou plusieurs journées de deuil national bientôt, je ne sais pas quand encore, mais cela serait là moindre des choses.

Les autres petites choses de la semaine sont...
deux cartes et un colis cette semaine ! Lundi, j’ai reçu une carte de ma chère cousine Marion, qui m’a fait très plaisir, j’y répondrai prochainement, c’est promis. Lundi aussi, c’était ma fête et j’ai reçu un paquet de papa et maman et Marianne avec des bonbons et … du foie gras ! Que je garde au frais pour une occasion qui en vaudra vraiment la peine. Puis le lendemain, ou le surlendemain je ne me souviens plus, j’ai reçu une carte de Teyssonière et du Buisson pour ma fête, merci à vous tous, ca fait drôlement plaisir. Autre chose, j’ai un nouvel ami qui est arrivé sur Sydney ! Alex, un pote de cet été avec qui j’ai bossé au Beauvallon a quitté Perth pour Sydney où il espère avoir plus de chance niveau boulot. On a bu un café ensemble, et on verra bien si sa copine et lui pourront trouver rapidement de quoi payer leur voyage. C’est tout le mal que je leur souhaite.

Voilà pour cette petite semaine, où ni la Saint Valentin ni le vendredi 13 n’ont perturbé ma petite vie qui continue tranquillement… enfin tranquillement ! La semaine prochaine, je pars pendant 4 jours avec Gourcuff et Ziad pour un événement avec le Lemon Bar, à deux heures de route de Sydney, ca va nous changer les idées !

PS : Ne m’envoyez plus rien pendant quelques semaines, comme je vais certainement changer d’appartement, j’aurai une nouvelle adresse bientôt, i’ll let you know as soon as i can !

3 comments:

  1. On vient de lire ton blog avec Papa, et ça nous a bien fait marrer!! Enfin pas l'histoire de l'appart, cherche autre chose, mets-toi-y tout de suite, demande à ton patron, il a peut-être des tuyaus! ça va s'arranger, j'en suis sûre!
    Pour ce qui est du Brésil, ça se pourrait en cherchant loin, car tu connais l'histoire mais je la raconte pour ceux qui ne la connaissent pas: lorsque tu es né, j'ai accouché à côté d'une portugaise qui hurlait, et son fils est né qques secondes après toi, on vous a emmené, les deux bébés pour la toilette et l'examen médical et on t'a ramené dans mes bras, mon beau bébé qui a toujours été très bronzé, ce qui nous faisait dire en plaisantant que tu étais peut-être "le fils de la portugaise!", et comme les portugais ont colonisé le Brésil il y a qques siècles, de là à penser que tu es brésilien!!!! mais tu es avant tout notre fils chéri, et bien sûr tout le reste n'est que littérature! Tu as une vie cosmopolite, riche de rencontres diverses, et c'est merveilleux, c'est celà la vraie richesse, et c'est ce qui marquera ta vie d'homme, car tu vas te façonner au contact des autres, et les difficultés aussi aident à murir! Je t'embrasse très tendrement, et dis nous quand on peut t'envoyer un colis, j'en ai un tout prêt!!!Bisous, mon coeur, travaille bien, et à bientôt Maman

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  2. Salut Arnaud, eh ben dis-donc, en voilà une semaine riche en rebondissements! C'est pas plus mal en même temps, c'est enrichissant et ça fait mûrir, quoiqu'il arrive :)
    Quand tu auras de nouveau un peu de temps pour toi, j'ai pensé que tu pourrais consacrer un billet de ce blog à comment tu vois la suite de ton voyage, du style combien de temps tu prévois de rester à Sydney, où tu penses aller par la suite, etc :) C'est juste une suggestion hein, tu en fais ce que tu veux :) Bon courage en tout cas et surtout ne perds pas ta bonne humeur!

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  3. alors comme ça tu danses avec un crocodile?
    Et bonne appetit avec ton foie gras!!! A bientôt nono, tu me manques!!!!!!!!!!

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