Konnichawa (Bonjour en japonais) ! Une énième semaine se termine en Australie. D’ailleurs, le temps n’a jamais semblé passer aussi vite. Entre repos au calme, journée plage, boulot, et décision importante, ces sept derniers jours ont filé sous mes yeux à la vitesse d’Usain Bolt. Si mon article commence par un mot japonais, c’est que j’ai passé pas mal de temps avec Pepper, ma coloc japonaise, et que nous avons étudié des projets de voyages ensemble ! Un tour de la côte est qui aurait lieu en octobre – novembre. Avant de rentrer…
L’info de la semaine : I’m back
Avant de rentrer… Car oui, j’ai désormais pris ma décision, quand à mon avenir en Australie. La semaine passée, en parlant avec Rocky, je lui ai dit que dans tous les cas, je lui ferai part de mon choix en fin de semaine prochaine au plus tard, soit ce dimanche 13 septembre (A chaque fois que je dis la date, où que j’écris la date, je me dis « Put***, déjà !). Pour être honnête, c’est l’une des décisions les plus difficiles que j’ai eu à prendre dans ma jeune vie. Pas mal de choses me retiennent ici, en Australie, à Sydney. Pas mal de choses me donnent envies de rentrer aussi. Et j’y pensais tous les jours, sans cesse. La tendance était à un retour en Australie, fin novembre, pour une durée de six à huit mois. Et puis… Mercredi matin, en me réveillant, j’ai eu la sensation qu’un retour était une meilleure chose. Je me suis dit que c’était plus intéressant pour moi, pour mon futur. Malgré mes 22 printemps, j’essaye de penser à ce que je veux devenir. Et si l’idée de me poser dans un boulot stable pendant plusieurs années ne me branche pas pour un sous, celle de continuer à voyager dans de nouveaux pays m’attirent plus que tout. Voilà un aspect qui a penché dans la balance. Un aspect, parmi d’autres. Revoir ma famille, revoir mes amis, travailler dans l’hôtellerie à nouveau, mettre de l’argent de côté, aller en Afrique du Sud en juin, conduire à droite, volant à gauche, manger correctement… Je pense, après neuf mois, et à environ deux mois de la fin, avoir fait le tour de la question. Je me suis prouvé beaucoup de choses ici. Que je pouvais arriver seul dans un pays inconnu, en parlant la langue avec parcimonie, que je pouvais y trouver un boulot, un logement, des gens sur qui compter, gagner de l’argent, me débrouiller. Tout simplement grandir ! Je suis fier de ce que j’ai fait ici. Malgré tout. Je ne le suis pourtant rarement de moi-même, fier, mais je ne pensais pas tenir aussi facilement le coup, la distance, les moments durs. J’étalerais tout cela lors d’un article bilan, une fois rentré au pays. Mais que la décision a été difficile. Une fois prise, mercredi matin, je me suis dit que je ne voulais plus la changer. Et puis, mercredi, la réflexion a été encore très longue, plusieurs heures à penser si ce choix était le bon. Alors, pour mettre les choses au clair, j’ai appelé Ziad, et lui ai fait part de mon choix. J’en étais désolé, car les procédures pour que je reste davantage avaient été mises en place. Il m’a dit qu’il n’y avait pas de souci, qu’il était triste, mais qu’il me souhaitait le meilleur. Puis, vendredi, je l’ai annoncé à Rocco, en fin de soirée, après le boulot. Même réaction, mais ils m’ont soutenu pour la suite. Les deux, aussi personnages soient-ils, vont me manquer, ils auront marqué mon séjour ici. Je souhaite désormais profiter de ma fin de séjour. J’ai annoncé à Rocky que j’arrêtais de travailler dans un mois. Il m’en reste quasiment un autre pour voyager, me balader. Nous avons prévu, avec trois colocs, Mélodie – Pepper – Yuki, d’aller faire la Great Ocean Road, fin septembre. Et Pepper et moi, étant en vacances bientôt, avons planifié d’aller, peut-être, se balader sur la côte est, une grosse semaine. Nous n’en sommes qu’aux stades des discussions. Viendrons le temps des planifications. Et viendra le temps du retour en France. Hum, il va être long ce voyage. Il va s’en passer des choses dans ma tête pendant 23 heures de vol, moi qui suis si nostalgique. Mais je reviendrai en Australie, un jour. Car je n’ai pas eu le temps de tout faire. Car je suis tombé amoureux de ce pays. Car ici, tout est tellement différent qu’il m’est impossible de raconter à quiconque pourquoi j’aime tant cet endroit. Car l’Australie, l’essayer, c’est l’adopter. Mais finalement, je me rends compte d’une chose aujourd’hui : j’aime trop la France, et mes proches qui y vivent, pour repartir à nouveau aussi vite…
Le citron de la semaine : Arriva riva !!
Pourquoi une touche mexicaine quand j’entame mon paragraphe sur le Lemon Bar ? Aucune idée, aucun lien, fils unique (testons vos connaissances cinématographiques). Après la semaine passée plutôt calme, un seul shift, nous avons repris du service avec le retour des beaux jours. Trois jours de boulot : un lundi marrant, un vendredi toujours à Chinatown, et un samedi que j’appellerais Le jour le plus long. Lundi marrant ? Lundi effectivement, Rocky m’avait demandé si je pouvais bosser pour une journée spéciale du Lemon Bar. Je réponds bien entendu favorablement, et je le retrouve aux studios de Fox, le géant de la télévision anglophone, pour le début d’une journée assez cocasse. En effet, en ce début de semaine, Rocky avait décidé d’aller voir les grands organisateurs de manifestations diverses et variées, basés sur Sydney (pas « ées » car je parle des organisateurs, pas des manifestations). Nous avons donc débuté à Fox Studio, où nous avons rencontré un gars important apparemment, je lui ai fait quelques verres, il était content, et nous sommes repartis, sous la pluie. Et ça, toute la journée. Nous avons eu cinq rendez vous je crois. Fox Studio, Moore Park, Olympic Park, The Rocks et Royal Botanic Garden. Je crois savoir que la journée a d’ailleurs était très bénéfique pour Rocco. Tous étaient très contents, et il devrait obtenir des contrats pour de grands événements très prochainement. Il souhaiterait désormais faire de même avec les organisateurs de Mardi Gras, l’immense parade de la Gay Pride. Mais apparemment, l’animal est plus difficile à « attraper », sans faire de vilain jeu de mot. Il m’a également offert un très bon déjeuner à l’Olympic Park de Sydney, durant lequel nous avons pu parler du Lemon, de son évolution future, et … de mon avenir au sein de l’entreprise. C’était avant que je ne lui donne mon choix final… Nous avons terminé vers 17H, après une journée plutôt chargée. Vendredi, j’étais, encore une fois, à Chinatown. Honnêtement, Chinatown, je n’en peux plus. A chaque fois que j’y bosse, je me dis que je n’ai plus envi de travailler dans le citron. Je ne sais pas pourquoi. Au début, j’accrochais bien, le marché était sympa et tout. Mais que les journées sont longues ! D’autant plus que cette semaine, au lieu de débuter à 14H, on m’a demandé de venir à 11H, pour rien, qui plus est. Car Rocky devait partir ailleurs, et il ne pouvait pas laisser le citron seul. On appelle ça « Etre payé à ne rien foutre ». Le point positif est que dans l’après midi, je bossais avec Tiziana, ma pote allemande. Et pour être honnête, Chinatown n’a jamais été aussi calme qu’en ce vendredi. C’était long !! Jusqu’à 23H, nous n’avons pas eu grand-chose à faire. Il ne me reste plus que trois shifts à Chinatown, et ce n’est pas plus mal, car j’en ai marre ! J’ai fini vers 11H30, je me suis couché vers 1H30, car j’avais pas mal de choses à préparer pour le Lemon pour le jour du lendemain, le fameux Jour le plus long ! Pourquoi ? Car j’ai quitté Sydney à 6H du matin, et que je suis rentré le lendemain à 1H00 du matin ! Pour cette journée spéciale, Kerrin, la femme de Rocky, m’avait demandé si j’avais quelqu’un sous la main qui pouvait bosser avec moi. J’ai proposé à Mélodie, ma coloc française, qui a accepté tout de suite. Nous sommes donc allés à l’événement ensemble, en compagnie également de Tiziana, que nous avons retrouvé à Central Station pour prendre un train, puis quelqu’un nous a amené en voiture. Un long chemin pour rejoindre Gosford, sur la Central Coast, au milieu des vaches et des moutons. Là bas avait lieu une Dance Party. C’est la seconde fois que je bosse dans ce genre d’événement. Et bien, je n’aime toujours pas ça. Les gens sont bourrés, il n’y a que des minots qui sont là pour se montrer, à celui qui sera le plus con, le plus abruti, le plus idiot, comme vous voulez. Y’en a même un qui a volé un verre. J’ai dit aux filles, « je le rattrape, j’ai envi de me battre un peu » ! Mais je l’ai perdu, au milieu de la foule. P’tit con ! Bon, y’a des gens « normaux » aussi, donc ca va. La journée a été plutôt bonne dans l’ensemble. Nous avons fait un peu de chiffre. L’avantage de la jeune population et que nous avons beaucoup plus d’échanges avec eux. Nous parlons beaucoup avec les clients, nous faisons des p’tites photos marrantes, tout ça. J’ai été demandé par une fille en mariage, une Australienne qui m’a dit « Je t’aime ». Deux autres m’ont dit « Je t’aime ». La french touch. En Australie, ce n’est pas compliqué, dès que tu dis que tu es français, spécialement un mec, les filles sont folles ! Alors, on m’a demandé un mariage. J’étais content car c’est cool, je peux avoir un visa gratuit ! Plus sérieusement, la fille était bien bourrée, mais elle était marrante, et fort jolie au passage. Y’avait des filles superbes partout de toute manière ! Mais bon, il est bon de savoir que l’Australienne est très « provocatrice », voire « allumeuse », donc je n’y prête plus attention, à ces jupes aussi courtes que possible. Et à côté, y’avait tous les kékés des plages, à savoir les mecs torse nu, montrant leur abdos, short baissé jusqu’à voir les fesses, bref, le genre « J’ai amené mes abdos, mais j’ai oublié mon cerveau ». Enfin, la journée s’est tranquillement terminée, et nous sommes donc rentrés à Sydney sur les coups de 1H00 du matin.
Dans le reste de l’actualité…
Cette semaine, je vous l’ai dit en introduction, j’ai passé du temps avec Pepper, ma pote du Japon ! Nous sommes allés à Cronulla beach mercredi. C’est une plage située à environ une heure de train de Sydney, mais c’est un endroit super calme, et assez joli. Nous avons marché le long de la mer, qui était très agitée, mais l’eau était glacée. Glacée, comme la raison pour laquelle nous avions choisi cette plage. Car Pepper voulait voir un marchant de glace réputé, qui propose plus de soixante parfums différents. Nous avons donc pris notre petite glace, après un bon picnic, et nous sommes rentrés sur la ville après une journée bien remplie. Pas grand-chose d’autre sinon, quelques balades en ville, pour changer, et un bon restaurant Tapas avec Luce, jeudi soir, en ville. Un moment agréable autour d’Espagne et de vin blanc. En ce dimanche enfin, journée plage, avec la même personne, car il refait une trentaine de degrés à Sydney, et que le soleil est au rendez vous. Hum, que le temps passe vite…
PROLONGATIONS
Vidéo de la semaine : Cette semaine, Pepper nous avoue combien elle est amoureuse de la ville de Limoges, située, apparemment, dans le centre de la France. Dans un français quasi parfait, elle nous expose sa vision de la ville, avant que je lui rende la pareille, plus tard, en japonais.
Photo de la semaine : Cliché pris lors de notre virée à Cronulla beach, j’aime l’aspect de l’image, qui donne un fond flou, et un premier plan très clair. Le mélange pierre et mer, ciel et sable. Un cliché que j’ai pris un peu comme ça pour être honnête, mais qui donne au final une petite vue sympa.
Le chiffre de la semaine : 40, comme le nombre de semaines que j’ai passé en Australie depuis mon arrivée. Déjà 40 semaines, dieu que le temps passe vite ! Il en reste douze dans l’année que compose mon visa, un peu moins dans mon aventure…
L’invité de la semaine : Marie Elodie aka Mélodie, 22 ans, Lyon
Interview réalisée le 9 septembre, à l’appartement
Bonjour Mélodie, peux-tu te présenter pour débuter cette interview ?
Bonjour, je m’appelle Mélodie, j’ai 22 ans et demi, et j’suis timide ! Je viens de Lyon, je ne n’aime ni Paris, ni Limoges !
Pourquoi es-tu venue en Australie, et qu’est ce que tu y fais ?
Je suis venu ici pour faire mes études, plus exactement ma troisième année d’orthophonie, mais honnêtement, ce n’est pas un bon plan de venir en Australie pour étudier, car tout le monde vient pour s’amuser avec leur working holiday visa, et moi je bosse dans mon coin ! En Australie, j’aimerai faire un saut un parachute, de la plongée sous marine, mais je n’ai pas trouvé marine, et plein d’autres trucs !
Dis-moi un truc marrant qu’on a en commun ?
Je pense que ca sera samedi au Lemon Bar le meilleur moment, car ça risque d’être marrant !
Pour terminer cette interview, peux-tu me dire quelque chose en japonais ?
Yarichin !!! (Je ne traduirai pas…)
:coeur:
ReplyDeleteEt voilà je vais être à la bourre maintenant parce que je viens de lire ton artcile (: :(
J'ai vraiment trop hate que tu reviennes mon Nono, mais profite a fond de tes derniers mois :)
Désolé, pas le temps d'écrire un mot trop long!!
Gros bisous !!!
PS : Magique le mot de Pepper !
ah !! alors j'ai adoré le premier paragraphe de ton article , tres profond !...meme si je vois que je suis vite remplacée en tant de coéquipier de voyage !!
ReplyDeleteVideo sympa aussi, mm si je sens une certaine manipulation, je ne te savais pas comme ça !!!! :)
Bon allez ici on compte les semaines, bonne semaine bisous
Ouah; quel kiff!! tu vas rentrer, chic! tu nous manques trop, et tant pis pour toi, ce mois-ci, on a canalsat gratos!!!
ReplyDelete4 matchs sans perdre, voue étiez au taquet, mais Monaco est passé par là!Je me suis tapé le 10 kms de Tulle, 500 au départ, et presque 500 à l'arrivée (ton père, c'est Ussain Bold!!!)
En gros, 5mn au kilo.(Papa a mal partout!!!)
Mardi, 20h30, OM- ACMilan, ça va être chaud!
Ca, c'était le commentaire de Papa, t'as reconnu!
Grand merci à Miss Pepper pour son ovation naturelle et spontanée concernant Limoges!Je ne sais pas si c'est un bon plan de parier sur les français en coupe du monde, ça n'a pas l'air d'être l'avis de tt le monde!
On te fait plein de gros gros baisers, Mamy m'a dit que tu les avais appellé, je ne sais pas qd tu t'en vas, mais on t'a envoyé un petit colis avec tes magazines de foot!
Promène toi bien, profite et pense que le monde entier t'ouvre les bras!
Bisous mon coeur
Maman
j'ai lu quelques articles de ton blog et je suis tombée sur celui-ci. Réfléchis bien à ce que tu veux vraiment : j'étais dans la même situation que toi il y a 7 ans. J'avais à peu près le même âge que toi et j'ai décidé de rentrer pour "faire carrière". Résultat : je n'ai pas évolué professionnellement et je me rends compte aujourd'hui que je ne me suis pas donné les moyens de le faire et que je ne me suis jamais "intégrée" dans cette vie qu'on te propose en France. Dans cette société où les seuls critères de normalité sont d'avoir un travail qui paye, une maison et des enfants. Je m'étais dis comme toi que je retournerai en Australie un jour et en effet j'y suis retournée en vacances et j'y retourne encore pendant 2 mois en novembre mais ce n'est plus dans les mêmes circonstances : j'ai un copain, un appart, un chien, bref des attaches qui m'empêchent à présent de voyager vraiment et pendant longtemps. Alors non je ne suis pas malheureuse mais souvent (à peu près tous les jours) je pense à ce qu'aurait été ma vie si j'avais choisit de rester en Australie.
ReplyDeleteAlors peut être prends-tu la meilleure décision mais en tout cas, je voulais partager mon expérience avec toi.