Sunday, April 26, 2009

Y’a(vait) comme un hic…

La semaine qui se termine en ce dimanche fut beaucoup plus animée que je l’eu imaginé. Un gros retournement de situation, une rencontre qui anime mes journées et mes soirées, et un compte à rebours que j’ai lancé. Ajoutez à cela une météo capricieuse, de la recherche de boulot intensive, des projets pleins la tête, et vous arrivez au résumé de mes sept dernières journées. Accrochez vos ceintures, car si vous n’êtes pas au courant, on commence tout de suite par l’info inattendue de la semaine…

La confiance est ravageuse. La naïveté l’est encore plus. Pourtant, je ne pense pas m’être trompé. Mais l’histoire est finie. Le Lemon Bar avec. Les relations entre Ziad et moi, avec. Tout ce qui concerne le jaune, avec. Le décor est planté. Aussi triste soit-il. Comment en sommes-nous arrivés là ? Je ne vais pas étaler toute l’histoire. De peur de prendre parti. Seulement vous dire que Ziad a mis fin à nos relations, professionnelles et amicales. J’ai appris ça mercredi matin, en lisant mes e-mails, et c’est le genre d’information qui vous met une belle claque dans la figure. La réalité des choses est triste, mais c’est la vie. C’est notamment pour cela que je n’ai pas écrit en semaine. Malgré tout, je n’arrive pas à en vouloir à Ziad. Bien entendu, j’ai été surpris, même très surpris, mais que faire. Je l’ai appelé six ou sept fois, sans aucune réponse, je lui ai envoyé quatre texto, sans aucune réponse, je lui ai envoyé un mail … sans réponse. Alors, à quoi bon. J’aimerai néanmoins l’avoir au téléphone une dernière fois. Pour lui dire dans un premier temps qu’il doit me payer deux jours de boulot de la semaine passée. Puis pour lui apporter toute ma reconnaissance. Je suis quelqu’un d’assez rancunier, mais seulement avec les gens auxquels je ne tiens pas énormément. Je sais pardonner les choses. Et surtout, je ne pense pas avoir toutes les données du problème. S’il a eu un problème dans sa famille, ou quoi que ce soit, il serait énormément déplacé d’osez remettre sa bonne foi en cause. Alors je préfère retenir tous les bons moments qu’on a pu passer, tous les fous rires qu’on a pu partager, toutes les heures dans le Lemon qu’on a vu défiler. Je retiens sa bonne humeur constante, son immense générosité, son oreille attentive et à l’écoute, et cette façon d’être toujours attentionné. Oui, vraiment, je ne suis pas rancunier. Je m’attache facilement aux gens, alors avec tout ce qu’a fait Ziad pour moi, je tenais à lui, enfin je crois. Malgré la différence d’âge, bien qu’il eu été mon patron, malgré nos visions des choses qui divergeaient, nos relations étaient d’une sincérité en laquelle je continue de croire. Au plus profond de moi, je reste persuadé qu’il y a eu une raison. Pour ne pas l’accabler, je vous laisse savoir que je lui avais envoyé un texto lundi soir, lui demandant d’être parfois plus honnête avec moi quand aux dates d’ouvertures du nouveau Lemon Bar. Je soulevais par la le fait qu’il me disait depuis plus d’un mois et demi qu’on ouvrait très prochainement, sans jamais en arriver au fait. Je finissais ce texto en le remerciant pour tout ce qu’il faisait pour moi. Il dit ne pas avoir aimé ce sms, et que c’est la raison de notre fin. C’est pour cela que je pense qu’il y a autre chose. Vous savez, jugez les gens trop vite peut souvent vous donner tort. Alors j’espère pouvoir être prochainement éclairé sur cette sombre histoire. Dans la mesure du possible, j’aimerai aussi recevoir l’argent qu’il me doit. Ce n’est pas pour parler argent, mais cela fait partie aussi de l’histoire. Cette histoire qui était si belle, et qui donc se finit en eau de boudin. Mais cela fait parti de mon voyage. C’est une leçon de vie. Faire confiance peut être crucial. Un peu comme après une rupture amoureuse, on tombe de haut. Mais autant l’amour est sujet à ce genre de séparation brutale et parfois inattendue, autant l’amitié ne connait pas ce genre de soucis. Mais on n’avait certainement pas la même vision de nos relations. Pour refermer cette triste histoire, je voudrais passer à tous un petit message. Y’a aucune méchanceté dans celui-ci. Mais si vous écrivez un commentaire, évitez de dire « Mais envoi lui un texto, appelle le, va chez lui ». J’ai tout essayé. Et j’ai du mettre ma fierté de côté pour m’excuser alors que je ne voyais pas la raison de le faire. J’ai vraiment, à mon sens, tout essayé. Et même si j’aime beaucoup Ziad, je ne compte pas lui courir après ad vitam aeternam. Je suis jeune, naïf, mais loin d’être con. J’ai compris le message. Encore une fois, je ne peux lui en vouloir, mais je ne vais pas l’implorer pendant des semaines de me pardonner je ne sais quoi. La vie est faite ainsi. Grandir, et continuer d’avancer. Voilà le mot de la fin.

Forcément, ce « licenciement » bouscule pas mal mes plans. En premier lieu, je tiens à dire que si cela ressemble à un problème, il est vraiment minime. Mon principal problème n’est pas l’argent, le boulot, ou tout ce qui touche à l’Australie. Mon principal problème reste votre santé, à vous, mes proches, mon moteur essentiel. C’est ce que je me dis tous les matins, en me levant. « J’espère que tout le monde va bien, tout le monde te soutient, alors ne les déçois pas ». Alors je me remets constamment en question, je me mets une pression continue, quand à ce que je pourrais faire pour que vous soyez fier de moi. C’est la raison pour laquelle je me relève tant bien que mal de l’histoire Lemon Bar. Dès le lendemain, j’ai renfilé pantalon, chemise, et chaussures, et armé de ma pochette, je suis allé distribuer des CV. En deux jours, j’ai du en donner une trentaine, n’ayant abouti à rien. Mais il faut continuer, encore et toujours. Après une pause week-end, il semble d’ailleurs de tradition ici de ne pas poser de CV en fin de semaine, je reprends le chemin du « stop le chômage », dès demain. Je vise les agences d’intérim, et quelques places « very busy » de la ville. Maman arrive dans quatre semaines, alors je continue mes recherches une quinzaine de jours. Ensuite, on verra. Je vous tiendrais au courant de tout cela.

La seconde chose qui émane de cette fin de pressage de citrons, c’est la modification radicale de mes projets en Australie. Imaginant le pire, c'est-à-dire que je ne retrouve pas de boulot, j’ai planifié un retour plus tôt que prévu, soit courant juillet / août selon mes estimations. Entre temps, je vais profiter au maximum de mes dernières semaines ici. Je ne sais pas encore ce qu’il va se passer, mais qui vivra verra. J’ai beaucoup d’idées, qui changent quasiment tous les jours. Je serre la ceinture très fort pour mettre toutes les chances de mon côté. Comme dirait Tonton Jean-Yves, « y’en avait marre de Nono au pays des merveilles », fin de citation. Si tout était simple, ce ne serait pas drôle !

Pour les autres actualités de ma semaine, signalons que je ne me suis pas ennuyé durant mes soirées, une fois n’est pas coutume. Ainsi, j’ai diner avec mes colocs lundi soir, Laeti est venue manger mercredi soir, et … je suis sorti mardi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. J’ai fait la fête tous ces soirs, ce qui permet d’oublier les péripéties qui perturbent mon quotidien. Je me suis beaucoup amusé, j’ai beaucoup rigolé, j’ai un peu bu, le tout pour … 0$ !! Et oui, ca sert les relations. Alexis, mon pote qui m’avait « accosté » par le biais de mon blog, et devenu un proche. On passe nos journées ensemble, et nos soirées également. Il vit dans un backpacker sur Kings Cross, le quartier le plus festif de la ville. Après deux mois ici, son champ de relation s’est bien élargi. Il connait pas mal de personnes gérant les boites de nuit, et peut ainsi avoir des boissons et entrées gratuites si il vient en soirée avec une quinzaine de personnes. Du coup, j’ai rencontré plein de monde, à ma plus grande joie. D’autant que si l’on excepte mon ami parisien, il n’y a aucun français. Le rêve !!! Mardi, Gaff, jeudi, World Bar, vendredi, Empire, samedi, soirée dans un appart avec des polonaises puis Cargo Bar, et dimanche, Cargo Bar. Sacré programme ! Bon, et comme on est célibataire (plus ou moins endurci…) tous les deux, on se lance des p’tits défis en soirée, c’est bien marrant. On commence à remplir nos missions, alors ca va. Je sais que vous devez vous dire que je m’amuse trop, alors que je n’ai pas de boulot ni rien, mais cela ne m’empêche pas de me lever tôt le lendemain et d’avoir mes journées pour les consacrer à la recherche d’un nouvel emploi. Et puis, à ma décharge, je me retrouve un peu seul ici depuis que tout le monde a quitté la ville. Alors sortir, voir du monde, m’amuser, c’est une grande bouffée d’oxygène. En tant que grand fêtard, je profite enfin de mes soirées. Que cela continue, je ne demande que cela. Il me reste quatre semaines à Sydney, et les nuits promettent d’être courtes… Merci qui ? Merci Alexiiiiiiiiiiis !

Transition toute trouvée, je voulais faire une parenthèse sportive. Quelle transition ? Et bien, à chaque fois que je dois aller à Kings Cross, c'est-à-dire tous les soirs, je dois marcher … une heure ! Je pourrais prendre les transports en commun, mais je fais des économies, et la marche à pied me permet de garder la forme. Quand je dis, et je le répète depuis un moment, que je n’ai jamais autant marché depuis que je suis arrivé ici, ce n’est pas utopique. Je marche entre 3 et 4 heures par jour en moyenne, la forme est là, la jeunesse avec ! En parlant de jeunesse, cela me fait penser que partout où je vais, je suis toujours le plus jeune. Je dois être quelqu’un de précoce, parce que c’est le cas depuis quelques années. Déjà à trois ans, j’étais le bébé de mon équipe de foot ! Le foot, nous y voilà. Cette semaine j’ai retapé le ballon, pour mon plus grand plaisir. Samedi, on était à la plage avec Alex, et j’avais amené mon ballon. Des turcs m’ont proposé quelques passes, on a joué une p’tite demi-heure. Et en ce dimanche ensoleillé, mais très venté, j’ai été dans un parc « on my own » comme disant les anglais, pour jongler, dribbler, contrôler … vivre ! Et puis, à côté de cela, je continue à faire mon heure de muscu, qui est désormais devenue journalière. Tant pis pour mon dos blessé et qui me fait mal. J’ai 21 ans, alors ça passera. Le sport, moteur essentiel à ma vie. Mais bien moins important que mon autre moteur… vous !

PS : Juste une photo cette semaine, qui est une petite dédicace à ma sœur chérie !

PS2 : Four weeks to go…

PS3: Elle est dans ma chambre la PS3




3 comments:

  1. Eh bien Arnaud, navrée de voir que ca s'est mal terminé avec Ziad mais si tu arrives à t'en relever c'est tout le mal que je te souhaites! 4 semaines à Sydney donc, après voyage avec ta maman et ensuite? Vers quel horizon te dirigeras-tu?

    Bonne chance pour la suite et continue avec la "positive attitude" :o)

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  2. Alors, vrai , t'as joué contre Galatasaray???(c'est bien en Turquie, ou alors je vais me manger la honte!!)Bon, eh bien je vois que si nous nous faisons du souci, ici, ce n'est pas justifié, tu t'éclates bien, eh bien tui as raison!! Raimbaud , le poète, Nono, pas Stallonne!, disait qu'on n'est pas sérieux quand on a 17 ans, mais à 21 non plus!!! on croise tjs les doigts pour ta recherche de job, et puis si tu rentres plus tôt que prévu, c'est pas grave, c'est ta sister qui sera contente!!!Pour Ziad, tu as bien fait, il vaut mieux essayer de rétablir les relations, peut-être que qd il aura réfléchi.....bon, je t'embrasse très fort, bientôt on sera près de toi, je t'aime, mon coeur! Maman

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  3. Ohh yeaaah Mary Ann :) Quelle classe ! Tu vois je suis jamais très loin de toi :)

    Bon j'espère que tu vas trouver un job et que tu vas y arriver .. En attendant te décourage pas !

    Et euh non, j'suis pas d'accord avec Maman, si tu rentrais plus tôt j'serais forcément contente, mais super triste pour toi,car t'auras pas été au bout de ton but .. Alors accroche toi !

    Gros bisous mon Nono et à très vite ..

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